Résumés en style télégraphique mais illustrés de nos balades, brèves ou conséquentes, dans notre Jura et ailleurs.
15 août 2021 – 14 août 2021 – 08 août 2021 – 31 juillet 2021 – 25 juillet 2021 – 24 juillet 2021 – 11 juillet 2021 – 10 juillet 2021 – 02 juillet 2021 – 27 juin 2021 – 26 juin 2021
15 août 2021
Hier, en rentrant, nous avions décidé de monter à La Dôle pour notre dernière randonnée avant le Tessin. Dénivelé minimum de 1’000 mètres garanti. En peu de temps. La combinaison parfaite pour pouvoir faire un semblant de grasse matinée.
C’est donc à 10h15 que nous sommes à La Florettaz. Stefano a décidé de monter à La Barillette par l’itinéraire de la course de VTT, qui d’ailleurs aura lieu la semaine suivante.
Nous nous remémorons notre unique participation à cette course, il y a en tout cas 20 ans. La première édition de cette rencontre sportive date de 1995 et avait été organisée pour fêter les 50 ans de la Société de gymnastique des communes Gingins-Cheserex. Lorsque nous y avons concouru, elle était encore artisanale et confidentielle. Aujourd’hui, elle fait partie de la Garmin Bike Cup. Des panneaux indiquant le chemin à suivre sont installés à l’année.
Nous nous attendons à rencontrer de nombreux inscrits en reconnaissance de terrain.
Les premières 2 heures de la balade se font sans qu’aucune photo ne soit prise. De un, car nous sommes trempés de sueur, de la tête aux pieds. La sensation des mains poisseuses et moites sur les poignées des bâtons est détestable et ne nous donne pas envie de toucher quoique ce soit. De deux, parce que ça monte. Certes, la pente est plus douce que celle du sentier qui attaque la montagne de face mais diable, ça monte et ça monte longtemps.
Nous sortons la tête du guidon en arrivant au chalet de la Barillette.
Un peu plus loin, le refuge de la Combe Gelée, surplombé par l’antenne.
Nous rejoignons tranquillement les sentiers du pied de La Dôle et décidons de monter au col de Porte par le sentier le plus raide, celui qui passe au pied de la falaise. Nous prédisons que c’est là que nous rencontrerons le moins de personnes. Arrivés au col, nous suivons le sentier non-officiel, celui qui longe le vide.
Nous trouvons un petit coin à l’abri du vent, non loin de la boule, pour le pique-nique.
Les travaux empêchent encore de circuler librement. Enfin, pour ceux qui n’enjambent pas les barrières ou les fils.
Les deux dernières fois que nous sommes passés par Potraux, les nuages avaient empêché Stefano de prendre des photos. Il est bien décidé à prendre sa revanche.
Le bétail a investi la cour du chalet. Et s’y est installé.
Dans le pâturage de La Gerlaz, une pierre décorée porte une inscription R.I.P.
Devant La Bauloz est garé un scooter. Son propriétaire, en train de fermer le chalet, est tout content de le ré-ouvrir pour nous le faire visiter.
Puis il nous emmène voir le chalet en rondin, qui n’est autre que le dortoir,
De fil en aiguille, nous découvrons avec surprise que le Monsieur n’est autre que l’ancien postier de La Rippe. Nous avons habité quelques années au dessus de la poste justement. Du coup, nous nous asseyons sur un banc et parlons de nos connaissance communes. Il nous donne des nouvelles des gens que nous connaissions : instituteur, employé communal, restaurateur, … Il nous parle d’un baliseur de sentier habitant à Gland. Son carnet d’adresse est bien rempli. Il nous explique que la source qui alimentait la fontaine en contrebas s’est tarie après que le garde forestier ait eu la bonne idée de planter un arbre à proximité.
La réserve de bois.
Avant de partir, je lui demande s’il y une idée quant à l’origine du nom du chalet Le Privé d’amour. Bien sûr nous dit-il. C’était des ouvriers forestiers qui y résidaient, loin de leur famille et de leur femme. Et donc, privés d’amour.
La baraque à Kuffer.
Nous arrivons à la voiture un peu après 18h, ravis de ce weekend ensoleillé où nous avons pu, durant deux jours durant, pratiquer notre activité favorite. Demain, nous serons contents nous reposer au bureau.
Flore du jour
Itinéraire du jour
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Autoportraits du jour
A La Dôle.
14 août 2021
Nous sommes toujours dans notre recherche de dénivelé décent, à la poursuite de notre entraînement pour les vacances au Tessin qui arrivent à grands pas.
Nous voici donc à Montricher, prêts pour la rando du jour. Stefano m’a promis des montées assassines et une langue pendante et traînante sur le chemin. Tout est dit !
Et oui, le ciel est bleu. Incroyable, non ?
