Belle boucle autour du Pré de l’Haut Dessous en partant de Montricher. Nous commençons par monter aux Arruffens pour redescendre vers Les Ordons avant de remonter vers La Biole où nous découvrons un chalet d’alpage et un chalet privé. Après Le Sapelet, nous rentrons par Les Croisettes et les Hauts du Mollendruz.
La semaine fut longue. Le confinement a ses bons côtés, comme garder Stefano à la maison mais le fitness me manque. Et encore, nous, p’tits Suisses, avons la chance de pouvoir sortir à volonté (bien sûr, en respectant les consignes de base), seuls les rassemblements de plus de 5 personnes étant interdits. Donc, depuis mercredi déjà, sachant que le weekend s’annonce magnifique, nous nous réjouissons tous les jours un peu plus de l’arrivée du weekend.
Nous partons pour Montricher avec en tête de monter aux Arruffens en passant par un refuge que nous n’avons jamais pu photographier, pour cause de grosses taches. Garés sur le Chemin du Sinat, près de la Cantine des Ages, nous nous mettons en route à 10:19 précises.
Il y a 1’000 façons de monter aux Arruffens. Une est éliminée d’entrée et nous choisissons parmi les 999 restantes. Celle éliminée sans discussion est associée à un sentier qui monte tout droit et qui présente donc deux inconvénients majeurs : celui d’arriver à destination trop vite (ben oui, il monte tout droit) et accessoirement celui de me mettre à mort. Notre option du jour emprunte la route.
Note : le bonnet n’est pas là pour protéger du froid mais pour dompter des cheveux qui auraient besoin d’une bonne coupe !
Le temps en magnifique et le bleu du ciel est incroyable. La largeur de la route nous permet de marcher côte à côte. A tour de rôle nous nous racontons les anecdotes qui ont marqué notre semaine professionnelle.
Nous arrivons à La Frédérique.
La Frédérique, c’est un joli refuge forestier au toit recouvert de tavillons.
Une affiche, placardée à côté de la porte d’entrée, avertit de la chute possible d’arbres. Pourtant, récemment, il y a eu quelques coupes.
Les sapins font place aux feuillus.
Nous arrivons au refuge L’Abri.
Aujourd’hui, il est tout à nous. Ce que je pensais être des toilettes, à gauche, est un fait un cagibi pour stocker le bois. Une branche s’est abattue sur le toit, perçant la tôle ondulée, d’où le plastique de protection. A l’intérieur, la branche fautive est encore visible.
Sur un arbre, une maison pour les oiseaux. On y lit, soigneusement pyrogravé : Maison pour les oiseaux. Et, gravé dans un cœur un prénom : Noé. Trop chou.
Le Bois du Devens est sillonné de routes forestières goudronnées ou non qui s’entrecroisent. Certaines ont été creusées dans la roche et sont consolidées par des murs de soutènement.
Nous quittons la route pour le sentier final qui mène aux Arruffens.
Le sentier est balisé de rouge et de blanc.
Au terme d’une montée bien raide, le couvert est en vue. Les travaux sont finis, même s’il reste quelques débris.
Un quidam équipé d’un détecteur de métaux et d’une pelle zigzague dans le pâturage. C’est vrai qu’ici des fouilles ont en évidence la présence d’une zone fortifiée édifiée à l’âge du Bronze : le Châtel d’Arrufens.
Nous refrénons notre envie de monter à la crois de Châtel et partons pour Les Ordons.
Cette fois-ci, nous essayons de suivre le sentier. Mais il n’est pas très marqué car fort peu fréquenté et en plus, au sortir de l’hiver, toute l’herbe a été écrasée par la neige, atténuant encore la trace.
Mais bon, peu de risque de nous perdre : il suffit de descendre à flanc de montagne. Une fois le mur trouvé, c’est facile : il suffit de le suivre.
Les Ordons.
Vue sur le Pré de l’Haut Dessus depuis le Pré de l’Haut Dessous. Le bétail ne s’est pas encore installé, les buvettes de Châtel et des Croisettes sont fermées réduisant la circulation. Pas une voiture en vue. Au loin, des randonneurs, marchant par deux. Les consignes de semi-confinement sont respectées.
Nous faisons un détour par le chalet du Pré de l’Haut Dessus, nous remémorant notre rencontre avec le couple de berger, en juin de l’année passée.
Aujourd’hui, point de tracteurs, voitures ou autres machines agricoles défigurant les alentours du chalet.
Stefano nous emmène ensuite à travers champ en direction du sommet de La Biole.
Le champ devient forêt et les plaques de neige se multiplient.
Arrêt pour orientation.
Le chalet de La Biole se précise.
Pour nous, c’est une première rencontre.
La porte n’est pas verrouillée. L’intérieur est spartiate, fait de bric et de broc : une table, un banc-coffre et quelques couvertures et couettes. Une caisse contient des livres pour enfants dont un Emilie sous un parapluie.
Non loin, un chalet privé nous invite à une visite.
C’est le chalet privé La Biolle.
