En ce samedi matin, le réveil sonne à 6h. Quoi, 6h ? Un samedi matin, à Houston ? Ben ouais, nous allons faire de la rando dans un State Park, à une heure de Houston : le Huntsville State Park.
Et comme je suis en pleine préparation de mon permis de conduire (si si), j’ai l’immense privilège de conduire…
Que d’émotions… Une highway à 6 ou 7 voies. Vitesse maximum autorisée 65 mph (ce qui correspond à environ 105 km/h). Je règle mon cruise control sur 63 mph et me mets sur la seconde voie en partant de la droite. Je me fais dépasser de tous les côtés. Les clignotants sont tous en panne (en tout cas je n’en vois aucun clignoter). Un pickup nous double par la droite. Il doit rouler à plus de 150 km. Je le vois zigzaguer au loin entre les voitures. Je reste pensive… Allez savoir pourquoi je me sens plus à l’aise lorsque la I-45 devient une simple autoroute à 2 voies…
Nous arrivons à destination vers 9h00. Le temps de nous préparer, il est 9h15. Tooooo goooood!
Notre objectif du jour ? Parcourir tous les sentiers (ou en tous cas la majeure partie) de cette carte. Sympa, non ?
Stefano m’a prévenu. Nous allons battre un record aujourd’hui : celui de la balade des Two Swiss Hikers avec le moins de dénivelé de toute leur histoire. J’aime les premières.
Nous partons donc dans la forêt, sur du plat.
Nous partageons le sentier, le Chinquapin Trail avec des VTTs.
Nous sommes heureux. Du vert tout autour de nous, zéro bruit à part le chant de quelques oiseaux, que demander de mieux à une heure de Houston ? Rien.
Le sentier que nous suivons tourne autour d’un lac. Par endroit, le sol est marécageux.
Le sentier se transforme alors en petit pont de bois.
A un moment, un groupe de runners nous dépassent à bonne vitesse. Un adulte et une kyrielle d’adolescentes, taillées comme des athlètes et papotant comme si elles faisaient des courses (dans un magasin, donc). Wouah ! Une pointe de jalousie m’envahit.
Le bruit saccadé d’un woodpicker retentit à intervalle régulier. La preuve (1)… Et moi, je suis aux anges (2).
La surface du sol est recouverte de sable. Si l’on regarde les racines des arbres tombés, cette couche a au moins une épaisseur de 30 cm. Comment diable une forêt peut-elle pousser ?
Le parc a été construit par les CCC, lors de la fameuse crise entre 1933 et 1945. Ce parc fait partie des 800 autres parcs créés à cette époque. Ils y construisirent une digue, permettant ainsi au lac de se former.
Le sentier passe sur cette digue de terre.
Le long des rives, des nénuphars et des immenses fleurs jaunes pâles.
De vraies merveilles.
Lorsqu’elles sont fanées, elles ressembles à des pommeaux de douche.
Après avoir suivi la digue, le sentier longe le lac. Nous en sortons quelque fois pour nous approcher des rives.
Des traces d’animaux sont bien visibles. Nous restons prudents. Une mue de serpent, d’environ un mètre, nous rappelle que outre des alligators, il y a aussi des serpents !
Nous revenons à la voiture et nous offrons une petite sieste sous un banc, à l’ombre.
Je m’endors en regardant la cime des arbres (des pins maritimes) se balancer sous la brise.
Lorsque nous nous réveillons, quelques minutes plus tard, tous deux avions commencé à rêver. Trop bon !
Nous repartons pour un autre sentier, le bleu cette fois ! Le Prairie Branch Loop.
Ce sentier reste à proximité du lac. Là aussi, la rive est magnifique.
Vers 15h, nous sommes de retour à la voiture.
Nous avons entendu à plusieurs reprises de cris d’enfants s’amusant.
Un premier arrêt nous fait découvrir le camping. La population est plutôt latino-américaine.
Le second arrêt nous emmène au bord d’une plage, microscopique et surpeuplée. L’atmosphère est bon-enfant et authentique.
Il y a même des pédalos bleus pailletés qui attendent le chaland. Nous passons.
C’est un plaisir de voir les enfants barboter et chahuter dans une eau qui a oublié d’être bleue.
Non loin, une réception se prépare. Sans doute un mariage. Des petites filles habillées de rose font virevolter leur robe.
Nous quittons le Huntsville State Park en faisant attention de ne pas dépasser les 15 mph.
Des rangers veillent et à voir le nombre de voitures qu’ils arrêtent, nous en déduisons que le montant des amendes doit constituer une bonne part du budget du parc. Bon, en même temps, 15 mph, c’est vraiment pas beaucoup ! C’est un peu moins que 25 km/h.
Nous roulons vers Huntsville, en faisant un petit détour par une statue de Sam Houston, haute de 67 pieds. Sachant que 1 pied correspond à 12 pouces et que 1 pouce correspond à 2.54 cm, je vous laisse faire le calcul.
Nous commençons par sa tête, mais sans échelle, difficile de se faire une idée. En tout cas, elle est au moins deux fois plus haute que moi. Impressive, non ?
Nous prenons possession de notre chambre à l’hôtel Econo Lodge, et filons dîner à pied.
Nous essayons le Chili’s Grill Bar. Nous avons assez fréquemment vu des enseignes mais n’avons jamais tenté l’expérience.
Stefano opte pour un Margarita Grilled Chicken et moi pour un Mango-Chile Chicken. Le tout arrosé de 16 oz de Blue Moon. Qui a dit que la vie est belle ? Nous, bien sûr !
A 20h, nous sommes affalés devant la télé que nous éteignons à 20h30. Moins de 30 secondes plus tard, la terre aurait pu trembler, nous n’aurions rien entendu !
Insecte du jour
Une magnifique libellule.
Flore du jour
Des baies violettes ornent les petits arbustes qui envahissent le sous-bois et bordent le chemin.
Voilà une branche complète. Les baies sont comestibles
Une fleur rouge, habitée.
Une fleur de nénuphar.
Autoportraits du jour
Sur la digue, construite par les CCC.