Résumés en style télégraphique mais illustrés de nos balades, brèves ou conséquentes, dans notre Jura et ailleurs.
17 mars 2024 – 18 février 2024 – 17 février 2024 – 04 février 2024 – 03 février 2024 – 28 janvier 2024 – 27 janvier 2024 – 21 janvier 2024 – 20 janvier 2024 – 13 janvier 2024 – 06 janvier 2024 – 17 décembre 2023 – 16 décembre 2023 – 03 décembre 2023 – 02 décembre 2023
17 mars 2024
Petite virée en partant du bord de la route de St-Cergue, non loin du Grand Coutour. La balade aura des airs de déjà-vu, mais qui sait, nous ne sommes jamais à l’abri d’une bonne surprise.
Nous montons par le Creux à la Griffe, puis longeons les Pierres Lentes. Arrivés sur le sentier « officiel », nous redescendons vers Le Vuarne.
Nous le contournons pour attraper « notre » sentier qui monte tout droit vers la Pointe de Fin Chateau. Il y a encore de grandes plaques de neige, desquelles ruisselle de l’eau. La montée est un peu compliquée mais nous parvenons à nos fins.
Malgré la sensation de faim, nous renonçons à déjeuner ici, préférant attendre La Glutte. Par expérience, une montée après une pause est toujours assassine.
Nous nous installons pour le pique nique sur le bord de la crête, avec une belle vue plongeante sur le col du Vuarne, La Barillette et puis, bien sûr, le Mont Blanc.
Repus, nous descendons vers le col de Porte pour attaquer la dernière montée.
Nous y sommes ! Il n’y a personne ! C’en est presque inquiétant !
Nous descendons par Les Creux, remontons vers le Col de Porte, avant de rejoindre Guinfard puis la voiture.
Itinéraire du jour
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Autoportraits du jour
A La Glutte.
Au sommet de La Dôle. Une fois de plus !
18 février 2024
Nous n’attendons guère plus de soleil qu’hier. Mais la pluie n’arrivant que vers 18h, nous nous disons que nous pouvons tenter une petite rando, histoire de mériter le dîner.
Nous laissons la voiture aux Plattets. Le parking a beaucoup de succès en ce dimanche mais heureusement qu’une voiture libère une place à notre arrivée. Nous partons vers Le Vaud avant d’attaquer une montée assassine en direction de La Pouilleuse. Je dirais plus tard à Stefano : je ne comprends pas pourquoi, sur les centaines de kilomètres de sentier que compte le Jura, tu as choisis un sentier qui monte tout droit !
Nous attrapons le sentier du Coq, passons La Grillette et arrivons aux Prés de Joux par une montée tout aussi agréable que celle menant à La Pouilleuse. Je lance à Stefano : deux tentatives d’assassinat aujourd’hui. Je pense qu’une troisième n’est pas nécessaire !
Ca se calme un peu et c’est en papotant que nous arrivons aux Frasses, où nous nous installons pour la pause déjeuner. Le pain au cumin fait maison est un délice.
Le moteur toussote et a du mal à repartir. Je supplie Stefano d’arriver au crêt de La Neuve par la route. In fine, ce n’était pas une si bonne idée car une épaisse couche de neige molle la recouvre. Nous aurions mieux fait de prendre le sentier, plus raide, certes, mais plus court et sans doute dégagé.
Au sommet, personne ! Avec en prime un drapeau tout neuf. Nous voyons encore les plis sur le tissu.
Nous commençons le retour par descendre vers la perroude de Marchissy. Puis nous empruntons le sentier du Coq jusqu’au pavillon municipal de la commune de Marchissy. Nous ajoutons une couche car un vent froid souffle.
Les 6 derniers kilomètres se font tranquillement, tantôt par la route, tantôt par les sentiers. La conversation se focalise sur mes leçons d’italien et Stefano m’apprend des idiomes et me fait réviser mon vocabulaire.
Le Bugnonet.
Il est 18h passées lorsque nous arrivons à la voiture, esseulée sur le parking.
Itinéraire du jour
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Autoportraits du jour
Aux Frasses.
Au crêt de la Neuve.
Au Pavillon municipal de Marchissy.
Je n’ai pas réussi à choisir entre la photo du dessus et celle-ci.
17 février 2024
En quittant la maison, au premier rond-point, à ma question « Où va-t-on », Stefano répond : « direction là où on peut faire le maximum de dénivelé en un minimum de temps ». Autrement dit : La Dôle. Le point de départ est en option et nous choisissons notre parking habituel, après le virage dit du « grand contour ».
Pour changer un peu, nous ignorons le sentier qui monte à Guinfard et continuons sur la route, jusqu’à arriver en contrebas des Pierres Lentes. Les bûcherons s’en donnent à cœur joie. La route est une vaste étendue boueuse, bordée de tronc parfaitement alignés, un tas pour les résineux, un tas pour les feuillus. Le sentier part à l’assaut de la pente, sans aucune pitié pour les mollets. 1.3 km à 18% en moyenne, de quoi nous sortir de la torpeur de la grasse matinée.
Arrivés en vue du Vuarne, nous partons vers La Barillette. Nous sommes parfaitement réveillés lorsque nous arrivons à l’arrivée du télésiège.
L’antenne a été absorbée par le brouillard.