Il fait déjà bon chaud et la montée par le sentier des coulisses ne nous rafraîchit pas.
A partir du Point de vue, nous suivons la route jusqu’à La Fougère.
C’est par la piste forestière qui longe la combe de la Verrière, que nous arrivons au Pré de l’Haut Dessus. C’est souvent par là que nous descendons et rentrons à Montricher mais il est très rare que nous la faisions dans le sens de la montée. C’est très agréable, car à l’ombre, et nous pouvons marcher de front.
Nous passons devant Les Ordons, ouverts et montons vers Les Arruffens.
Et puisque nous y sommes, nous allons dire bonjour à la croix.
Et aux vachettes, par la même occasion.
A 5 minutes avant midi, la terrasse de la buvette de Châtel est déjà bien occupée.
Venant de la croix, nous avons croisé toute sorte de randonneurs du dimanche. C’est qu’il faut le mériter, son déjeuner à la buvette. Ou, au moins, se donner bonne conscience.
De la buvette, nous partons vers le nord, en longeant le bord du pâturage.
Arrivés au bout, le sentier se confirme et s’engage dans la forêt.
Il devient plus large au fur et à mesure que nous nous rapprochons des itinéraires plus fréquentés.
Le chalet du Mollendruz.
Plutôt que de couper dans le pâturage, respectueux du panneau qui demande aux randonneurs de suivre le sentier, nous faisons un grand détour pour reprendre la route qui monte vers les Hauts du Mollendruz. Les jambes râlent un peu et font grève sur quelques centaines de mètres, malgré les coups de bâtons que nous nous auto-infligeons en poussant de grands « hue » !
Nous devinons Coeur de Cheyenne, un chalet privé non loin, grâce à un petit trou dans le feuillage des arbres.
Mais n’ayant pas trop le choix, cahin-caha, elles nous amènent au petit refuge Le Planet.
Puis au chalet des Hauts du Mollendruz. Sur le mur duquel nous pique-niquons. Des vaches avec de très jeunes veaux sont vautrées sous les arbres non loin. Elles nous regardent placidement, pas inquiètes pour deux sous.
Contrairement à Stefano qui râle à cause du soleil caché derrière les nuages, j’apprécie l’ombre et la fraîcheur toute relative qu’elle amène. Nous sommes trempés. Houston style (voir la section Autoportraits). J’économise mon eau. 3 litres, par ces grosses chaleurs, c’est peu.
Nous redescendons vers le pré de l’Haut Dessous et passons à environ deux cents mètres de notre trace du matin.
Pendant que Stefano resserre (ou desserre) ses chaussures, je me pose sur un rocher.
Parce que nous sommes montés au Risel il n’y a pas longtemps, nous partons sur la piste caillouteuse, en direction du pré d’Etoy. En passant devant le pré de l’Haut Dessus.
Juste avant Le Mazel, nous bifurquons sur la droite vers le chalet de Pierre. Le berger du pré de l’Haut Dessus, avec lequel nous avons discuté à deux ou trois reprises, est dehors, dans le pré, en train de couper des chardons.
Là encore, la remise en jambe pour la montée n’est pas de tout repos. Il nous faut imposer notre loi et mettre nos gambettes au pas.
L’odeur du gas-oil nous rejoint dans le virage après le chalet de Pierre. Mais aujourd’hui, nous n’aurons pas le choix. Nous devrons dépenser quelques sous à la buvette du Mont Tendre pour étancher notre soif.
Mais pour être certains d’avoir mérité nos 5 déci de jus de pommes, nous partons vers le sommet du Mont Tendre.
Le coin semble désert mais que nenni. D’une oreille j’entends une grand-mère qui parle de la solidité des murs, expliquant qu’une fois que la partie supérieure constituée des pierres de couronnement a été abîmée, la structure du mur est affaiblie. Cherche-t-elle à faire passer un message alors qu’un des enfants se promène debout sur le mur, en toute impunité ?
Le jus de pomme n’a pas été dilué, comme les années précédentes. Nous en avons pour notre argent, comme on dit. Une récente étude relative à l’augmentation de la pratique de la randonnée en Suisse annonçait une moyenne de 3 heures par sortie et 60 CHF dépensés à chaque fois. Nous sommes loin de cette moyenne. Désaltérés, les CamelbaK un peu plus lourds de quelques 5 déci d’eau chacun, nous nous préparons psychologiquement d’une heure trente de descente environ.
Les lapins du pré Anselme sont plus nombreux que la dernière fois et toujours aussi peureux. Ce sont des lapins Rex Dalmatiens : pelage blanc tacheté de noir et oreilles noires.
Arrivés à la salle des fêtes Les Ages, là où la voiture est garée, je me dépêche d’aller tremper mes pieds dans la fontaine, non loin.
