Hier, vendredi, il a beaucoup neigé en plaine. Temps mitigé prévu pour aujourd’hui, grand beau pour demain. Mais vers 9h, juste après le petit déjeuner, un regard vers le ciel confirme que les trous de ciel bleu sont en pleine phase de croissance. C’est décidé, les Two Swiss Hikers vont faire leur première sortie en raquettes de l’hiver 2012-2013.
A 10h la TSH mobile est chargée (c’est vraiment le cas de le dire) : raquettes, bâtons, sacs à dos, sans oublier un thermos de thé.
La route qui mène à Marchissy n’a pas été déneigée. Mais l’adhérence est bonne.
Nous garons la voiture dans la cour du Centre Forestier de la Serine.
C’est notre place attitrée le samedi et même les locaux ne doivent plus s’étonner d’y voir régulièrement la TSH mobile…
Stefano part en éclaireur voir si la route a été déneigée… La réponse est non… Excellente nouvelle.
Les raquettes sont prêtes !
C’est parti !
Les traces du tracteur ne vont pas très loin. Très vite, nous nous retrouvons into the wild. Ce qui n’est pas pour nous déplaire.
Stefano prononce le mot qui qualifie le mieux l’ambiance. Féérie !
Les Prés de Joux… Aujourd’hui, point de vaches. Mais une épaisse couche de neige qui rend notre progression difficile. Enfin surtout pour le premier de cordée. Pour le second (en l’occurrence moi), c’est beaucoup plus facile.
Nous suivons le sentier dit Du Coq…
et arrivons à La Grillette.
Aujourd’hui, notre moyenne va être digne d’une moyenne de 100 mètres escargot. Chaque mètre se gagne par un déplacement de quelques kilos de neige.
Mais la sensation de liberté est extraordinaire.
D’ailleurs, même le bétail se promène en liberté. Ici un bipède …
Le temps est changeant et le soleil se fait de plus en plus rare. Par endroit, le vent nous surprend, plus par sa fraicheur que par sa violence.
Ces petits sapins noyés de neige nous font penser à Kasha Katuwee Tents Rocks.
Deux biches s’enfuient… Nous ne voyons que les oreilles et la queue dépasser de la neige. Fuir ainsi au galop leur coûte énormément d’énergie. Désolés les filles !
80 cm de neige.
Stefano avait pensé monter jusqu’à la Perroude de Marchissy. Mais nous devons nous rendre à l’évidence… Vu notre rythme de marche, si nous voulons dormir dans notre lit ce soir, ce ne sera pas possible. En plus, plus nous montons, plus la couche de neige s’épaissit et plus nous marchons lentement.
Nos traces.
Il fait faim et pas un petit chalet en vue ou à proximité. Nous pique-niquons donc debout, raquettes aux pieds. Inutile de vous dire que nous ne traînons pas et allons à l’essentiel.
Dès lors, nous amorçons la descente et devinez quoi… La marche devient plus facile.
Hum… Jolie arche.
Nous évitons de nous arrêter sous ces arbres… Le vent souffle et à intervalle régulier, de gros paquets de neige dégringolent des arbres…
La Goncerue est en vue.
Le soleil est revenu. Ou plutôt nous sommes redescendus et sortis des nuages.
Oh oh, va falloir se baisser…
Nous quittons la route pour partir à l’aventure dans un pseudo-sentier, qui ne figure pas sur la carte Swiss Topo.
Il est 15h lorsque nous arrivons à la voiture. Zut, le ciel est bleu et le soleil définitivement là.
Trop tôt pour rentrer, d’autant qu’une mer de neige n’attend qu’une chose… Une trace…
Les Two Swiss Hikers sont connus pour leur serviabilité légendaire. Nous nous dévouons donc.
Et nous nous appliquons…
… et voici le résultat. Joli non ?
Nous arrivons à la voiture au moment où le soleil disparaît. La température tombe d’un coup. Nous entassons le matos dans la voiture, sans trop enlever la neige et démarrons. Ah, les sièges chauffant, un vrai bonheur.