Nous descendons vers le col de Porte dans la grisaille. A proximité, une éclaircie révèle Les Creux. Montons par-là, dis-je. Stefano approuve mais calme mes ardeurs : mangeons d’abord. Le banc et la table à l’extérieur du chalet de La Dôle nous offrent tout le confort souhaité. Une fumée âcre s’échappe de la cheminée. Quelqu’un est donc là, que nous ne verrons pas.
L’éclaircie a depuis longtemps disparue mais il est trop tard pour choisir une autre option. Nous partons donc un peu à l’aveuglette dans la pente. Je me cale dans les empreintes de Stefano. Le sandwich ne libère pas ses calories. J’ai même l’impression qu’il en consomme. Le brouillard nous enveloppe et nous ne voyons pas à plus de deux mètres. Je perds tous mes repères et commence à me sentir mal. Pas au point de m’arrêter mais il s’en faut peu. Stefano lui semble à l’aise. Nous arrivons au corral. Je n’ai aucune idée du reste à faire. A chaque fois que je lève les yeux, j’espère voir le sommet. Il n’en est rien. Soudain, un mât se matérialise sur ma gauche. Puis un second. Sortis de nulle part. Ouf, nous sommes au sommet.
Nous entendons des voix, distinguons vaguement des ombres. Le radôme se matérialise durant quelques secondes puis disparaît à nouveau.
Nous ne trainons pas. De toute manière, il n’y a rien à voir. La neige a quasiment disparu.
Nous descendons vers le chalet des Apprentis par le sentier supérieur. Il est boueux à souhait et malmené par les sabots des chamois. Nous apercevons le disque solaire durant quelques secondes.
Genève est au soleil, nous voyons distinctement le jet d’eau.
Le baliseur de sentier est passé ici récemment. Une nouvelle marque orne l’arbre tordu.
En rejoignant Guinfard, nous croisons deux randonneurs et leurs chiens, deux jeunes labradors, un noir, un jaune. Ils montent au restaurant de La Barillette pour une fondue et redescendrons à la lumière de leur frontale. Si l’un est taiseux, l’autre est beaucoup plus loquace. Il n’aime la randonnée que si, au bout, il y a un restaurant, nous annonce-t-il avec un grand sourire. Nous apprenons ainsi qu’ils se préparent pour le GR20, dans quelques mois. Nous aurions pu discuter encore longtemps mais ils ont encore un bon dénivelé avant d’arriver.
Nous arrivons vers 17h15 à la voiture. Les motos sont de retour. Une voiture fait même crisser ses pneus dans les virages. Nous la voyons passer trois fois. L’essence n’est décidemment pas assez chère.
Itinéraire du jour
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Autoportraits du jour
Au chalet de La Dôle.
Mais mais, où sommes-nous donc?
04 février 2024
Départ depuis le parking de l’Agefors de Marchissy. Dans la cour, trônent 3 magnifiques futurs bacs à fontaine, faits de troncs creusés. Ils sont remplis d’eau, peut-être des dernières pluies ou volontairement, afin de tester leur étanchéité.
Nous partons en direction de Longirod par des pistes forestières tantôt planes, tantôt légèrement pentues.
A partir du stand de tir de Longirod, les choses se corsent et nous commençons la montée. Sans doute devrais-je lui ajouter un grand M. La Montée. Elle est rude et nous amène à un vieux mur moussu, bordant le pâturage des Frasses.
Nous l’avons maintes fois admiré et aujourd’hui encore, nous le contemplons avec respect. Il continue vers le nord. Il s’est écroulé par endroit, à cause du passage répétitif de la faune.
A la place de pique-nique en contrebas du petit pré de Rolle, une famille déjeune, au son de chants religieux. La musique s’arrête lorsqu’ils se rendent compte de notre présence.
La neige fait son apparition. Elle recouvre la route, souvent gelée et glissante.
Nous arrivons au crêt de la Neuve par le raidillon.
Surprise surprise. Le drapeau et la croix ont été élus comme lieu de pique-nique. Nous trouvons un rocher plat, pas très loin pour croquer avec enthousiasme dans notre sandwich au pain maison.
Nous amorçons le retour et nous dirigeons vers la Perroude de Marchissy.
Au passage du mur qui ferme le petit pré de Rolle. La neige est bien présente, ralentissant notre progression.
La perroude de Marchissy.
Le bassin, après le passage du mur, s’est transformé en patinoire. Prudents, nous la jugeons apte à accueillir des animaux légers, comme les lapins par exemple.
Nous passons devant la Perroude du Vaud puis coupons vers Le Planet.
Nous faisons un petit arrêt au nouveau point de vue, entre Le Planet et Le Crot.
Ouf, nous avons pu localiser le Mont Blanc.
Le Crot.
Je pensais naïvement que la voiture n’était plus très loin. Que nenni. Il nous faudra marcher encore plus de 7 km pour la retrouver. Pour notre plus grand plaisir d’ailleurs. La lumière est belle et certains coins de ciel se colorent de rose. La balade du jour est une boucle parfaite.
Flore du jour
Un peu sèche, mais…
Itinéraire du jour
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Autoportraits du jour
Au crêt de la Neuve.
Pareil, mais devant la croix.