Flore du jour
Itinéraire du jour
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Autoportraits du jour
Au Haut du Mollendruz.
Au Mont Tendre.
08 août 2021
Hier, les vélos étaient prêts pour une micro-sortie. Nous ne demandions pas grand chose. Une petite heure, voire deux. Nous n’avons même pas eu droit à 15 minutes. De la pluie, du matin jusqu’au soir.
10h20. Nous sommes au parking de la Bassine. En montant, nous avons croisé une dizaine de groupe de jeunes descendant vers le village, au look gothique, éparpillés sur des centaines de mètres, les pantalons tout crottés. Nous soupçonnons fort une grosse teuf du côté du Crot ou de La Pessette.
Du côté de la Bassine, toutes les places de camping sont occupées. Malgré la météo désastreuse. Chapeau ! Il y a les irréductibles et nous. Nous qui ne campons que lorsque nous n’avons pas, mais vraiment pas le choix. Enfin, jusqu’à ce que nous ayons notre van. Plus que 1’148 jours !
Au sortir de la voiture le thermomètre affiche un petit 10°. Ça, c’est sans compter sur le vent frisquet qui souffle de manière soutenue.
Tant et si bien que Stefano qui avait prévu de commencer la balade sur la route décide de partir direct vers Le Couchant, et donc de monter.
Le pied de lys martagon est bien là, mais en piteux état. Ses fleurs sont momifiées et noirâtres sur la tige. Elles n’ont même pas éclos. Découvert il y a trois ans, dans un petit espace plat et herbeux, à une encablure du sentier, l’année passée, nous n’avions pas réussi à l’observer. J’avais un moment craint qu’il n’ait été cueilli. Mais non, il est là.
Le terrain est glissant à souhait.
Le Couchant.
N’ayant pas besoin de fromage, nous contournons le chalet. Nous entendons Claudy discuter avec un visiteur.
Nous croisons deux randonneurs descendant du Mont Sâla. Comme quoi nous ne sommes pas les seuls fous.
Oui, ça c’est bien moi, un 8 août, avec une écharpe et un bandeau pour éviter que mes oreilles ne tombent à cause du froid.
La vue sur Les Pralets puis, plus loin, sur le lac est magnifique.
La cabane des Electriciens. Le vératre blanc a été traité et forme ces touffes brunâtres.
Le creux à la Neige.
Nous continuons notre descente vers Les Loges. A deux reprises, de fines gouttes de pluie viennent contribuer à l’humidité ambiante. Un petit crachin breton.
Les chalets privés du pâturage des Loges, puis des Petits Plats, puis des Grand Plats sont quasiment tous fermés.
Lui n’est pas un chalet privé. Les blocs blancs visibles à l’extérieur sont des carrés de sel destinés au bétail.
Je crois bien que c’est ici qu’il y a de nombreuses années, un monsieur en train de préparer un barbecue nous avait fait découvrir le cumin sauvage.
Depuis, j’en attrape souvent une touffe, égraine les grains odorants dans ma paume de main et les grignote chemin faisant. En ce moment, ils sont encore tendres et diablement parfumés. Le bétail les dédaigne.
La « grange de l’Ouest américain ».
Le chalet Chez Bonaparte. Fermé, comme tous les autres. Il faut dire que la route qui dessert ces pâturages est défoncée à cause de la pluie.
Une bonne partie de ces touffes brunes sont des îlots à cumin. Devant, le ciel vire au bleu.
Derrière, c’est une autre paire de manche. Qui va gagner ?
Aux Grands Plats du Vent, un banquet bat son plein. Ce n’est pas encore aujourd’hui que nous pourrons en ramener une photo. Le pick-up Peugeot 404 est à l’abri des éléments, sous une bâche.
Arrivés au croisement des routes, dont une continue vers Les Grands Plats de Bise et vers Le Brassus, nous partons vers Le Cerney. Notre objectif est le chalet Neuf où Stefano me promet le pique-nique.
J’ai même droit à une micro-sieste, car le soleil a enfin daigné se montrer, et mon côté lézard a pris le dessus. Confortablement allongée sur un banc, le sac à dos en guise d’oreiller, je regarde un moment les nuages bouger frénétiquement dans le ciel avant de sombrer quelques minutes.
Après notre brève escapade au chalet Neuf, et revenus sur la route, nous arrivons au Cerney.
Les abords de La Cerniat, ou la forteresse, comme nous avons coutume de l’appeler à cause de son double mur qui s’apparente à une mur d’enceinte, sont encombrés de voitures.
Nous quittons la route pour prendre la piste qui mène vers le Refuge de la Joratte. Nous faisons un détour par le chalet de la Croix.
A part quelques mètres carrés dégagés devant l’entrée, les herbes folles ont envahis le terrain. Ça sent le fenouil mais à priori il s’agit plus de carottes sauvages.
