Contrairement à la première fois, notre seconde visite de Jasper Forest se fait sous un ciel bleu. Nous souhaitions revenir ici, à Petrified Forest, pour plusieurs raisons : d’abord, nous adorons l’idée de pouvoir explorer librement le parc. Les randonnées off the beaten tracks sont encouragées par les rangers, ce qui est suffisamment rare pour être mentionné. Ensuite, nous avons quelques unfinished businesses à terminer et nous espérons bien les rayer de notre liste. Enfin, les troncs pétrifiés nous fascinent. La diversité des couleurs, des formes, des tailles est un enchantement qui se renouvelle à chaque découverte de tronc.
Pour cette première journée à Petrified Forest, nous avons choisi de retourner à Jasper Forest.
Un vague sentier sentier nous conduit sur le plateau, puis nous sommes libres.
Il fait un petit 0 degré et ce matin, en sortant de l’hôtel, nous avons dû gratter les vitres de la voiture. Nous avons utilisé, de manière détournée, la carte-client du Safeway pour enlever le givre du pare-brise. Et ça marche bien.
Le ciel est presque trop bleu ! Mais où sont donc ces petits nuages blancs qui donnent tant de profondeur à une photo ?
Explosion de couleurs dès notre seconde rencontre.
Stefano s’applique.
Nous sommes seuls. Comme nous ne sommes pas encore trop éloignés du parking, nous entendons quelques voix mais personne ne s’aventure plus loin.
Tout comme lors de notre première visite, nous suivons le reste de route qui emmenait les premiers touristes à la découverte du parc.
De la route, il ne reste qu’un vague tracé et quelques vestiges métalliques. Ici, un conduit qui était chargé d’évacuer l’eau.
Nous errons, chacun de notre côté, à la recherche des plus beaux troncs. Nous avons chacun nos critères de détermination.
Ici, j’ai trouvé une mine de troncs à ciel ouvert.
Là, Stefano est en recherche d’alignement parfait.
Chaque détour amène son lot de merveilles.
Certains troncs se sont transformés en jardinières. Pour notre plus grand bonheur.
Pétroglyphe moderne.
Nous restons à proximité des buttes. C’est là que la densité des troncs est plus importante.
Celui-ci a encore l’aspect du bois.
Les traces de pas que nous rencontrons sporadiquement montrent que d’autres ont eu la même idée que nous.
À noter le petit cactus qui a décidé de pousser au centre du tronc.
Si si, il est bien là.
Seul le bruit du train vient troubler le silence. La voie ferrée traverse le parc. Sans être constant, il est répétitif. Un peu dérangeant mais nous ne pouvons que soutenir le principe de l’acheminement des biens par train. Même si ici les trains ne sont pas électriques, quatre locomotives diesel tirant une cinquantaine de wagons ont une trace carbone bien moindre que cinquante semi-remorques.
On dirait que ce tronc n’a pas tout à fait fini sa perminéralisation. Il ressemble encore à du vrai bois.
C’est moi ! J’ai le sourire jusqu’aux oreilles. Je suis dans mon élément. J’adore cet endroit.
Après quatre heures d’errance, nous nous dirigeons vers la voiture.
Le parking est là, quelque part, sur le rim.
Nous avons repéré au loin la barrière qui empêche les gens de chuter en prenant des selfies. Sans nous dépêcher, par le chemin des écoliers, en faisant une belle boucle, nous nous en rapprochons.
Voici une petite idée du diamètre de certains spécimens.
En voici une autre.
Nous retrouvons le sentier que nous avions suivi, il y a deux ans, lors de notre retour précipité au parking, alors que nous revenions de First Forest. Le souvenir de Stefano courant pour rattraper son chapeau envolé, tout en soulevant son poncho me fait éclater de rire. Stefano se retourne, un sourcil levé. Il fait semblant, car je sais qu’il se rappelle très bien de sa mésaventure. Nous éclatons de rire. Nous arrivons à la voiture en nous remémorant cet épisode si comique (en tout cas pour moi).
Il n’est que 13h. Nous avons encore 4 belles heures devant nous. À suivre.
Autoportraits du jour
Gants, protège-oreilles… On ne m’appelle pas fregiatt pour rien !
Au peu plus tard dans la matinée. Les rayons de soleil apportent un peu plus de chaleur.