Nous quittons Farmington sous la grisaille via la US-550 en direction sud. Nous saluons de loin Angel Peak, l’entrée vers De-Na-Zin et la route qui part à Chaco.
Nous passons San Ysidro et quittons le US-550 pour une piste (pour le plus grand bonheur de Stefano) : la Cabezon Road.
Cette piste conduit à la White Mesa et à Ojito Wilderness Area, nos terrains de jeux pour les 3 prochains jours.
Peut-être pouvons-nous commencer par un petit tour en VTT sur la White Mesa ? Sympa comme idée. Il nous suffit d’ouvrir la portière (avec difficulté d’ailleurs) pour la refermer aussitôt en nous disant… “Non non non, pas une bonne idée. Beaucoup trop de vent…”. En plus le thermomètre de la voiture affiche 6°.
Nous poursuivons la piste et garons la voiture un peu au hasard. Nous avons vu au loin une mesa et quelques rochers (cailloux !) qui ont l’air intéressants.
Quelques vaches se baladent, l’air un peu mélancolique. Peut-être attendent-elles des jours meilleurs. Ca n’a pas l’air d’être la fête tous les jours, ici, avec ces pâturages dépourvus d’herbe.
Le ciel s’est découvert mais le vent ne faiblit pas. Nous commençons néanmoins notre exploration.
Ah, j’ai oublié de vous dire que nous sommes sur des terres publiques (public lands), et que ces terres appartiennent à tous les américains. Chez nous, cette notion existe aussi, peut-être plus sous la forme d’espace public.
Dans le coin, certains locaux profitent de l’accès aux terres publiques pour venir s’exercer au tir… En témoignent les cartouches et douilles jonchant par endroits le sol, les restes d’assiettes en argiles, des tessons de bouteilles, des ear plugs. C’est tout à fait légal, tant qu’il n’y a pas de vaches en vue, ni de randonneurs.
Les premiers coups de feu se font très vite entendre. C’est un tir nourri avec des armes lourdes. Ooops. Comment savent-ils s’il y a des randonneurs ?
Sable jaune et blanc, troncs noirs, ciel bleu… Tous les ingrédients que nous aimons sont là.
Il ne manquait plus qu’un hoodoo pour que la fête soit parfaite !
Je peux vous dire que ma doudoune n’est pas de trop, ni même le col roulé !
Petit sapin, deviendras-tu un jour un grand sapin ?
Les cailloux ont une forme étrange. On dirait des mini-poteries. À moins que les locaux s’amusent à tirer sur les cailloux, tous les panneaux du BLM étant déjà criblés de balles…
La croissance des junipers est anarchique et opportuniste, ne semblant répondre à aucune règle.
Maintenant que la cadence des tirs s’est un peu calmée, nous progressons vers le pied de la mesa pour trouver bientôt des dunes rouges.
Comme nous sommes toujours sur les terres publiques et que les véhicules motorisés ne sont pas interdits, elles sont défigurées par des traces de pneus. :-(
Moi je dis, le gallon d’essence n’est pas encore assez cher ! Ni la boite de munitions d’ailleurs….
Nous rejoignons la piste pour arriver bientôt à l’entrée de Ojito Wilderness Area (1). Là, c’est sûr nous serons plus tranquilles. Un oiseau bleu nous nargue… Impossible de l’approcher de plus près (2). Le type de terrain se modifie rapidement (3).
Nous retrouvons des pierres oranges.
Ce point est taggé comme log sur le tracé GPS de Stefano.
Nous, nous avons des doutes. Certes, la forme est là mais nous ne distinguons ni cercles concentriques, ni structure ligneuse. La densité est vraiment celle de la pierre. Mystère !
Un coup d’œil vers le bas… Oh oh oh intéressant !
Mais gardons cela pour demain. Là, nous devons songer à rentrer…
Et en évitant si possible de marcher sur nos pas, l’objectif étant toujours d’obtenir une belle boucle sur le tracé…
avec un maximum de fun !
Yes, la voiture est entière…
Nous avons eu tous deux, à quelques secondes d’intervalle, une vision de la voiture complètement criblée de balles ! Nous en avons bien ri, avant de l’imaginer prise pour cible par deux ou trois vaches en mal de divertissement.
Nous arrivons à Bernalillo pour le dîner (comme d’hab d’ailleurs, nous sommes réglés comme des vaches rentrant à l’étable pour la traite !) et sur les conseils du réceptionniste de l’hôtel prenons la direction du Range Café.
Nous sommes accueillis par Linda ! (Linda, c’est le nom que donne Stefano à toutes les vaches que nous croisons). Olà Linda !
Nous mangeons mexicain et nous nous disons que nous avons trouvé notre cantine pour les prochains jours.
Flore du jour
C’est beau, les cactus en fleur…
Itinéraire du jour
Autoportraits du jour
A noter : même Stefano s’est résolu à mettre l’écharpe !