Grande surprise lorsque nous arrivons en vue de Pierre à Ecusson. Le refuge a été refait à neuf. Le toit est encore en travaux.
C’est une copie conforme de son prédécesseur. Devant, un feu est allumé et un pique-nique est en cours. Nous parlons des graffitis qui venaient défigurer les murs du refuge. Lui dit : je ne suis pas contre, surtout lorsqu’ils sont anciens. Nous, nous désapprouvons totalement. Les mentalités ont changé depuis 1962, date de construction de la première version. L’avenir nous dira si nos espoirs de murs exempts d’inscriptions inutiles sont vains.
Nous arrivons dans le pâturage de La Sèche des Amburnes et partons vers le ranch de La Pierre à Lièvre.
Le chalet à Roch dessus. L’herbe n’a jamais été aussi verte.
La croix de la vue de Genève.
La Place d’Armes, elle aussi refaite tout récemment.
Nous décidons de rejoindre le sentier par où nous sommes arrivés ce matin, en contrebas du Couchant. Mais plutôt que de suivre la route, nous prenons l’option de rester au fond de la combe, sur le sentier (qui est marqué sur la carte, c’était la condition bien sûr).
Donc, arrivés à La Petite Chaux, nous descendons par le pâturage.
L’herbe est détrempée et le sol, martelé par les sabots du bétail, et gorgé d’eau est très instable et traître.
La séparation entre les pâturages du Couchant et celui des Bégnines.
Les génisses sont tantôt indifférentes, tantôt amicales et curieuses.
Les Bégnines.
Les génisses des Bégnines sont peu intéressées par les randonneurs.
Le vent se fait plus intense. Depuis la croix de Genève, je pense à me couvrir. Là, c’en est trop. Ayant constaté que le ridicule ne tue pas, je sors la doudoune. Et là, une douce chaleur m’envahit et me fait regretter de ne pas l’avoir fait avant. Bon, j’avoue, les deux couleurs ne vont pas très bien ensemble, mais quand il faut, il faut.
Les vaches n’en reviennent pas.
Le sentier a séché. Les pierres qui affleurent laissent nos chaussures y adhérer. C’est donc sans encombre que nous arrivons à notre point de départ, au parking de la Bassine. Le GPS annonce 27 km et des poussières.
Par chance, un petit coin est encore au soleil. Assise par terre, emmitouflée dans ma doudoune, je prends tout mon temps pour décrotter mes chaussures, armée d’un bout de bois. Stefano, en tee-shirt et debout fait de même.
Itinéraire du jour
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Autoportraits du jour
Au Mont Sâla.
Au chalet Neuf.
31 juillet 2021
Encore un beau weekend estival (euphémisme bien sûr) avec orage prévu en fin d’après-midi et dimanche arrosé.
Pour changer un peu, nous nous arrêtons à La St-Gorge. Le ciel est franchement sombre, à part quelques patchs de ciel bleu.
Pendant que Stefano met en route le GPS, je remarque un des ces sapins aux branches multiples, dits Gogants. Certes, il ne vaut pas celui des Orgères (qui avait en tout cas 6 ou 7 branches maitresses). Lui n’en a « que » deux, celle visible ici étant la plus imposante.
Des fortifications déguisées en maison. L’hiver, le pré est transformée en piste de luge, prise d’assaut dès 9h du matin. Tout comme le parking d’ailleurs.
Nous partons en mode canyon, c’est en dire en commençant par de la descente.
Nous laissons la route des Clavalles pour la piste forestière dénommée chemin des Cantines.
Il fait frais, chaud seulement lorsque le soleil daigne se montrer et lourd.
Nous ratons un embranchement ce qui nous vaut de suivre la route cantonale sur quelques centaines de mètres. Les vélos y sont nombreux. Certains cyclistes semblent apprécier l’effort demandé par la montée exigeante et nous saluent avec enthousiasme. D’autres, regrettant leur choix d’activité du samedi matin, restent muets, la mine renfrognée, le regard rivé à la route.
Un petit refuge sans nom sur les terres de la commune de Bière.
Le chemin Polonais, qui va nous conduire sur la route qui mène à La Correntine.
Nous coupons quelques virages par des sentiers étroits.
Il se met à pleuvoir alors que nous arrivons près de La Correntine. Quelques gouttes, pas très impressionnantes, qui ne nous font même pas broncher.
Nous partons vers le Crêt de Mondisé.
Pour une fois, nous trouvons le sentier (c’est très probablement un sentier tracé par le bétail) qui nous amène juste au-dessus du pré de Ballens.
Le chalet de M’sieur Claude est fermé. Celui du pré de Mollens est ouvert et une dizaine de personnes s’agitent autour d’un barbecue. Alors que nous nous apprêtons à contourner le chalet pour éviter de déranger les convives, Olivier, le berger s’approche. Deux petits veaux ont été tués cette nuit par les loups.
