Cela fait 3 jours que nous savons qu’aujourd’hui, samedi, les conditions météo seront propices à une sortie dans le Jura… Comme dirait l’autre, nous avons farté nos raquettes en attendant. Et comme les jours de grand beau se font rares, nous avons mis le réveil ce matin… Oui oui, vous avez bien lu… Réveil à 7h pour être à Saint-Cergue prêt à partir à 9h17. Not bad !
Le fait que nous atterrissions à Saint-Cergue est le résultat d’un choix opportuniste. Initialement, nous devions aller à la Givrine et monter en direction de Noirmont, du Mont Sâla, et peut-être pousser jusqu’à la Combe des Amburnex. Mais vue l’absence de neige, nous avons préféré assurer. Nous nous sommes dits : « À la Dôle, nous sommes certains de trouver de la neige ».
Les préparatifs se font à l’ombre et un petit air glacial cherche à s’insinuer par toutes les ouvertures. Stefano ajuste ses chaussures, brand new ones, car les Salomon (trop petites) ont été offertes en cadeau à mon frère hier (parfaites pour son 42 ½). Il (mon frère) est reparti ravi. Elles (les chaussures) feront connaissance dans quelques jours avec la Norvège vu que c’est là qu’il (mon frère) réside.
Après quelques minutes, nous devons nous rendre à l’évidence : sous peine de finir avec quelques doigts gelés, les gants sont de rigueur.
Nous suivons quelques centaines de mètres une piste de traîneaux à chiens. Nous avançons d’un bon pas, écrasant avec délice le relief laissé par le ratrack.
Yes, dans quelques mètres, nous arriverons au soleil.
Mais avant, petite visite extérieure du Chalet du Vuarne,
Un dernier raidillon, car le soleil ça se mérite… et nous y sommes.
Nous nous dirigeons vers le Chalet des Apprentis.
La vue sur la Dôle est magnifique.
Au loin, le Col de Porte.
Mais d’abord le Chalet des Apprentis.
Bon, pour arriver au Col de Porte, il y a une loooooooooooooooongue traversée en dévers qui nous a laissé un souvenir amer l’année passée.
Stefano s’interroge… Par ici ? Par là ?
Nous tentons une montée en ligne droite en direction de la crête…
Mais bientôt nous devons obliquer pour trouver un passage parmi les rochers.
Le passage est trouvé, mais après une tentative, nous renonçons.
C’est vraiment trop raide ! Par sagesse et parce que la devise des Two Swiss Hikers est « pas de risques inutiles ». Mais nos efforts sont largement récompensés par la magnifique vue qui s’offre à nous.
Monter c’est facile… Descendre c’est une autre histoire ! Je n’hésite pas à glisser sur les fesses pour la partie la plus raide.
Bon, eh bien… Nous ne pouvons échapper à la traversée et à la partie en dévers. Même les quelques skieurs de randonnée qui nous passent ne sont pas à l’aise. Alors imaginez en raquettes !
Stefano choisit d’enlever les siennes mais après s’être enfoncé jusqu’à la taille à deux reprises, il se ravise. Mais, comme nous disons souvent, tout est une question de temps…
Le Col de Porte est en vue.
La prochaine étape sera de suivre la crête jusqu’à la Dôle.
Nous voici au Col de Porte.
Il souffle un vent fort, très fort même. Mais il n’est pas glacial. Nous attaquons la crête.
Le soleil, le ciel bleu, le vent, la vue magnifique rendent l’expérience inoubliable.
J’adooooooooooooooooooooooooooooore !
La boule de la Dôle apparaît lentement, au fur et à mesure de notre progression.
Encore quelques dizaines de mètres.
Ça y est. Nous y sommes !
La suite de la balade est toute tracée : redescendre de l’autre côté, poursuivre jusqu’à l’antenne de la Barillette puis rejoindre Saint-Cergue.
Allez savoir pourquoi la descente, c’est plus facile que la montée… Après quelques minutes, pfiiiit, la boule de la Dôle est déjà loin !
Au loin, la Givrine.
Il n’y a pas si longtemps, nous avions suivi ce mur (celui que l’on devine sur la photo ci-dessous) pour rejoindre le chalet de Potraux. Mais aujourd’hui ce ne serait pas du tout la bonne direction.
Il faut se rendre à l’évidence. Tous les verts ne sont pas les mêmes… En tout cas, impossible de confondre Stefano avec son buddy de sapin.
Notre descente est une peu erratique car guidée par une règle : laisser nos traces.
Nous n’hésitons pas une seconde à faire quelques détours pour passer dans une combe immaculée.
Et comme nous sommes deux, il y a deux traces !
Seuls au monde.
Le ciel est magnifique.
À droite, l’antenne de la Barillette, notre prochaine POI (point of interest).
Aujourd’hui, contrairement à nos sorties précédentes, nous pique-niquons confortablement : nous déposons les sacs à dos et je mange mon sandwich assise par terre, en plein soleil.
Face à moi, la Dôle.
Repus, nous partons en direction de l’antenne.
Nous abandonnons vite les traces pour une combe parallèle, où nulle âme n’est récemment passée.
L’antenne.
Nous passons l’antenne et prenons la route qui descend à Saint-Cergue.
Le refuge de la Combe Gelée.
Splendide vue sur la chaîne des Alpes.
Le Chalet de la Barillette, classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Les poutres datent de 1790 et quelque chose. Wow !
Très très beau chalet, même si nous ne pouvons nous approcher pour cause de neige abondante.
Non loin du restaurant de la Barillette, nous sommes intrigués par un véhicule qui semble avoir été bricolé de toutes pièces… Une fraiseuse…
De derrière…
et de devant, afin de vous faire admirer la créativité du mécano.
Non loin, une cabane de pierre, qui semble rénovée depuis peu.
Complètement par hasard, en faisant du googling quant au chalet de la Barillette, je tombe sur le site d’Alain Visinand et sur son billet qui décrit une sortie à La Pointe de Poêle Chaud; j’apprends que cette baraque n’est autre que l’ancienne arrivée d’un télécabine.
Vue d’ensemble… C’est surtout le ciel qui est joli.
Nous redescendons dans la forêt, en évitant les lignes droites afin de faire durer le plaisir. Dommage, nous sommes désormais à l’ombre mais sur un sentier balisé.
Les dernières mètres se font sur la piste pour chiens de traîneaux. Chic la voiture est encore au soleil.
Non loin, deux fourgons sont garés. Tout autour, attachés, des huskies. Stefano ne peut résister et s’approche. Nous engageons la conversation avec deux femmes, charmantes et complètement passionnées par leurs chiens. C’est un plaisir de discuter avec elles. Elles nous présentent leurs chiens. Le chef d’une des deux meutes nous fait craquer. Il nous offre son ventre, les quatre pattes en l’air et nous nous faisons un plaisir de lui gratter le ventre. Certains se laissent approcher, un grogne sitôt que Stefano tente une approche à moins de 1m50. Lorsque nous quittons les deux femmes et leurs amis à quatre pattes, la voiture… n’est plus au soleil. Il est un peu plus de 15h30.
Autoportraits du jour
Devinette : où a été pris cet autoportrait ?
Lors du pique-nique, au chalet de la Dôle.
Les Two Swiss Hikers, façon pétroglyphe.