De retour du Tessin (où d’ailleurs nous avons eu un temps exécrable), la journée devait être consacrée au rangement, histoire que Cécile, notre future colocataire, se sente (un peu mais pas trop tout de même) chez elle.
C’était sans compter sur le soleil qui commença à baigner le séjour au moment où notre ardeur était sur la pente descendante. D’aucuns parleront d’une coïncidence, d’autres de signe… Nous nous appelons cela une opportunité… Opportunité que nous saisissons à pleines mains : ce sera une des dernières, sinon la dernière balade dans le Jura pour 2013.
Et pour être certains d’avoir les meilleures conditions possibles, nous partons pour Saint-Cergue et nous parquons une fois de plus non loin du chalet à chiens de traîneaux.
Il est 13h40…
…et le parking est vide… Numero uno !
Histoire de changer, nous partons en direction de la Barillette.
Puis, nous bifurquons en direction du Chalet des Apprentis.
La route est toute tracée (enfin, je suppose) : la Dôle par les Creux.
Le Vuarne.
Le soleil est bien présent. Les softshells sont depuis longtemps au fond du sac.
La Pointe de Poêle Chaud. Stefano me montre la crête qui rejoint la Pointe de Fin Château et me dit : « Nous passerons là au retour ».
Je termine mon échauffement dans le petit raidillon qui mène au col, non loin du Chalet des Apprentis. Même pas mal !
J’ai même le temps de faire des photos… Trop la classe…
Rappelez-moi, à la prochaine sortie, de prendre ma tronçonneuse portable pour couper tous ces poteaux électriques…
Le profil gauche est meilleur…
Cela dit, pour un premier avril, les conditions sont exceptionnelles.
Deux couches… Un mérinos 150 manches courtes et le même manches longues.
Au fond à gauche, le col de Porte et pile poil derrière moi la Pointe de Poêle Chaud.
La Dôle, deux skieurs et le chalet de la Dôle.
Nous partons vers le vallon, au pied de la Dôle. Pas une trace.
Stefano me dira qu’il aura du mal à garder l’équilibre tant les points de repères manquent.
Nous arrivons en contrebas du chalet… Deux ou trois skieurs descendent une combe, parallèlement à une coulée de neige.
Nous entendons une conversation téléphonique d’un des skieurs… « Je suis descendu dans la combe… Tu verrais l’avalanche, à côté… ».
Nous nous appelons plutôt cela une coulée de neige…
Devant, le ciel se couvre… Derrière, grande tempête de ciel bleu…
Nos traces…
15h12 : nous sommes à 1449 mètres.
15h21 : 1545 mètres…
Les skieurs sont en bas…
Nous nous retenons de ne pas faire un grand tour dans Les Creux, histoire de laisser quelques traces de plus.
En hikers raisonnables et avisés, nous nous devons de penser au retour.
Ah, que c’est difficile de ne pas regarder en arrière…
Mais Stefano incarne la discipline même. En avant…
Le ciel bleu n’est bientôt plus qu’un souvenir… En quelques minutes, le ciel s’est complètement couvert.
Le télésiège est encore en activité. Mais la fréquentation a baissé par rapport à notre dernière sortie… Trois sièges sur cinq sont vides.
Nous ne nous arrêtons point et filons en direction du Col de Porte.
Le paysage est désormais monochrome.
La croix et le chalet du Col de Porte.
Nous préférons éviter la crête. Comment dit-on déjà ? Better safe than sorry…
La neige surcharge encore les sapins… J’en connais qui rêve de jours meilleurs.
Juste pour le fun….
Le panneau, le 16 mars dernier…
Le même panneau, en ce lundi de Pâques…
L’hiver n’est pas fini… D’ailleurs, quelques flocons viennent nous chatouiller les joues.
Un dernier regard sur la Dôle et nous filons en direction de la Pointe de Fin Château.
Le relais franco-suisse des radio-amateurs…
Nous suivons « une autoroute », c’est-à-dire une trace bien marquée d’un groupe de randonneurs en raquettes.
La Pointe de Fin Château.
Nous innovons… Plutôt que de redescendre par le sentier que nous avons moultes fois emprunté en montant, nous continuons sur la crête, suivant les traces.
Le 16 mars dernier, nous avions croisé un randonneur qui nous avait parlé d’un sentier redescendant sur Saint-Cergue, au bout de la Pointe de Fin Château. Pour la petite histoire, il avait complété : « dans la forêt, entre les falaises… »
Et voilà ce que cela signifie, sur le terrain…
Une trace étroite perpendiculaire à une jolie pente et surtout des arbres nombreux pour nous arrêter, au cas où…
N’empêche que nous sommes en terrain inconnu (oh yeah!) mais sur un sentier officiel même si nulle trace de sentier sur la carte…
Nous sommes dans les bois de Couvaloup.
Très rapidement nous rejoignons le sentier cartographié, au nord du Vuarne…
…puis la piste des traîneaux…
… et enfin la voiture. Il est 1715.
Itinéraire du jour
C’est ici et c’est chez Suisse Mobile.
Autoportraits
En montant à la Dôle, par Les Creux.
A la Dôle. Un des derniers rayons de soleil.
Au relais radio-amateur.