Nous nous préparons sans vraiment trop y croire. Il faut dire qu’hier, alors que nous nous apprêtions à faire le tour du golf de Gland, il a commencé à pleuvoir. Notre élan s’est arrêté net. À St-George, il n’y a plus de neige, sauf une fine couche sur la pente nord des toits. À la St-George, la piste de luge est pelée mais les pistes de ski de fond restent ouvertes. Au parking du Sapin à Siméon, 2 voitures, dont la nôtre.
On peut comprendre pourquoi…
Il fait tout juste 0°, sans vent.
Le paysage est monochrome.
Très vite, nous nous retrouvons en mérinos, sans gants. La marche est rapide, le souffle (le mien) est au rendez-vous.
Les sapins sont chargés de neige. La couche de neige reste importante, même si sous les 20 cm de fraîche (10 dira Stefano, qui me demande si je ne viens pas de Marseille) le mètre restant est constitué de neige glacée.
Après 1 heure de marche en suivant les sentiers, nous arrivons aux Monts de Bière Devant.
Aujourd’hui, point de vue sur le lac et la chaîne des Alpes.
Nous allons pique-niquer sous l’avant toit du chalet.
15 minutes et deux autoportraits plus tard , nous repartons, toujours par le sentier.
Très vite, nous arrivons aux Monts de Bière Derrière. C’est fou ce que les distances sont plus courtes lorsque nous suivons le sentier.
Le petit couvert entre les Monts de Bière Derrière et la montée du Grand Cunay.
La montée justement…
Et en haut, la récompense : un trou de ciel bleu et le Grand Cunay
Notre destination, d’abord incertaine, se précise : il se peut bien que nous ayons le temps d’aller jusqu’au Mont Tendre.
On remarquera la couche de neige fraîche, d’une épaisseur fort raisonnable. Nous sommes mi-mars. Par contre, elle est devient de plus en plus lourde car la chaleur du soleil se fait sentir, mais si ce dernier est encore derrière les nuages.
La cabane du CAS du Grand Cunay.
Lorsque nous arrivons à Pierre à Coutiau, le soleil sort des nuages. Nous assistons en quelques minutes à la fonte de la neige du toit d’un des bâtiments techniques.
Avec le soleil, c’est quand même plus beau, non ?
Eh oui, avec les manches retroussées. Il fait chaud, là, tout d’un coup.
Nous repartons à travers la forêt, en direction de la Cabane du Rocher. Opportunistes, nous cherchons des traces à suivre, afin de faciliter notre progression.
Un peu par hasard, nous arrivons à l’Aurore.
Et bientôt, c’est la Cabane du Rocher.
Nous marchons ensuite vers Les Rochettes
Mont Tendre en vue !
14h49. Nous y sommes.
Nous n’y restons que le temps de quelques photos et nous remettons très vite en route.
Nous allons dire bonjour à notre arbre si photogénique qui, fidèle à ses habitudes, ne nous déçoit pas.
De retour à la Cabane du Rocher.
Je commence à avoir une douleur lancinante à chaque pas, au niveau de l’aine. Sans doute à cause du poids de la neige. Plus je lève les pieds pour me dégager de la neige, plus la douleur est intense.
D’ailleurs en parlant de neige, il s’est mis à neiger justement.
Arrivés au Grand Cunay, je demande à Stefano de rester sur les sentiers où la neige est damée. La douleur est sévère et la dernière heure est très pénible. Lorsque j’aperçois la voiture, c’est le soulagement.
En arrivant à la voiture (enfin !), nous sommes surpris de constater que nous avons parcouru un tout petit peu moins de 20 km. Nous qui étions sortis pour quelques heures, nous avons marché plus que 7h. Ça me rassure un peu. 20 km en raquettes, à 960 g la raquette (sans neige) plus 650 gr pour une chaussure fois quelques 34’000 pas dira la Fitbit de Stefano, ça fait… 54 tonnes… (j’ai refait le calcul deux fois, dont une fois dans Microsoft Excel tellement ça me semble énorme). Je peux avoir mal aux jambes… Et c’est sans compter le poids de la neige accumulé soit sous les raquettes, soit au dessus.
Et qui va bien dormir ce soir ?
Autoportraits du jour
Aux Monts de Bière Devant.
Petite vérification pour voir si Stefano a décidé de faire la moue.
Mais non, tout va bien !
Aux Monts de Bière Derrière.