Ce week-end, les Two Swiss Hikers se sont sentis proches des marmottes, marmottes qui, comme tout le monde le sait, hibernent en hiver… Hier… Hier, je ne vous dévoilerai pas l’heure à laquelle le second Swiss Hiker s’est levé(e) mais l’heure était si tardive que toute perspective de balade était vouée à ne rester qu’une perspective. Aujourd’hui, nous avons fait un peu mieux, mais si peu… Cependant la météo était clairement moins pire qu’hier et nous devons avouer que nous avons une échéance dans 15 jours qui nous a pousse à sortir de notre grotte pour travailler sérieusement notre condition physique.
A 12h, nous sommes prêts, parqués sur les hauteur de Saint-Cergue, sur le bord de la Route du Vuarne.
Et ma foi, nous nous félicitons car le soleil est là (en tout cas pour l’instant…)
Il a neigé hier ou la nuit dernière et une fine couche de neige fraîche rend nos pas tout doux.
Nous partons pour une petite marchouillette, nous n’avons que le logger, le GPS et le thé sont restés à la maison. Nous commençons par suivre la piste des chiens de traîneaux. Je ne sais pas où je vais mais Stefano a une idée en tête, car il observe avec attention toute trace qui s’éloigne de la piste.
Nous croisons une première trace et discutons avec un « papy » qui en descend… Elle ne mène nulle part nous dit-il. Nous poursuivons donc sur la piste… À la seconde trace, Stefano, dont l’idée a dû se préciser n’hésite pas et s’engage…
Un ou deux randonneurs sont passés par là, pas plus. Nous marchons d’un bon pas, la pente est régulière et bientôt une première Clif Bar s’impose… D’autant que devant nous, c’est le mur !
Le « papy », croisé précédemment, nous a suivi. Le voici qui nous dépasse (bon, nous sommes à l’arrêt).
S’ensuit une montée face à la montagne. J’ai le goût du sang dans la gorge… Yalla, ça c’est de la préparation physique… Le sommet se dessine…
Nous arrivons à la Pointe de Fin Château, à 1’555 mètres. Le soleil, vaillant, est encore présent.
Stefano qui a pris de l’avance en profite pour me photographier en pleine action.
Nous sommes passés dans ce coin en tout cas 2 fois, mais en été. Nous allons maintenant suivre la crête, pour arriver à la Pointe de Poêle Chaud puis au Col de Porte.
Derrière nous, Saint-Cergue et le lac Léman.
Stefano, à genoux, pour prendre deux rochers avec un lapin au milieu.
Les rochers en question. Le lapin a filé !
Par moment, le soleil se fait franc et c’est un véritable plaisir pour les yeux.
Je crois que ce sera d’ailleurs le dernier rayon des deux prochaines heures. Nous rentrons dans le brouillard.
Nous croisons le « papy » qui redescend… Le brouillard l’inquiète et il joue la carte de la prudence… Bravo. Nous, nous partons pour la Dôle…
Nous voici au Col de Porte.
Il souffle un petit air frais qui me contraint à mettre mes oreilles à l’abri. C’est dire… Quant à Stefano, il sort les grands moyens.
Étonnamment, nous ne sommes les seuls à avoir bravé la météo. Une dizaine de personnes rôdent autour de la station météo. À ski, en raquettes, nous avons même vu un couple en raquettes, les skis de fond attachés sur le sac à dos. Nous n’avons pas bien compris l’intérêt, mais bon, eux aussi ont peut-être une échéance proche…
Nous saluons même un collègue trader de Stefano… Nous reparlons d’ailleurs de ce collègue, ou plutôt de ses filles un peu plus loin.
Même si la faim nous tenaille, nous ne traînons pas et attaquons la descente. Par moment, nous ne voyons pas à plus d’un mètre et Stefano regrette un peu d’avoir laissé le GPS au chaud. À propos de chaud et de regret, je regrette aussi de ne pas avoir fait du thé ce matin car l’eau a gelé dans nos tuyaux de CamelBak et nous n’avons plus rien à boire…
Nous papotons de choses et d’autres et Stefano vient de me parler d’une fille-canon ayant fait un stage au bureau lorsque je le vois trébucher devant moi…
J’éclate de rire… Oui je sais ce n’est pas très chrétien tout ça de se moquer du malheur des autres mais c’est trop drôle… Timing parfait… Fille-canon et patatra ! Cela nous fait penser à une chute en roller autour du lac de Divonne, alors qu’il s’était retourné pour regarder… des filles-canon justement !
Ouf, nous ne sommes pas perdus (nous n’en avons jamais douté d’ailleurs…)
Nous pique-niquons au Chalet de la Dôle, à l’abri du vent. Stefano, pas rancunier pour un sou, me souffle sur les mains pour me les réchauffer… Je l’aime à la folie, mon Stefano !
Nous partons en direction de la Barillette et Stefano capture une percée de ciel bleu.
Nous sommes poursuivis par une horde de randonneurs. Au fond, le Chalet de la Dôle est visible.
Tiens, AI, c’est pour toi !
L’eau est toujours gelée dans les tuyaux. Stefano lèche la neige.
Nous arrivons à la Barillette.
Derrière nous, la Dôle s’est dégagée. Mais l’éclaircie sera de courte durée.
Nous avons maintenant une magnifique vue sur le lac et la chaîne des Alpes où la météo semble également capricieuse.
Allez, un petit panorama
Nous repassons par le Chalet de la Barillette et cette fois je n’oublie pas de prendre en photo la plaque apposée sur le chalet.
Effectivement, si les chéneaux sont récents, les poutres affichent .. un âge certain.
Le chalet dans son ensemble.
À partir de là, nous descendons la tête dans le guidon… J’ai les mains gelées et donc l’appareil photo reste dans son étui. Nous nous concentrons sur nos pas, car la pente est forte et des plaques de neiges gelées succèdent sans prévenir aux zones de neige fraîche.
Nous arrivons à la voiture vers 16h00. Ravis. Je dirais même enchantés car monter à la Dôle c’est toujours un grand plaisir… Car, la Dôle, je la vois depuis la fenêtre de mon bureau (quand il fait beau) et je peux ainsi m’évader lorsque les minutes ne s’égrainent pas assez vite…
Work/’werk/[n]: All the stupid stuff I have to do in order to pay for my hiking trips.
Autoportraits du jour
Stefano sifflote sur la colline…
À la Barillette.
Au Chalet de la Barillette (parce que nous, nous aimons bien les autoportraits…).