03 février 2024
Où aller avec ce beau ciel bleu ? Au premier rond-point en sortant de la maison, La Dôle nous fait un clin d’œil irrésistible. Nous voici donc en route pour St-Cergue. St-Cergue délaissé par l’or blanc. Les pistes de ski sont des prairies et les remontées mécaniques à l’arrêt.
Nous choisissons de monter vers la Pointe de Fin Château par le versant nord. Nous chaussons les micro-crampons assez rapidement car le sentier est à l’ombre.
Arrivés au petit col, avec la Pointe de Fin Château sur notre gauche et la Pointe de Poêle chaud à droite, nous choisissons la droite et décrétons que la pause déjeuner se fera près de La Glutte.
Une dizaine de parapentes tournoie autour du sommet. Nous les regardons, les yeux écarquillés, nous attendant à tout moment à une collision. Mais non, le ballet semble être bien réglé, même si nous le trouvons un peu anarchique.
Le sommet de La Dôle ressemble aux rues marchandes d’une ville un samedi. Le télésiège fonctionne permettant aux très jeunes et aux beaucoup moins jeunes de venir admirer le panorama.
15h. Nous avons le temps de descendre par Les Creux.
Aussitôt dit, aussitôt fait. Nous nous élançons joyeusement dans la descente.
La dernière portion est à l’ombre et malgré les micro-crampons, nous avançons prudemment. Nous croisons pour la seconde fois un groupe de jeunes, certains en short et en basket de ville. Ils regardent avec envie nos chaussures et l’un lance même : « ah vous avez des crampons, la classe ! ». Il nous avoue avoir chuté 4 fois. Même si à leur âge ils sont en caoutchouc, nous espérons qu’ils ne se fassent pas mal.
Nous remontons au col du Vuarne pour retrouver le sentier officiel. Nous suivons la route jusqu’à la voiture, histoire de prolonger la balade. Le froid est vif mais agréable.
Itinéraire du jour
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Autoportraits du jour
Non loin de La Glutte.
A La Dôle.
28 janvier 2024
Retour vers Le Marchairuz et plus précisément le Pré de St-Livres. Nous laissons la voiture au bord de la route, au parking dit Sous La Roche.
Oui, j’en conviens, ce n’est pas vraiment un paysage digne d’un 28 janvier !
Premier petit écart vers le chalet Sans Souci.
Puis second écart pour aller admirer le refuge La Bûcheronne, dont l’esthétique évolue, au gré de la patine du bois.
Si les premières centaines de mètres se font au sec, sitôt que les arbres empêchent le soleil d’être franc, la neige ou le verglas recouvrent la piste. Quelques plaques de neige subsistent lorsque nous débouchons sur le pâturage. Pas de quoi rêver, cependant !
Le petit couvert de la Foirausaz.
Nous suivons la route en direction du pré de St-Livres. Les bâtons ne sont pas de trop pour maintenir notre équilibre car la neige est encore bien présente. Transformée de multiples fois, malaxée par les passages de randonneurs et même de voitures, elle offre une surface inégale et imprévisible.
Le chalet de la Foirausaz.
Puis celui de St-Livres.
Nous coupons au travers des prés pour arriver à La Corne.
De là, nous devons faire un choix : monter vers Druchaux ou continuer en direction du pré de Ballens. Nous optons pour le pré de Ballens. Une fontaine attend le randonneur assoiffé, proposant même un récipient pour se désaltérer.
Le chalet du pré de Ballens.
L’idée est de prendre notre casse-croûte au chalet de Monsieur Claude.
Ce n’est pas le plus beau des chalets mais il a son charme. Et surtout une vue imprenable.
Repus, réchauffés, nous partons vers le chalet du pré de Mollens, non loin.
Nous suivons le sentier des amoureux, balisés de cœurs rouges et arrivons à la cabane des Yarpes. Nous longeons le mur qui borde le côté nord du lieu-dit Les Râpes pour rejoindre le sentier qui monte à Druchaux.
Nous contournons le creux d’Enfer du Petit Cunay et ne manquons pas de penser à Dwight Peck en passant près de l’arbre que j’appelle « l’arbre fourmi », ou, que Dwight a baptisé the ugliest tree of Switzerland. Rien que ça ! Il y a même un de ses billets qui mentionne the ugliest tree of the world!
MC (donc moi) au pré aux Biches, en train de boulotter des baies d’églantines. Elles sont encore bonnes mais il faut les choisir. Certaines commencent à virer blettes avec un goût de pourri.
Le petit couvert du pré aux Biches est notre dernière photo. Nous descendons par la route (enneigée) qui nous ramène au couvert de la Foirausaz. De là, retour au parking sur nos traces du matin.
Itinéraire du jour
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Autoportraits du jour
Au Pré de Mollens.
Au Pré aux Biches.
27 janvier 2024
Départ depuis la route de St-Cergue, juste après le Grand Contour. La route est mouillée et donc les motards absents. Les riverains vont être tranquilles. Nous suivons notre itinéraire habituel. Au moment de rejoindre la route goudronnée qui mène au Vuarne, nous rencontrons le verglas. Nous louvoyons entre la route et les bas-côtés.
Nous sommes à l’ombre et le froid est perçant. Arrivés au Vuarne, nous décidons de tenter le sentier qui monte à la Pointe de Fin Château. Le versant est au soleil et nous avons bon espoir qu’il ne soit pas trop enneigé.