Nous montons vers la cabane des Yarpes, par la route des cœurs (car il y a des cœurs rouges peints sur des troncs bordant le sentier). La faim nous tenaillant, nous nous arrêtons dans un pré, au-dessus de la cabane pour manger.
Arrivée au chalet Neuf du Mont Tendre.
Sur la montée vers la buvette du Mont Tendre, un petit veau tout joli s’approche avec enthousiasme, maintenant néanmoins une distance de sécurité entre lui et nous.
Regardez comme il est mignon.
Les odeurs de gas-oil empestent l’air autour de la buvette.
L’âne n’en a que faire.
Il reste très réservé face aux paroles amicales de Stefano.
La buvette, l’âne et le point géodésique du Mont Tendre.
En approche.
Personne, ou pas grand monde.
En bas, sur le plateau, le soleil brille.
Une fois n’est pas coutume, nous suivons le sentier officiel pour descendre vers l’Aurore. Ensuite, comme l’heure tourne et qu’il ne nous reste plus que deux heures avant l’arrivée de la pluie, nous allons au plus court et descendons vers La Corne et le pré de St-Livres.
Nous avons accéléré le pas. Quelques gouttes tombent sporadiquement. Nous avons entendu quelque chose : un bruit d’avion ou un grondement de tonnerre.
Le Pré de St-Livres.
Le couvert de la Foirausaz. Nous marchons maintenant au pas de course.
Nous rejoignons la route du col du Marchairuz par notre chemin habituel, qui arrive au parking sous Roche. Là, la pluie se fait plus insistante et nous oblige à nous couvrir et à couvrir également les sacs.
Passé la route, il nous reste environ 1’700 mètres jusqu’à la voiture. La pluie s’intensifie. Nous avons à peine le temps d’enlever nos chaussures que les cataractes du ciel s’ouvrent. Les gouttes ont la taille d’une pièce de 5 francs. Mais on s’en balance, nous sommes de la voiture, hilares, ravis de notre balade volée à la météo.
Flore du jour
Gentianes des champs en devenir.
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Quelque part au-dessus de la cabane des Yarpes. Ou, au-dessous du Mont Tendre.
Au Mont Tendre.
25 juillet 2021
Eh oui. Est-ce la rencontre hier avec deux cyclistes ? La faute à la météo capricieuse qui nous empêche de planifier une longue rando ? Allez savoir…
Hier soir, au dîner, pour mon plus grand plaisir, Stefano me dit : demain, essayons les vélos et allons faire le tour du quartier.
Ce matin, après le petit déjeuner, nous nous affairons à remettre en état les vélos. Révisés par notre marchand de vélo préféré quelques mois après notre retour en 2017, ils sont restés sagement enfermés durant 4 ans. Sans surprise les pneus sont à plat. Il me faut un moment pour retrouver les casques et les chaussures. Les pneus restent gonflés et les vitesses passent en douceur. Nous partons donc pour le tour du quartier. Qui nous emmène au Muids, puis à Trelex pour terminer à Givrins.
37.5 km de bonnes sensations, entre soleil et nuage, avec quelques gouttes de pluie rafraîchissante. Du pur bonheur.
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24 juillet 2021
Après 1 semaine de beau, les orages sont de retour. Nous savons que la journée va être nuageuse mais qu’elle devrait être sèche, jusqu’en fin d’après-midi. C’est donc pour cela que le réveil nous tire du sommeil du juste à 7h30. A 8h15, alors que nous sommes au petit déjeuner, il se met à pleuvoir. Hum… On ne rit pas !
Puisque nous sommes debout et que l’averse a été de courte durée, nous nous entêtons. Let’s stick to the plan.
Nous partons du parking du Creux des Abériaux.
Les Orgères. Il reste une fraction du tronc du gogant qui trônait dans le pré. Toutes les branches et autres déchets ont par contre été nettoyés.
Une petite averse vient nous rafraîchir. Nous décidons de l’ignorer. Bien nous en prend, car ce ne sera pas la dernière.
Nous constatons qu’en quinze jours la flore a bien changé. Les couleurs et les formes sont différentes.
Nous croisons un couple de randonneurs souriants et lourdement chargés. Pour engager la conversation, la meilleure question à poser est : comment fut votre nuit ? Compliquée, nous répondent-ils. A cause du vent et de la pluie. Ils ont dormi au Crêt de la Neuve, sous l’arbre, là où nous avons retrouvé, il y a quelques semaines, Kurt. Eux viennent de Wettingen, près de Zurich. C’est leur quinzième jour de marche. Ce soir, ils descendent sur Nyon, à cause des orages. Leur dernière étape aurait dû être La Dôle. Ils nous demandent si ça vaut le coup qu’ils fassent un détour par les ruines d’Oujon. Nous tentons de leur décrire le site. Même s’il ne reste pas grand chose, c’est quelque chose à voir.
