C’est le week-end du Memorial Day et nous avons un long week-end de trois jours devant nous. Aujourd’hui, découverte – à VTT- du George Bush Park, un immense poumon de verdure à l’intérieur du Barker Reservoir.
À 11h13, nous sommes au départ de Terry Hershey Trail. Stefano fait quelques tours de parking en attendant que le logger trouve les satellites.
La première partie de la balade se fait en terrain connu (voir le billet Addicks Reservoir de la semaine dernière). Mais cette fois, au lieu de continuer au Nord et de passer sous la I-10, nous continuons vers l’ouest pour passer sous la Highway 6. À partir de là, nous remontons au nord et empruntons le George Bush Terry Hershey Connector qui nous emmène vers Baker Clodine Road.
Le paysage ressemble à celui que nous avons vu la semaine passée. Nous roulons sur une digue, sur un chemin recouvert de gros gravillons qui nous font apprécier la double-suspension de nos vélos. Sur notre gauche, George Bush Park que j’imaginais manucuré à la manière de Hermann Park. Mais en fait, il ressemble plus à Memorial Park : point de pelouse mais un immense terrain laissé au « naturel » avec quelques sentiers qui le traversent.
La Baker Clodine Road passe au milieu d’une zone résidentielle avant d’être fermée à la circulation et d’être réservée exclusivement aux deux roues ou deux pieds. Trooop bien.
Il y a une zone goudronnée pour les vélos de course et un bas-côté en terre battue. Le bonheur complet.
Sur notre gauche, une zone densément boisée. Sur notre droite, des prés verdoyants.
Avec mon 29er, en 3 coups de pédales et une grosse montée du cardio, je suis devant Stefano. Le voici en plein action…
Les gros nuages gris lâchent sporadiquement quelques gouttes de pluie. Du sol se dégage ce que nous appelons l’odeur de la pluie.
Nous arrivons au parking des terrains de foot, que les voitures peuvent atteindre depuis Westheimer. Il y a moins de 140 ans, un train passait par là.
La piste se rétrécit. Seule subsiste la partie goudronnée.
La piste longe de près ou de loin un bayou.
Nous arrivons à un stade, le Fun Fair Positive Soccer Park. Une petite centaines de familles est rassemblée autour des terrains de foots, encourageant leur progéniture masculine ou féminine.
Nous faisons demi tour.
Nous avons vu un sentier qui longe le bayou, à quelques mètres de la rive.
Nous sommes prévenus : rencontre possible avec des alligators.
Difficile de croire que nous sommes en pleine ville et qui plus est la 4ème ville des Etats-Unis en terme de population.
Il y a même des arbres poilus et chevelus.
Le sentier s’arrête net. Deux alternatives : traverser le bayou ou revenir de quelques mètres et reprendre le sentier goudronné.
Heu, mais… Ces deux choses qui flottent, là, ce ne seraient pas des alligators ?
Nous restons là, un moment à observer, à une distance respectable de la berge, quand même. Le doute est levé lorsqu’un des objets flottants non-identifiés disparaît et que quelques bulles remontent à la surface.
Allez comprendre pourquoi c’est à ce moment que nous décidons de ré-enfourcher nos vélos et de reprendre la route !
Juste après avoir rejoint le goudron, bien à l’abri sur un petit pont de bois, nous surplombons le bayou.
Nous revoici au parking.
Quelques centaines de mètre plus loin, Stefano me prévient : nous allons virer sur la droite pour prendre le Noble Trail. Un single track trail qui serpente dans les prés, avec quelques passages boueux qui nous obligent à être vigilants.
Un vrai bonheur.
Notre pause technique se fait le plus rapidement possible. À peine sommes-nous arrêtés qu’une nuée de moustiques s’abat sur nos mollets et triceps.
Vite vite, nous remontons en selle.
Le single track se transforme en double track.
Nous passons un vélo, garé au bord du chemin. Quelques mètres plus loin, quelqu’un accroupit dans les buissons. Je m’arrête et lui demande ce qu’il ramasse. Des blackberries, me répond-il en me tendant une main remplie de baies. J’en prends une, puis deux, le remercie et me prépare à repartir. Il m’interpelle et me donne le reste en me disant : for your husband! C’est un de ces moments que j’aime, une connexion fugace avec un être humain, remplie de partage, de gentillesse et d’humanité.
Je tends à Stefano ma main remplie de mûres et lui dit en rigolant…. Ce n’était pas un local… Aucun local ne penserait que les mûres poussent ailleurs que dans les magasins !
Sur notre droite, entre les arbres, nous apercevons un plan d’eau. Ni une ni deux, nous voici faisant le tour du bassin.
Nous retrouvons la digue et partons vers le Sud jusqu’à Westheimer. Nous traversons le bayou (sur le pont) et remontons au Nord, de l’autre côté de la berge.
Nous nous rapprochons de l’embranchement avec Terry Hershey Trail. Des gamins se baignent dans les eaux boueuses du bayou.
Comme à l’aller, nous quittons la piste goudronnée pour aller nous amuser sur un trail parallèle, un tout petit peu technique, qui a le mérite de faire monter notre cardio.
Nous arrivons à la voiture un peu avant 16h, après 60km de parcours et 4h30 sur le vélo.
Si le temps le permet, demain, nous remettons ça, c’est certain.
Faune du jour
Un serpent traversant la route, … deux alligators,
et deux lapins pas farouches du tout.
Flore du jour
Autoportraits du jour
En allant vers Baker Clodine Road.
Après avoir vu les alligators…
Je tire la langue car j’étais persuadée avoir vu Stefano tirer la langue.