Ce matin, nous sommes incertains. Allons-nous tenter une balade ? Oui ? Non ? Peut-être ? Should we stay or should we go? Le Jura est sous les nuages mais peut-être que le soleil est sur les crêtes. Un seul moyen de le savoir : aller vérifier par nous-même.
Les places de parking se paient très chères au Col du Marchairuz. Nous sommes obligés de descendre côté France, jusqu’au premier parking où nous trouvons de quoi garer la TSH mobile. Une piste de ski de fond part côté Mont Tendre alors que de l’autre côté une pente a été reconvertie en piste de luge. Nous observons quelques minutes les bolides dévalant la pente et nous nous demandons qui s’éclate le plus : les enfants ou les parents ?
Nous décidons de partir côté sud-ouest, car aujourd’hui, notre destination c’est le Joux de Bière.
Cette semaine, il a plu à seau, des jours et des jours. Les grands fleuves débordent partout en France. La Seine menace Paris. À notre grande surprise, une fine couche de neige recouvre la couche précédente. C’est très agréable, même si cette nouvelle couche est gorgée d’eau. Lorsque nous la piétinons, elle devient translucide et se transforme en eau.
Côté soleil, les augures semblent plutôt bons. Quelques trous de ciel bleu laisse passer quelques rayons.
Le parking, la piste de luge et une TSH mobile toute jaune (et noire, car elle a besoin d’un bon lavage).
C’est une des premières fois que nous venons nous promener ici. Notre destination semble toute tracée : la Combe des Amburnex et sans doute la Sèche de Gimel.
Les effets des pluies récentes sautent aux yeux. Nous entendons l’eau dévaler, se faufilant sous la neige. Nous faisons un grand détour, ne préférant pas tester le travail de sape de l’eau.
Nous nous rendons vite à l’évidence… Le soleil a disparu et nous sommes dans la mélasse.
Gris sur gris… Stefano est content… Lui qui me dit de toujours mettre des couleurs vives !
Nous obliquons vers le nord, pour aller chercher la Sèche de Gimel. Nous découvrons un chalet, Le Joux de Bière.
Il faudra que nous repassions par là cet été, car il est difficile de se faire une idée du chalet, à moitié enseveli sous la neige…
Nous traversons un petit bout de forêt…
Et arrivons sans surprise en vue du Couvert de la Sèche de Gimel.
La Sèche de Gimel, côté sud.
Vue depuis la citerne du couvert.
Ah, ce petit couvert… Toujours aussi photogénique.
Nous continuons notre progression, longeant par le nord la Sèche de Gimel. La visibilité se réduit drastiquement.
Même Stefano est hésitant et me confie qu’il se sent désorienté.
Nous arrivons aux Amburnex. Je suis contente de me poser un peu car sans repère, j’ai presque mal au cœur. Tout à l’heure j’étais persuadée de commencer une descente alors que le premier pas m’a clairement fait comprendre qu’une montée nous attendait.
Une dépendance.
J’ai bien essayé de me cacher derrière le poteau, mais sans succès. Il faudrait que je pense à me mettre au régime.
Nous sommes sur le chemin du retour lorsque les nuages commencent à se déchirer.
Nous vivons des instants de bonheur parfait.
Ce serait mentir que d’écrire que nous retrouvons le sourire (car il ne nous a jamais quitté) mais nous sommes euphoriques.
10 minutes de soleil valent bien 4 heures dans le brouillard, n’est-ce pas ?
Itinéraire du jour
C’est ici et c’est chez Suisse Mobile.
Autoportraits du jour
Nous avons profité d’un piquet, au trois quarts enseveli sous la neige.