Jamais le sentier ne nous avait semblé si raide ! La neige vient compliquer la montée, nous faisant parfois perdre de vue les pierres peintes de rouge. Quelques arbres, couchés en travers du sentier, nous forcent à emprunter des itinéraires encore plus délicats. Mais malgré la boue, la neige, la glace, les racines et les cailloux branlants, nous arrivons à nos fins !
Nous pique-niquons au sommet. La vue à 360° est imprenable. Le ciel est limpide et la chaîne des Alpes extraordinairement belle. Une épaisse couche de brouillard recouvre le plateau.
Vue des Alpes Suisses depuis la Pointe de Poêle Chaud.
La Glutte.
Après le col de Porte, les micro-crampons s’avèrent nécessaires. La pente est à l’ombre est en dévers.
Une demi-douzaine de parapentes virevolte autour du sommet. Nous n’avions jamais rien vu de pareil.
Les conditions semblent idéales. Les sensations doivent être indescriptibles.
En haut, un groupe de randonneurs se reforme tant bien que mal. Les arrivées sont espacées et quelques personnes manquent encore à l’appel. Ce qui semble être le leader fait de grands gestes en direction du chalet, en contrebas. Sans doute des retardataires. Nous notons avec effroi que malgré le froid – il ne fait pas plus de 0° – il est en tee-shirt et semble parfaitement à l’aise. Peut-être un américain élevé à l’intérieur sous climatisation constante.
Nous renonçons à la descente par les Creux et repartons d’où nous sommes venus.
Il est loin le temps où ne dépassait que la dernière flèche. C’était il y a longtemps, avant 2012.
Nous nous dirigeons vers l’antenne de la Barillette, puis le restaurant pour rattraper le sentier dit chemin de la Dôle (n° 116). Nous retrouvons notre groupe, à la recherche de deux participants, toujours manquants à l’appel. Le leader a fait un émule alors que nous, sacs à dos béants, sommes en train de rajouter une couche. Et d’enfiler les gants.
Le sentier est partiellement gelé et nous avançons prudemment. Il y a bien un ou deux dérapages, que nous arrivons à contrôler. Le groupe est éparpillé, un peu devant nous, un peu derrière nous.
Nous faisons un petit détour pour les laisser s’éloigner. Nous sommes maintenant derrière. Jusqu’à ce que nous rattrapions deux personnes, arrêtées devant un tas d’immondices : des cannettes de bière écrasées et des restes d’emballage. L’un sort de son sac à dos la housse imperméable et entreprends d’y mettre les déchets. Lorsque je le remercie, il me répond : pas besoin de remercier, c’est normal ! A cet instant précis, ma foi en l’humanité est au beau fixe.
Nous arrivons à la voiture un peu avant 17h30. La nuit tombe doucement alors que nous rentrons.
Itinéraire du jour
C’est ici et c’est chez Suisse Mobile.
Autoportraits du jour
A la Pointe de Fin Château, à l’arrivée.
Un peu plus bas, au moment de repartir.
A La Dôle.
21 janvier 2024
Faut l’avouer ! Nous n’avons pas envie de remonter au Marchairuz. Pour plusieurs raisons : d’abord, la route à faire, puis des prévisions météo un peu bof. Entre partir de la maison et monter au col, nous coupons la poire en deux : le départ se fera depuis Arzier.
Après 50 mètres, la route qui mène au creux des Abériaux devient verglacée. S’en suit un demi-tour pour finalement laisser la voiture à proximité de centre communal d’entretien des routes.
Nous nous faufilons le long du ruisseau de la Combe. Il y fait froid, très froid même et le sentier, qui est également le lit du ruisseau, est gelé par endroit et extrêmement glissant. Nous arrivons en contrebas de La Dunanche, heureux de retrouver le soleil, même si nous avons dû nous arrêter pour nous débarrasser d’une couche.
Nous poussons jusqu’au chalet, que nous ne fréquentons guère, car très souvent occupé par le berger qui annonce sa présence en laissant sa voiture au vu et au sus de tout le monde.
Abrités contre le mur, en plein soleil, il y fait bon, les 10 premières minutes, le temps que nos corps se refroidissent de la montée. Puis, une petite couche supplémentaire s’impose. Nous y pique-niquons paisiblement.
Nous repartons en direction des Frasses.
Une fois sur le sentier n° 5, nous y croisons deux groupes de randonneurs, lourdement chargés, raquettes accrochées au sac, dehors pour quelques jours.
Le sentier nous mène au Planet.
Nous passons derrière la crête, en direction de la route de la Bassine, que nous rejoignons juste avant (ou après me dit Stefano) la zone où le camping est autorisé. Mais aujourd’hui, sans surprise, les emplacements sont vides. Il ne nous reste plus qu’à suivre la route jusqu’au Crot, traverser le bois des Ministres jusqu’au Bugnonet pour rejoindre, par les bois, notre point de départ.
Itinéraire du jour
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Autoportraits du jour
A La Dunanche.
Au Planet.
20 janvier 2024
Nous laissons la voiture au parking de la Grande Rolat. La voiture de Simon y est déjà garée et nous espérons bien le croiser, lui et ses acolytes. Le Jura est vaste mais petit à la fois. Nous verrons bien. Ce sont les environs de la Sèche de Gimel qui sont visés ce jour. Il y a une éternité que nous n’avons pas randonné dans le coin.