Nous venons de passer le chalet Les Frasses et sommes dans la montée vers Le Crot. Un gros coup de tonnerre retentit. Nous stoppons net. Stefano me dit. Allez viens, on s’abritera au Crot.
Un petit lapin perché.
Au Crot, la pluie s’arrête et le ciel s’éclaircit. Nous n’avons plus rien entendu. Nous tentons donc un saut de puce vers le prochain abri : Le Planet.
Prudents, nous décidons de tenter un autre saut de puce vers la cabane du Peney.
Dans la descente, il se met à pleuvoir. Au-dessus de nous, le ciel est bien noir. Nous faisons demi-tour et remontons vers Le Planet. Nous aurons un abri éventuel si la météo s’empire.
La pluie joue avec nous. A peine sommes-nous arrivés qu’elle s’arrête de nouveau. Nous attendons un peu, histoire de voir. Rien ne se passe. Au loin, nous voyons distinctement tomber la pluie des nuages.
L’étable du Planet.
Nous haussons les épaules et repartons, penauds, vers la cabane du Peney.
La table et ses bancs sont une invitation au pique-nique.
Repus, nous poursuivons jusqu’au parking de la Bassine. Les places de camping sont toutes occupées : camping cars, vans aménagés, tente accolée à une jeep (ou range-rover) pour finir avec un joli campement constitués de 5 petites tentes, 3 tables et des jeunes, profitant de la vie.
Compte tenu de la météo, nous renonçons à monter en direction du Couchant.
Le prochain abri potentiel sera Les Pralets.
Les yaks sont là. Il y a même deux bébés.
Nous rejoignons La Grande Enne, après un autre arrêt au chalet privé à proximité, à cause de la pluie. Nous nous asseyons sur les marches et attendons patiemment. Stefano a renoncé à pester.
La Grande Enne.
Vu que le ciel s’est un peu ouvert, plutôt que de rentrer directement, nous remontons vers le Mont Roux. Un lièvre traverse la route, devant nous, à environ une cinquantaine de mètres.
Dans un enclos de quelques mètres carrés, une dizaine de veaux, pataugeant dans la boue. Certains sont si jeunes qu’ils n’ont pas encore de boucles d’oreille jaunes.
Ils sont tous apathiques, à part un qui vient joyeusement nous saluer.
Du Mont Roux, nous prolongeons encore le plaisir et allons vers La Borsatte.
Nous décidons de rentrer, histoire de ne pas trop compter sur notre chance.
A la sortie du pâturage des Agozats, nous passons quelques minutes à essayer de re-façonner le lit d’un petit ruisseau (ou du surplus de la citerne) qui envahit le sentier. La mission ne pourra être qu’à moitié accomplie, faute du manque d’outil adéquat.
La Conriéry.
Nous contournons les ruines d’Oujons. Les prés n’ont pas été fauchés depuis longtemps, occultant les rares fondations et murs de pierre encore visibles.
Nous arrivons à la voiture vers 16h30. Je suis toute surprise d’apprendre que nous avons marché un peu plus que 22km. La randonnée m’a paru si courte !
Flore du jour
Itinéraire du jour
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A la cabane de Peney.
11 juillet 2021
Pas de risque de pluie mais un petit 11° au départ du parking de la Grande Rolat. L’été arrivera un jour, c’est certain. Quand ? On ne sait pas !
Droite ou gauche, m’a demandé Stefano en arrivant. Droite, ai-je répondu. C’est plus ouvert. On aura peut-être plus de chance d’être au soleil, si celui-ci se décide à sortir.
Le couvert de la Plate-Forme.
Au passage entre le pré de la Perrause et celui des Grandes Chaumilles, nous sommes attendus de pied ferme. Les sentinelles donnent l’alerte.
Comme nous ne sommes pas trop intimidés, elles appellent du renfort.
La négociation est âpre mais après une causerie, elles nous laissent passer.
L’une d’elle a des remords et tente de se faire pardonner. Nous ne sommes pas rancuniers. Stefano lui souffle dans les naseaux et se laisse lécher la main.
Le chalet Aleff y Kass. La rambarde du balcon est en cours de réfection.
Le Bouvreuil. Les lys martagons sont encore en bouton et ils ne fleuriront sans doute pas. Ils ont une vilaine couleur noirâtre. Les chardons bleus, eux, se portent bien et prolifèrent.
Les Grandes Chaumilles, où deux chevaux se font des câlins, à l’entrée de l’étable.
L’itinéraire que nous suivons est un peu atypique dans la mesure où nous le faisons habituellement plutôt dans l’autre sens. Même si nous le connaissons parfaitement, la perspective est différente.