Le petit sommet où nous sommes s’appelle La Biole. Notez le « l » unique alors que le nom du chalet d’alpage et du chalet privé en affiche deux. Allez savoir.
Au loin la Dent de Vaulion.
Du chalet, nous voyons l’arrivée d’un téléski.
Nous descendons par la piste bleue vers Le Sapelet.
Le Sapelet Dessous et un bout du lac de Joux.
Devant Le Sapelet, un banc nous invite au pique nique. On ne pourrait rêver d’un meilleur endroit pour croquer un sandwich.
Le Sapelet, c’est par là !
Ces troncs d’arbre me font penser à des tuyaux d’orgue.
En route pour Les Croisettes.
Les Croisettes. Nous ne nous en sommes jamais approchés. Le weekend, ce chalet ne désemplit pas. Au brouhaha ambiant s’ajoute les cris d’enfant et le bruit d’un générateur tournant à plein régime. Pour tout dire, nous fuyons cet endroit comme la peste d’autant qu’il engendre pas mal de circulation. Mais là, aujourd’hui, pour cause de Covid-19, l’endroit est désert.
Stefano me propose de monter sur les Hauts du Mollendruz avant de commencer la descente. Suivez le mur !
Nous arrivons au couvert des Croisettes,
avant de nous engager dans la dernière montée vers les Hauts du Mollendruz.
Histoire d’amour entre un sapin et un feuillu : ils ne se quitteront jamais.
Nous arrivons au chalet privé sans nom que nous avons baptisé Chalet privé des Hauts du Mollendruz.
C’était la dernière montée me promet Stefano. Je le regarde en levant un sourcil. La dernière vraiment ? Si, si m’assure-t-il. Puisque c’est ainsi, autant ajouter une couche. Car malgré le beau soleil l’air est resté très frais.
Nous retrouvons un sentier un peu oublié par les randonneurs, sentier que nous avions découvert l’année passée.
Ce sentier nous amène à un refuge, le refuge forestier Le Pralet.
L’intérieur est un peu trop encombré pour nous, adeptes du minimalisme, mais en cas de nécessité il y a tout ce qu’il faut.
Ce matin, en montant, après avoir passé le refuge L’Abri, nous sommes passés à côté d’un autre refuge, la Cabane des Italiens. Un couple assis sur un banc, une verre de vin à la main, un stupide chien jappant à leur côté, nous avait lancé un regard assez froid. Ne vous inquiétez pas les gars, avions-nous pensé. Compte tenu des circonstances, nous n’avons pas du tout l’intention de nous approcher. Tout ça pour dire que nous avons décider d’y repasser sur le retour. Il nous faut donc retrouver nos traces de ce matin.
Nous restons loin du chalet du Mollendruz à côté duquel, une dizaine d’individus ne respectant pas la distance de sécurité sont affalés dans l’herbe. Hey, les gens, qu’est-ce que vous n’avez pas compris dans la simple phrase : ne vous approchez pas à moins de 2 mètres d’une autre personne ?
Direction Montricher, donc.
Je suis toute fière de reconnaître le sentier (et pourtant nous n’y sommes passés qu’une fois) et de me rappeler que non loin il y a des Toblerones.
Foison de signalisation.
Et bientôt, nous arrivons aux Toblerones.
Et non, les félons ne passeront décidément pas !
Nous suivons une route forestière très agréable, à flanc de la Côte de Châtel.
Stefano sent la fumée d’un feu de bois bien avant que nous n’arrivions à la Cabane des Italiens. Crap! Effectivement, trois personnes entourent un barbecue. Bon, pas de chance. Pas de photos. Il faudra que nous revenions.
Le refuge L’Abri est, lui, désert.
C’est à peu près ici que nous commençons à parler du Grand Canyon, et surtout du repas pantagruélique que nous nous étions offert au terme de notre traversée South Rim – North Rim. De là, nous nous remémorons les moments forts des randonnées. Puis Stefano me dit : ce que nous pourrions faire est de repartir directement après la première traversée, sans passer la nuit au North Rim. Hum ça me plaît ! Un petit 70km, quelques 26 heures de marche. Parfait ! Rendez-vous pris et bullet point ajouté à notre bucket list. Hey Stefano, c’est quand qu’on part ?
La Frédérique est telle que nous l’avions laissée ce matin. Seule la lumière est différente.
Nous renonçons à emprunter le sentier, trop raide à notre goût, et suivons sagement la route qui nous ramène à la voiture.
Voiture que nous atteignons sur le coup des 18h00. Le soleil éclaire encore le parking. Je me pose sur un tronc d’arbre pour enlever mes chaussures. Nous prenons tout notre temps pour profiter de ce moment privilégié. Nous rentrons par la route la plus directe qui soit. Pour une fois, nous ne nous égarons pas sur les routes de la campagne vaudoise.
Flore du jour
Itinéraire du billet
C’est ici et c’est chez Suisse Mobile.
Autoportraits du jour
A La Biole.
Sur les Hauts du Mollendruz.