Du refuge l’Intercommunal s’échappent des voix. De volumineux sacs à dos et une pulka sont adossés aux murs.
Une fine couche de neige recouvre la neige glacée et baignée après la pluie abondante de cette semaine. La sensation est très agréable et à l’ombre les sapins sont encore chargés de neige.
Le ciel est bleu Utah et la journée s’annonce magnifique.
Arrivée sur le pâturage de la Sèche de Gimel.
Le petit couvert n’a pas pris une ride et est toujours aussi somptueux.
Nous suivons le mur nord du pâturage en direction du Ranch de la Pierre à Lièvre.
Je pense que les conditions auraient été excellentes à ski. Bien mieux que celles de la semaine passée. Nous croisons d’ailleurs un groupe de 3 filles en SRN qui semblent se faire extrêmement plaisir. Dommage !
Nous profitons du banc laissé à l’extérieur du chalet pour nous installer pour le pique-nique. Pour avoir un jour avoué aux propriétaires que nous avions utilisé ce même banc pour nous abriter un jour d’un orage et avoir eu – après coup – leur bénédiction, nous savons qu’ils approuveraient notre choix. C’est donc le dos au mur chauffé par le soleil que nous dégustons notre sandwich. Le soleil rase maintenant le faîte des sapins et je dois me déplacer de quelques centimètres pour continuer à bénéficier de sa lumière franche. Et de sa chaleur surtout.
Il est si chou, avec ses volets rouges !
Stefano regarde sa montre et me dit que nous avons à peine le temps de monter au chalet à Roch dessus. Et qu’après, il nous faudra songer au retour.
Dire que nous avons eu la chance de pouvoir le visiter !
En fait de retour, Stefano me propose une alternative au demi-tour pur et simple. Alternative à laquelle j’avais d’ailleurs pensé… A savoir celle de descendre vers Le Cerney pour remonter vers le refuge de Pierre à Ecusson.
Le prix à payer est d’accélérer le pas, ajoute-t-il. Histoire de ne pas arriver à la voiture à la nuit tombée.
Nous partons donc à vive allure.
Nous gardons un souvenir vibrant de la route qui mène au Cerney. Il y a deux ou trois hivers, nous l’avions descendue à ski, dans des conditions merveilleuses. Aujourd’hui, en raquettes, les sensations sont un peu moindres mais restent très agréables.
Le Cerney, au loin, alors que nous bifurquons sur la route qui remonte vers Pierre à Ecusson.
Stefano guigne au travers des vitres et me confirme que les murs sont encore immaculés et dépourvus de graffitis. Yes !
Il ne nous reste plus qu’à revenir vers le couvert de la Sèche de Gimel. Le soleil se rapproche gentiment de l’horizon et lorsque nous sortons de la forêt une belle lumière jaune nous accueille. Golden hours!
Il y a même la lune ! Oui, je vous l’accorde, il n’a pas changé depuis ce matin. Alors pourquoi cette photo ? Ben, parce qu’il est siiiiiiiiii beau !
Nous retrouvons le sentier de ce matin et retournons tranquillement à la voiture. Simon est déjà parti.
Itinéraire du jour
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Autoportraits du jour
A la Sèche de Gimel. Plus précisément, au couvert.
13 janvier 2024
Les faits marquants de cette balade hivernales se résument ainsi : un invité de marque, notre première (et dernière ?) sortie en SRN, un ciel bleu Utah, un froid (presque) sibérien et la montée au Mont Tendre. Rien que ça ! Autant dire que nous garderons un souvenir impérissable de cette journée.
Elle commence par une sonnerie de réveil, à 7 heures. Oui, je reconnais, c’est un peu tôt mais profiter de la neige tombée il y a deux jours, mercredi et jeudi, du beau temps a un prix : celui d’un lever matinal. L’heure du départ est fixée à 8h30. C’est un peu la course pour parvenir à respecter l’horaire, mais à 8h33, nous quittons le village.
Le brouillard recouvre le plateau et nous tentons de deviner quel village sera à la limite de la mer de nuages. Longirod, peut-être, à moins que ce ne soit St-George. Sur la longue ligne droite qui précède St-George, la lumière bleuit soudainement. Quelques dizaines de mètres plus loin, nous apercevons quelques points du versant du Jura éclairés d’une belle lumière jaune. Les derniers chalets de St-George sont au soleil. Les autres, un peu moins chanceux. Les divers parkings sont quasiment déserts. A celui du Sapin à Siméon, deux voitures et un camping-car. Ce soir, en rentrant, nous savons qu’il débordera. Même constat à celui de la St-George où aucun bambin ne s’élance sur la piste de luge.
Par contre, je me rends compte que la couche de neige n’est pas très épaisse. Je m’attendais à des amas de neige mais il n’en est rien. J’espère que nous ne regretterons pas le choix que nous avons fait de prendre les skis. Mais revenons justement aux skis. Sans notre invité de marque, nous serions sortis en raquettes ou nous aurions chargé dans la voiture, skis et raquettes, afin pouvoir décider au dernier moment, au vu des conditions.
Nous passons le col du Marchairuz et descendons vers Fontaine Froide. Sans trop réfléchir, nous garons la voiture sur le premier parking, celui d’où partent les pistes de skis de fond en direction du Mollendruz et qui est le plus proche de la piste de luge, de l’autre côté de la route. Nous sommes à l’ombre et avant de couper le contact, nous jetons un coup d’œil au thermomètre de la voiture : – 8°. Hum, un peu viril.