Au dessus du Chalet des Combes, nous remarquons pour la première fois un tobrouk.
Puis un autre, de l’autre côté du monticule, près de la citerne.
Juste avant de passer les fortifications à l’entrée du pré du Petit Cunay, nous bifurquons à gauche, en direction de L’Aurore.
L’Aurore.
L’herbe n’a jamais été aussi à cette période de l’année. Merci à la pluie qui nous pourrit notre été.
Il semble que Stefano ait enfin choisi notre destination finale : le Mont Tendre, en passant par la cabane du Rocher. Chic. Le Mont Tendre, je ne m’en lasse pas. Pareille pour la cabane du Rocher, où, en plus, Stefano me promet la pause déjeuner. Enfin, s’il n’y a personne…
Bingo, elle est toute à nous.
Nous nous installons dehors vu que le soleil semble coopératif. Nous n’ouvrirons même pas la porte, confortablement installée, pour ma part, sur l’herbe. Stefano, fidèle à lui-même, mange debout.
Le toit de la cabane du Rocher.
Nous partons sur la crête pour rejoindre le sentier. Bien en nous en prend car nous tombons sur plusieurs pieds de lys martagon. Les premiers fleuris de l’année.
Les Rochettes, observées depuis le couvert du Mont Tendre.
Le Mont Tendre devient décidément une destination très prisée. Impossible de ne pas avoir quelqu’un ou quelque chose dans le champ.
De l’autre côté du mur, les vaches observent.
Nous commençons le retour qui lui, sera plus traditionnel. Au chalet de Yens, Le sentier a été massacré par les sabots du bétail.
La cabane du Servan, toujours aussi mignonne.
A l’Eglantier, nous descendons vers les Quatre Puits.
Les crêtes sont au soleil.
Un des puits n’en ai plus un. Quoique, au centre, il semble encore y avoir quelque chose.
Le Grand Croset Dessous.
Nous retrouvons un bout de route et nous nous remémorons l’acrobatie réalisée par Stefano cet hiver, alors que nous étions à ski. Il aurait voulu le faire qu’il n’aurait pas pu. Il a eu la combinaison idéale de surprise et de bons réflexes.
La Casamie.
La route qui descend des Petites Chaumilles a disparu. L’année passée encore, il nous semble qu’elle était bien visible. Là, il n’y a quasiment plus de trace
A La Meylande Dessus, nous reconnaissons la Range-Rover du berger de La Plateforme, qui est également l’heureux propriétaire d’un magnifique chalet au-dessus du Brassus.
Retour à la case départ, avec un ciel bien dégagé.
Il fait à peine plus chaud que ce matin lorsque nous revenons sur le parking. Nous nous réjouissons déjà des sièges chauffants.
Flore du jour
Et aujourd’hui, la moisson fut bonne.
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Avant même de partir, sur le parking de La Grande Rolat.
A la cabane du Rocher.
Au Mont Tendre. Une fois de plus !
10 juillet 2021
Réveil 7h30 pour un départ le plus rapide possible en direction de Montricher. Au programme la montée au Mont Tendre par le Pré Anselme.
9h34.
Sans surprise, le terrain est glissant et les pierres mouillées et lisses des coulisses prennent plaisir à nous faire parfois reculer.
Le Pré Anselme. Deux lapins sortent de la petite maison de bois: un avec les oreilles bien dressées et translucides, l’autre, aux oreilles pendantes. Un troisième, blanc taché de noir, nous montre son museau.
Les vaches ont déserté le pré. Nous entendons leur cloches tinter au loin, dans la forêt.
Le chalet Neuf du Mont Tendre.
Dans la dernière montée.
A la buvette, le générateur est muet. Nous regardons le Mont Tendre, hérissé de petits bâtons mouvants et multicolores. Le sommet n’est pas prévu au programme, me dit Stefano. Mais si tu veux, on peut y faire un aller-retour rapide. Dans des situations telles que celles-ci, ma réponse est quasiment toujours la même : let’s stick to the plan. OK, me répond-il, mais ce sera de tout manière le plan B. Le plan A, soit la boucle de 29 km qui nous aurait fait passer au Bucley est, compte tenu de l’heure, remisée. Car le radar de pluie de Météo Suisse annonce de la pluie et des orages pour 18h. Par mesure de sécurité nous nous sommes mis comme limite d’être à la voiture pour 17h30.
Nous partons donc vers le chalet de Pierre, puis Le Mazel.
Avant de nous engager dans la descente.
Le Mazel et son pré de fauche.
Le Pré d’Etoy, bien calme, sans pick-up, ni jeep, ni, camion, et sans bruit ni gazebo. Un havre de paix.
Le Bon Accueil, désert, ce qui est surprenant.
