Une classique que nous allongeons au fur et à mesure, à cause (ou plutôt grâce) au beau temps. Partis du Creux des Abériaux, nous montons jusqu’au Couchant pour redescendre par Le Croue puis Le Vermeilley. Et du Vermeilley jusqu’au parking, c’est 7 km de plus. Nous arriverons à la voiture à 19h30.
Stefano m’a laissée dormir. Les courbatures sont toujours là. Ni pire, ni mieux que la veille. Les deux Doliprane pris hier n’ont eu aucune effet. Je descends les escaliers en rigolant, me tenant fermement à la rambarde, comme le ferait un bambin d’une année.
Le ciel, d’un joli bleu franc, nous invite à sortir. Je propose à Stefano de monter à La Dôle, valeur sûre lorsque nous avons traîné à la maison. Mais il en décide autrement et prend la direction d’Arzier, tout proche également. Stefano se gare à l’extrémité du parking du Creux des Abériaux pour que je puisse m’asseoir sur le tronc pour me chausser.
Nous commençons la balade par aller voir de plus près le sapin « chandelier ». Et comme les fils des clôtures n’ont pas encore été tendus, nous traversons le pâturage.
Et plus nous nous en approchons, plus nous nous rendons à l’évidence. Il est mal en point. Mais vraiment mal en point. Il ne reste que quelques branches basses parsemées de plumeaux d’aiguilles encore vertes mélangées à d’autres, déjà rousses, couleur de la mort. Des branches cassées jonchent le sol. Quel dommage !
Le chalet Les Orgères.
Nous montons à travers champ, histoire de voir le chemin emprunté par les deux cavaliers et leur monture qui nous ont surpris la semaine passée en arrivant de nulle part. D’autant que j’étais dans une position inconfortable, si vous voyez ce que je veux dire !
En haut du champ, un petit arbre planté et solidement protégé en souvenir de Alphonse Jaquet.
Le chemin d’où ont surgi les chevaux est en fait une piste forestière plutôt en bon état. Elle surplombe le ruisseau de la Combe, et le sentier qui le longe, sentier par où nous étions montés il y a quelques semaines également, en partant par le sentier du Garde Henri Bally. Elle arrive au contrebas du pâturage de La Dunanche, là où poussent les Dents de Chien, fleurs que nous n’avons vues nulle part ailleurs.
Stefano, en plein travail de photographie de fiù-fiù.
La Dunanche.
C’est par la belle route, toute récemment recouverte de cailloux concassés d’un beau jaune ocre que nous arrivons aux Frasses.
Nous contournons le chalet et retrouvons une des combes parallèles au pâturage par laquelle nous passons souvent. D’ailleurs, nous constatons que la poignée orange que nous avions posée l’année passée pour faciliter le franchissement d’une clôture est toujours là. Chic.
Par contre, pas d’amélioration concernant les deux passages qui suivent. Le premier peut être enjambé assez facilement, mais le second est infranchissable et nécessite que nous rejoignons la route en traversant sur quelques mètres un bois. Passage qui commence d’ailleurs à ressembler à un vrai sentier. Nous nous promettons d’amener un sécateur lors de notre prochaine visite, histoire de dompter quelques branches.
Les volets du chalet Les Gilles sont ouverts et une voiture est garée non loin. Nous allons donc voir le chalet La Bâme.
Un peu plus loin, Les Valouses.
Bien que nous ne soyons qu’au début de la balade (nous n’avons marché que 9 km), nous nous arrêtons aux Pralets pour la pause sandwich.
Nous remarquons pour la première fois le pré de fauche.
Sur le mur du chalet, une carte. Stefano dessine avec son doigt les itinéraires possibles. L’un nous entraînerait vers Le Couchant pour nous faire revenir par Le Croue, Les Platières et Le Vermeilley. Le plus long. Le plus cool aussi, car il passe par la combe des Bégnines. Des Pralets, c’est très rare que nous suivions le sentier « officiel » pour monter vers la combe. Aujourd’hui, c’est l’occasion.
Notre coin à lys martagon est encore sous la neige. Nous sortons de la forêt et arrivons sur la combe. Nous nous arrêtons pour l’admirer. Un groupe de randonneurs arrivent en sens inverse. Je lance : c’est la plus belle combe de tout Le Jura. Vraiment ? , interrogent-ils d’un air sceptique. Hum… Ils ne savent pas !
Le Couchant. Dire que dans moins d’un mois le berger devrait arriver…
Et comme le berger n’est pas là, nous choisissons de marcher dans le pré pour arriver à la cabane des Électriciens, où nous avons une vue encore plus belle (oui c’est possible) de la combe.
Dès que nous rentrons dans la forêt après avoir passé la gouille au Cerf, la neige devient omniprésente.
Arrivés au chalet Le Croue, nous suivons la route, qui, par endroit, par la conjonction du goudron et de l’exposition au soleil, est dégagée. Cette route nous mène au chalet Le Vermeilly, après une courte escapade dans le pré, histoire de couper un virage.
Le Vermeilley, fermé suite à un problème technique.
A l’extrémité sud du pâturage, nous coupons par la combe Froide et rejoignons l’itinéraire habituel. Il est 18h11 et la voiture est encore loin. Hum, ça sent une arrivée à la maison après 20 heures. Presque un horaire d’été.
Nous coupons par l’Eglise de Bioles histoire d’avoir une chance de ne pas devoir terminer la balade à la frontale.
La dernière descente est longue et agréable. Nous la ponctuons de chants, de réminiscence de balades, d’anecdotes concernant le travail. Nous sommes bien, heureux d’être dehors et surtout d’être ensemble. Il fait bon, ni trop chaud, ni trop froid. Une magnifique fin de journée.
Quelques centaines de mètres avant d’arriver à la voiture, nous croisons ce que nous pensons être, à première vue, Diane, la chasseresse. Vêtue d’un pantalon et d’une veste aux motifs de camouflage, elle porte sur l’épaule non pas un fusil mais un trépied au bout duquel est vissé un gros Canon terminé par un ENORME objectif. Au moins 60 cm de long. Un 600 mm, nous dit-elle. Une recherche sur Google me dit que c’est un objectif à au moins 10’000 CHF. C’est une petit bout de femme très dynamique et spontanée et nous papotons faune avec elle. Elle est à la recherche de chouettes chevêchette. L’heure tourne. Nous la laissons à contrecœur.
Ce soir, le repas sera frugal, vue l’heure tardive.
Demain, c’est décidé. Je vais suivre un cours de stretching, histoire de pouvoir déplier mes jambes !
Flore du jour
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Autoportraits du jour
Cimetière des Bourguignons.