C’est en arrivant en vue du plateau que nous nous rendons compte que le vent a dû être très présent et actif hier. La neige a été soufflée et forme de petites vaguelettes dont la texture et la dureté varient d’une manière que nous trouvons irrationnelle. Impossible de prédire si notre ski va casser la croûte glacée et s’enfoncer ou rester en surface et glisser latéralement si nous sommes en dévers.
Mais qui donc prend la photo ? Quel est cet invité de marque ? Mon p’tit frère, surnommé affectueusement P’tit Lô, adepte de ski de randonnée alpine, équipement avec lequel il nous accompagne aujourd’hui. C’est donc la raison pour laquelle nous avons pris nos skis de randonnée nordique afin de pouvoir avancer au même rythme.
Le voici, profitant du premier pré au soleil, cherchant l’endroit propice pour s’arrêter et ôter une couche.
Après deux ou trois minutes d’immobilité, durant lesquelles nous collons nos peaux, la couche restera sur ses épaules !
Je propose de tenter le Mont Tendre par le chalet à Pierre mais ma proposition ne reçoit pas l’unanimité. Arrivés à La Racine, nous partons donc en direction du chalet de Yens.
P’tit Lô est devant. Sitôt que le sentier sort des sapins, il l’abandonne pour une trajectoire plus fun.
Plus fun, certes, mais un poil plus technique car, à cet endroit, la neige est dure et les carres ont de la peine à tenir. D’autant que nos peaux sont étroites, contrairement aux siennes, coupées à la largeur du ski plus quelques millimètres.
Quelques mètres plus loin, nous sommes à l’abri et la neige redevient douce.
La montée finale vers le Mont Tendre se fait face à la pente. Nous y arrivons par 3 trajectoires différentes, à moins de 5 mètres de distance. P’tit Lô a traversé le mur et le suit côté lac, Stefano reste de l’autre côté, tout surpris et dépité que le tourniquet n’ait pas été démonté pour l’hiver et empêche le passage tandis que je choisis de traverser le mur à quelques mètres de l’arrivée, un ski au pied et un ski à la main.
Nous nous installons sur le mur pour le pique-nique. Les premières minutes sont confortables, la montée ayant généré pas mal de chaleur. Très vite, une couche supplémentaire s’impose.
Nous repartons assez vite, soucieux (enfin Stefano et moi) de trouver un itinéraire adapté à notre niveau de ski. La première étape consiste à rejoindre le couvert.
Nous suivons la crête. Aux dires de P’tit Lô, je laisse un message en morse dans un passage ni très pentu ni très difficile mais où le changement soudain de consistance de la neige me fera chuter par deux fois. Un trait, un trou, un trait, un trou, un trait, commente-t-il, hilare. Mon amour propre s’en tire indemne, car je réussis à me remettre debout sans aide, même si une vidéo atteste du double échec.
Arrivés à la hauteur du Sorcier, nous traversons la crête pour repasser sur le flanc nord. Ca botte et nous devons marcher, même en descente. Ce qui, quelque part, permet de ne pas aller trop vite !
La Pivette.
Comme P’tit Lô a un bobo au pied, nous ne trainons pas et faisons au plus vite pour rentrer à la voiture. A 15h30, le parking, si tranquille ce matin, s’est transformé en une fourmilière encombrée de voitures, de gens et d’enfants. L’ambiance n’est pas très bonne enfant et le contraste entre les heures paisibles que nous venons de passer et l’animation digne d’un marché de dimanche matin est très désagréable. Nous ne nous attardons pas et libérons rapidement une place.
Itinéraire du jour
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Au Mont Tendre.
06 janvier 2024
Petit tour au départ de la maison en direction des flancs du Jura. Nous n’irons pas bien loin, jusqu’à La Cézille, par les bois de Chênes. La lumière y est extraordinaire, malgré la grisaille du ciel et l’absence de soleil. Mais elle fait ressortir toutes les teintes de brun, de gris, de blanc et de vert. Un magnifique kaléidoscope.
Nous revenons vers la maison par le sentier des Toblerones. Ici encore, nous sommes émerveillés. Tout simplement par la mousse qui recouvre les blocs de béton.
La nurserie.
Je suis presque assortie.
Allez, une dernière, en arrivant près de Begnins…
Cime des arbres
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Autoportraits du jour
17 décembre 2023
Lorsque Stefano me demande où je souhaite aller aujourd’hui, je lui réponds sans hésiter : vers le col du Marchairuz. Tous les jours de la semaine dernière, plusieurs fois par jour, je suis allée consulter les images de la webcam de l’hôtel du Marchairuz. Vendredi encore, les sapins étaient blancs. Forts de notre expérience d’hier, à La Dôle, nous espérons y trouver de bonnes conditions.
A la St-George, la piste de luge est déserte, faute de neige. De même que les pistes de ski de fond. Le parking du sapin à Siméon déborde. Celui du l’hôtel également. Nous tentons le parking de la Fontaine Froide mais renonçons. A quelques dizaines de mètres, un autre parking, désert celui-là.
