C’est notre toute première visite de Great Sand Dunes, cette incroyable étendue de dunes de sable, qui se trouvent dans le centre-sud du Colorado, au milieu d’un paysage presque alpin.
Nous quittons Colorado Springs vers 7h30. Il est dimanche et il y a peu de monde sur la route, et nous en profitons pour nous arrêter fréquemment pour admirer les paysages, qui, dans ce coin du Colorado, sont somptueux.
Nous suivons l’autoroute en direction du sud, puis arrivés à Pueblo, nous empruntons la Frontier Pathways Scenic and Historic Byway, une Scenic Road appelée aussi SR 96.
Le Colorado, en tout cas cette partie, n’est pas un État désertique comme l’Arizona ou le Nevada.
Des montagnes, des prés, des ranches immenses dont les entrées sont marquées par des portails souvent fantaisistes mais très couleur locale (troncs d’arbres, crânes de vaches ou chevaux, fer forgé, etc.).
Certains ranches donnent vraiment envie d’y habiter, d’autres sont, par contre, en piteux état.
De vrais paysages de western, avec des trains…
Nous admirons des troupeaux en liberté, que ce soit des vaches, des biches ou des chevaux, souvent mélangés, sans oublier quelques troupeaux de buffalos.
Nous arrivons à Great Sand Dunes vers midi.
C’est incroyable de voir ces immenses dunes au milieu d’un paysage presque alpin (mine de rien, nous sommes à 2’300 m) et cette merveilleuse photo résume bien l’émerveillement que nous avons éprouvé à la sortie d’un virage, en arrivant devant ce mur de dunes.
Les dunes en question recouvrent une superficie de 78 km2 et sont collées aux contreforts de la chaîne de montagnes Sangre de Cristo, dont le premier sommet visible culmine à 13’200 pieds (4’000 m).
Nous aimons le contraste entre la végétation et les dunes.
On se croirait au milieu du désert du Sahara, avec du vrai sable fin de couleur très claire.
Le sable est parfois dur mais souvent les pieds s’enfoncent lorsque l’on marche, ce qui rend la montée très éprouvante.
Aussi, c’est qui est perturbant, en tous cas pour des bons Suisses comme nous, c’est qu’il n’y a aucune restriction concernant l’accès aux dunes. C’est un grand terrain de jeux laissé libre à tous, mais très dangereux en même temps pour ceux qui partent à l’aventure sans s’être dûment préparés et équipés (en eau notamment).
Nous visons la dune la plus haute, et après une demie-heure de marche nous sommes pris dans une tempête de vent et de pluie, avec du sable tourbillonnant tout autour de nous.
Nous étrennons nos vestes Gore-Tex pour nous protéger du sable (merci Laurent pour les précieux conseils fournis à MC).
Après une marche assez pénible, nous atteignons le sommet de la dune en question.
L’orage faiblit et nous entamons notre descente qui sera beaucoup plus longue que la montée car nous suivons les crêtes de plusieurs dunes. Nous terminons pieds nus dans le sable chaud et doux. C’est une sensation de liberté très agréable.
Dur dur le retour vers la voiture, ça casse mine de rien de monter et descendre de travers les dunes, comme le ferait un dahut.
La frontière entre le sable et la terre.
Lui, n’a pas eu de chance. Vraisemblablement, le vent a déplacé le sable et ce petit arbre solitaire n’a plus que peu de chances de survie.
Départ à destination d’Alamosa, dîner au restaurant mexicain Trujillo’s, puis au dodo à 22h.
Le repas est un peu lourd, il y en a un qui a passé la nuit à digérer son dîner.