Kodachrome Basin a acquis ses lettres de noblesse à la suite d’une expédition organisée par la National Geographics Society en 1948. Il est peuplé par 67 cheminées de 2 à 52 mètres de haut. C’est là que nous irons aujourd’hui.
Décidément, il semble bien que notre semaine de vacances soit placée sous le signe de la pluie. Nous qui espérions que les prévisions météo avaient été inventées de toutes pièces et que la dépression couvrant la région où nous sommes n’était que le fruit de l’imagination débordante d’un météorologiste, devons nous rendre à l’évidence : il ne s’agit pas d’un mauvais feuilleton mais bien de la réalité.
Nous écourtons notre grasse mat’ du jour, malgré le temps maussade car nous devons libérer la cabine avant 10h. De plus, ce soir, nous dormirons à Kanab.
Lorsque nous nous décidons à sortir le nez de dessus le duvet, le ciel est obstinément gris.
Nous partons néanmoins pour Kodachrome Basin. Là encore, nous risquons bien d’avoir une autre atmosphère que celle de notre première visite, en 2009, sous un grand ciel bleu.
Un troupeau de vaches encombre la Kodachrome road.
Linda, la vache en tenue de camouflage.
Un mini rayon de soleil nous accueille.
Nous nous garons à proximité du Panorama trail, un sentier de quelques 10 km serpentant au travers de cheminées (spire) et de hoodoos.
Nous quittons la voiture, plein d’optimisme quant au temps. Quelques mètres après le trailhead, une partie du sentier a tout simplement disparue, emportée par un wash. Le printemps prochain, les rangers auront un peu de boulot.
Première cheminée…
Le sentier est détrempé et glissant. Il est déformé par le passage de chevaux. Une ornière centrale le divise en deux.
Kodachrome Basin compte 67 formations géologiques en forme de cheminées, d’une hauteur variant de 2 à 52 mètres.
Le sable composant la majorité de ces cheminées est rouge très foncée, rendant difficile de les isoler contre un ciel lui-même gris très foncé.
Nous n’avons pas de souvenirs de Indian cave lors de notre visite en 2009. Il est vrai qu’à cette époque, nous n’avions pas encore été pris par la passion des vestiges laissés par les Anasazis.
Des centaines d’empreintes de mains ont été creusées dans la roche.
Une des stars du parc : Ballerina spire.
Dans la plaine, au loin, nous voyons les rideaux de pluie d’avancer. Nous n’y échapperons pas.
Cela ne nous empêche pas de rallonger un peu la boucle via le Secret passage.
En tout cas, il n’est pas secret tout le monde car c’est là que la pluie nous rattrape.
Nous croisons un couple à VTT, crotté jusqu’aux oreilles mais apparemment absolument ravi de leur aventure.
Nous pressons le pas car là, pour le coup, plus aucune photo n’est possible et donc la balade perd un peu de son attrait.
Nous arrivons au parking alors que la pluie diminue d’intensité. Nous pouvons même enlever nos chaussures en restant relativement au sec.
Quoi faire ?
Ben pas grand chose… Nous nous résignons à prendre le chemin du retour, en faisant néanmoins un petit détour par Chimney Rock.
Tiens, justement Chimney Rock à contre jour… Oui oui, bien à contre jour ! Ce qui veut dire que le soleil n’est pas loin !
Nous squattons un panneau et le déguisons en épouvantail, histoire de faire sécher nos ponchos.
Nous n’y croyons pas… Le ciel est bien en train de s’ouvrir et un grand trou de ciel bleu se forme doucement au-dessus de nos têtes !
Nous partons sur la piste détrempée, en Keen, ne voulant pas perdre une seconde de cette opportunité.
A ras du sol, le terrain a l’air d’être recouvert de végétation dense. Ce n’est pas le cas. Seules quelques touffes d’herbes éparses arrivent à pousser par îlots, sur le sable.
Un dernier regard et nous retournons à la voiture.
Nous retournons vers le trailhead du Panorama trail. Il est encore relativement tôt et pourquoi ne pas rechausser nos chaussures et retourner voir quelques cheminées ?
Bonne idée, mais nous nous rendons compte que le soleil est très sélectif et laisse cette zone du parc dans l’ombre, sous un ciel encore bien menaçant.
C’est décidé, donc, nous reprenons le chemin de Tropic.
Nous sommes tout heureux d’avoir pu profiter de ces quelques minutes de beau.
Oui, je sais, il y en a déjà une photo de l’entrée du parc au début du billet. Mais celle-ci est bien plus jolie !
La Paria River. En 2014, la rivière en crue a partiellement emporté un pont qui l’enjambe, emportant du même coup une voiture et ses deux occupants italiens qui sont très certainement eu la peur de leur vie : encore une histoire à raconter aux petits-enfants, le soir au coin du feu.
Nous arrivons à Kanab vers 17h. Kanab, c’est un peu notre deuxième chez-nous. Nous y avons passé quelques semaines. Le temps de prendre possession de notre chambre et nous filons chez Escobars, notre restaurant mexicain à Kanab. Je reste sage ce soir et choisis une salade.
Faune du jour
Gédéon, le papillon, en train de boire.
Melinda, la vache aux yeux doux.
Flore du jour
Elles non plus n’ont pas la vie facile !
My best guess concernant le nom : aucune garantie !
Autoportraits du jour
Stefano fait la moue car l’arrivée de la pluie n’est plus qu’une question de minutes.
Là, on s’y est mis les deux car, quand même, faut pas pousser : de mémoire de Two Swiss Hikers c’est la première fois que nous avons trois jours consécutifs de pluie !