Alors que nous sommes presque prêts, un coup de klaxon nous fait lever la tête. Simon ! Et Laurence… Quelle joie de les retrouver… Simon et Laurence sont des adeptes du SRN, beaucoup plus acharnés que nous. Ils en sont à leur 4 ou 5ème sortie alors que nos skis n’ont pas encore vu la neige. Parce que le rythme raquette / SRN est trop différent, nous partons chacun de notre côté, ravis néanmoins d’avoir pu nous embrasser.
C’est quand même bien pelé…
Nous nous dirigeons vers les Petites Chaumilles, via par la Plateforme.
La montée se fait en plein soleil. Nous arrivons au chalet en nage, haletants comme des bœufs.
Nous suivons la route qui descend vers la vallée de Joux. Elle chemin dans la forêt où personne n’a encore laissé de trace. Les conditions sont idéales.
Le Grand Revers.
Le Chevreuil, toujours aussi petit et joli.
Nous décidons de faire un crochet par Le Croton, et, pourquoi pas, de nous y arrêter pour le casse-croûte.
La façade au soleil et l’avant-toit offrent un bel abri. Nous nous y installons comme des princes et y passons un bon moment.
Nous renonçons à faire la trace pour aller jusqu’aux Idoles et rebroussons chemin pour retrouver la route.
Le prochain chalet est Les Grandes Chaumilles.
La brume qui envahit les creux transforme l’atmosphère en y ajoutant une touche de fantasmagorie.
La Perrause.
Nous avons le plaisir de retrouver nos amis sur le parking. Ils sont arrivés un peu avant nous et ont déjà rangé leur matériel. Nous nous embrassons une dernière fois et nous souhaitons tout de bon pour les fêtes de fin d’année qui approchent à grands pas.
Itinéraire du jour
C’est ici et c’est chez Suisse Mobile.
Autoportraits du jour
A la Plateforme.
Au Croton.
Aux Grandes Chaumilles
Première tentative d’un autoportrait à La Perrause. J’adore !
La seconde tentative. Plus sage mais moins drôle !
16 décembre 2023
Il a plu durant plusieurs jours. Haut, très haut. Le redoux annoncé ne s’est pas fait attendre. Mais heureusement, en fin de semaine, une nuit, la température est descendue accompagnée de quelques flocons de neige. De quoi recouvrir la misère.
A St-Cergue, les pistes de ski sont fermées. La tranchée qui court dans les arbres est jaune de l’herbe, à peine givrée. Nous poursuivons en direction des Rousses et bifurquons sur la route des Cuvaloups.
La couche de neige est à peine suffisante pour chausser les raquettes, mais nous y croyons. A l’ombre, les sapins sont encore recouverts de neige.
Nous partons en direction du Vuarne et devons déchausser sur quelques dizaines de mètres lorsque le sentier passe dans la forêt où les arbres ont empêché la neige de recouvrir le sol.
Nous rejoignons la route d’exploitation que nous empruntons rarement et qui rejoint le col du Vuarne. L’avantage est qu’elle est à l’ombre et que les conditions d’enneigement sont très favorables.
La Dôle se révèle, tout de blanc vêtue.
La montée par Les Creux aurait certainement été notre option préférée mais l’heure tardive nous y fait renoncer. Nous monterons donc au col de Porte par le sentier qui longe le flanc de la Pointe de Poêle à Chaud. Nous gardons un très mauvais souvenir d’un passage en dévers. Mais nous n’avons guère le choix.
Le fameux passage n’est pas si terrible que ça et c’est sans encombre que nous arrivons au col de Porte. Attention, j’ai bien dit sans encombre. Mais pas sans peine. Dieu, aujourd’hui, chaque pas requiert un effort conséquent. Est-ce la fin de mon gros rhume/grippe/covid ? Stefano, lui, n’en est qu’au début et il m’avoue souffrir également.
Une belle brise nous accueille. Elle cache bien son jeu car, quelques secondes plus tard, étant à découvert, c’est une bise forte et glaciale qui nous secoue.
Les extrémités des branches brillent sous le soleil.
Le vent transporte des flocons de neige gelés arrachés du sol. Nous détournons notre visage, offrant nos oreilles couvertes d’un bonnet.
Malmenés par le vent, nous parvenons néanmoins à atteindre le radôme. Les places à l’abri de la bise se paient cher et le seul mur propice à la pause est déjà bien occupé. Nous nous glissons entre deux groupes de randonneurs, et, en nous collant au mur, nous sommes suffisamment protégés pour pouvoir déjeuner.
Nous décidons de redescendre par le même chemin.
De retour au col de Porte. La vue sur les Alpes est imprenable.
Notre piste forestière de ce matin.
Nous dévions légèrement de notre itinéraire sur la fin, afin d’éviter de devoir enlever nos raquettes. Nous rejoignons la voiture avant 17h, heureux de cette journée et surpris d’avoir trouvé de si belles conditions en dépit de la pluie des jours précédents.
Itinéraire du jour
C’est ici et c’est chez Suisse Mobile.
Autoportraits du jour
A la croix du Col de Porte.
A La Dôle. Il ne fait vraiment, mais vraiment pas chaud.
03 décembre 2023
Voilà à quoi va ressembler notre journée. Le ton est donné à peine avons-nous passé la barrière qui s’ouvre sur la route qui mène au Pré de Denens, depuis le parking de la Fontaine Froide.
C’est LA journée. Un ciel bleu azur, une neige toute légère tombée il y a 2 jours seulement. Certes, il fait froid, -6° au sortir de la voiture. Le soleil peine à se faire sentir.
Nous coupons à travers champ pour avoir le plaisir de laisser notre trace.
La colonie de vacances, comme nous avons coutume d’appeler le chalet du Pré de Denens.
La « trace » ! Sans effort, pour moi qui suis derrière… ;-)
Nous trouvons une trace de ski qui monte le long de la Combe au Cerf. Pas un bruit, à part quelques chants sporadiques d’oiseau. Nous sommes seuls. C’est merveilleux.
La vallée de Joux est dans le brouillard.
Non loin de l’Eglantier.
Soudain, des voix. Et pas qu’une. Nous voyons défiler une vingtaine de randonneurs, en raquettes ou à ski. Une belle brochette de couleurs vives qui jacasse allègrement.
Nous cherchons maintenant un endroit pour la pause déjeuner. La Racine nous semble la meilleure option.
Il n’y a guère de place pour nous assoir. L’avant-toit est étroit et déjà une belle couche de neige est tombée du toit, s’accumulant le long des murs. Debout, nous admirons le panorama en contemplant les pentes du Mont Tendre.
Parfois, un nuage d’altitude voile le soleil, faisant soudainement baisser de quelques degrés la température.
L’idée étant de pousser jusqu’au Mont Tendre, nous empruntons le sentier – ou plutôt la trace qui mène au chalet de Yens.
Au chalet, je vois Stefano partir résolument à l’assaut du point culminant du Jura. Je l’arrête dans son élan, après avoir jeté un coup d’œil à ma montre : 14:45.
Il est surpris que le temps ait filé si vite. Dans deux heures, la nuit va tomber. Nous n’avons pas le choix, il nous faut commencer le retour.
Dommage !
Nous rentrerons par le sentier n° 5.
La cabane du Servans.
Vue sur la chaîne des Alpes depuis Pierre à Coutiau.
Le chalet des Combes, à contre-jour.
Nous y dégustons une petite barre Chimpanzé avant la dernière traite.
Le soleil se rapproche de l’horizon un peu trop vite à notre goût . La lumière est jaunâtre.
Le long d’une ligne téléphonique qui s’arrête brusquement.
Le soleil disparait. Nous venons juste d’arriver au pré de Denens. Il reste encore un bon kilomètre et demi jusqu’au parking.
Parking que nous rejoignons sur nos traces du matin, bien tassées par des passages répétés de promeneurs. Le thermomètre affiche -9° C. Autant dire que le service de nettoyage est minimum et que nous nous engouffrons rapidement dans la voiture, anticipant le bonheur des sièges chauffants.
Itinéraire du jour
C’est ici et c’est chez Suisse Mobile.
Autoportraits du jour
Au chalet du Pré de Denens.
Quelque part en chemin… C’est si beau !
A La Racine.
En quittant le chalet de Yens.
02 décembre 2023
Nous partons du parking du Sapin à Siméon. Le froid est perçant et les quelques minutes où nous avons les mains hors des gants nous semblent des heures et nous laissent les doigt gourds et insensibles. Nous traversons la route du col pour partir en direction des Monts de Bière. Il y a une belle couche de neige et nous sommes contents de trouver une trace à suivre, pour limiter l’effort.
Il ne manque que le soleil mais il devrait sortir demain. Aujourd’hui, nous sommes en mode reconnaissance. La Bûcheronne.
La trace de ski se dirige dans la bonne direction.
Nous voici arrivés au couvert du Chalet Neuf.
Puis, c’est le Malgré Tout que nous gagnons à la seule force de nos quadriceps alors que quelques flocons de neige nous chatouillent le nez.
Nous nous faufilons entre les sapins lourdement chargés de neige pour arriver aux Monts de Bière Devant.
L’endroit est désert et nous sommes bien contents de trouver la porte non verrouillée pour nous réfugier à l’intérieur pour la pause déjeuner. Il y fait froid, certes, mais nous sommes à l’abri de la neige qui virevolte et du vent.
Nous partons ensuite vers le couvert des Monts de Bière Derrière. Aucune trace pour nous y mener mais Stefano connaît le coin comme sa poche.
C’est sans trop d’hésitations que nous y parvenons, malgré le brouillard qui l’enveloppe.
Il ne nous reste plus qu’à revenir à la voiture. J’ai accumulé les couleurs vives pour être certaine d’être facilement localisée si je devais me perdre…
Revenir à la cabane du Cantonnier se fait sans encombre.
Par contre, pour rejoindre le parking, un peu plus bas, nous louvoyons au-dessus de la route, du haut de la falaise, pour chercher un passage.
Mais tout est une question de patience. Dans ces cas-là, même si nous abhorrons ça, nous n’hésitons jamais à revenir sur nos pas afin de tenter une autre alternative. Heureusement que nous n’avons pas de tracé à publier aujourd’hui car la dernière portion aurait ressemblé à de la dentelle de Calais.
Itinéraire du jour
Y’en a pas ! Il faisait tellement froid que j’ai dit à Stefano de laisser ses mains au chaud et de ne pas allumer le GPS.
Autoportraits du jour
Près du couvert du Chalet Neuf.
Au couvert des Monts de Bière Derrière.