Nous pique-niquons sur des rochers, non loin du sentier, en contre-haut du Croset au Boucher.
Nous remontons ensuite vers La Pivette puis Le Sorcier.
Le bout de tôle qui s’était fait la malle cet hiver a été retrouvé et revissé.
Les génisses nous empêchent de nous approcher de Druchaux. Il faut dire que les sabots, la terre meuble et la pluie ne font pas bon ménage. Nous pensons au Paléo, qui n’a pas eu lieu cette année pour cause de Covid mais qui, sinon, aurait transformé la plaine de l’Asse en une gigantesque mare de boue.
Le pré de fauche de Druchaux. Avec, au loin, la fusée de Pierre à Coutiau.
Nous descendons vers le pré de Ballens. Où là aussi il y a un joli pré de fauche.
Les volets du chalet de M’sieur Claude sont clos.
En route vers le pré de Mollens, des génisses un peu fofolles nous regardent d’un air suspicieux. Et nous, nous les regardons d’un œil méfiant, redoutant un mouvement de groupe.
Au chalet, Monsieur Olivier nous dit que M’sieur Claude va bien. Ils se sont rencontrés à l’occasion d’un apéro des bergers, il y a une quinzaine de jours. Nous sommes ravis de la nouvelle.
Nous nous engageons sur la route qui descend vers le village de Mollens.
A ce moment là nous sommes persuadés que c’est la première fois que nous passons ici. Mais un billet retrouvé datant du 3 juillet 2011 et intitulé La Blondinette le dément.
Un autre Bon Accueil. De Mollens cette fois. Qui est aussi un des objectifs, enfin le dernier objectif de la balade. Nous pouvons maintenant rentrer sereins.
La descente se fait par de longues traversées, sur la Côte de Mollens, sur une route tantôt goudronnée, tantôt gravillonnée. Nous retrouvons notre trace du matin et terminons de descendre par le sentier aux coulisses un peu moins glissantes que ce matin.
Mais où donc est le sentier ?
Nous arrivons à la voiture vers 17h25. A peine ai-je ouvert les portières pour laisser la chaleur s’échapper que de grosses gouttes de pluie viennent s’écraser sur le pare brise.
Et c’est donc joyeux que nous rentrons, emplis du bonheur du hiker ayant fait un pied de nez à la pluie.
Flore du jour
Certes, un œillet superbe qui a perdu un peu de sa… superbe !
Itinéraire du jour
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Autoportraits du jour
Au chalet de M’sieur Claude.
Lors de la pause, en contre-haut du Croset au Boucher.
02 juillet 2021
Nous devions partir dans Les Grisons. A Disentis. Mais nous avons renoncé faute au temps pourri annoncé. Quitte à rester enfermés, autant l’être en nos murs. Mais comme nous avions pris congé vendredi après-midi et qu’il fait beau, nous partons pour La Dôle après mon cours de BodyPump.
Je mange un sandwich dans la voiture (!) et nous verrons plus tard que ce n’était pas forcément la meilleure idée de la journée.
Le plan est de monter le plus rapidement possible mais je cale après la troisième section bien raide. J’aime imaginer que c’est la faute au sandwich dont je parlais précédemment. Ou les charges conséquentes mise sur ma barre durant le cours. En tant qu’instructrice, je ne peux me permettre de mettre léger. Un petit bout de route permet à mon cœur fou de se calmer pendant que Stefano fredonne une chanson tout à fait adaptée à la situation (Cuore matto, de Little Tony). Nous repartons face à la pente pour arriver à La Combe du Faoug.
Nous prenons le raccourci pour arriver à Potraux.
La Dôle est déserte.
Le temps d’un autoportrait (quand même !) et nous attaquons la descente. Il est 17h40.
Arrivés au col de Porte, nous descendons par le chemin le plus direct, le sentier étroit qui se faufile sous la falaise. Nous apercevons un chamois qui s’est trahi par le bruit d’une pierre qu’il a fait rouler. Nous croisons quelques randonneurs, chargés comme des ânes, en corvée de ravitaillement du chalet.
Mon appareil photo est resté à la maison et l’objectif de mon téléphone est encrassé.
Nous descendons par l’itinéraire par lequel nous aurions dû monter. Enfin, pas tout à fait, car nous coupons par les sentiers de VTT.
Au bord du sentier, un pied de lys martagon solitaire, encore en bouton mais déjà mal en point atteste des conséquences de la météo de ces dernières semaines.
Nous arrivons à la voiture à une minute avant 20h00. Vu l’heure tardive, je donne à Stefano un choix : un séré à la maison en guise de dîner ou une pizza à notre restaurant favori. La Suisse joue contre l’Espagne les quarts de finals. Nous terminons notre pizza alors que les tirs au but sonnent le glas de l’aventure suisse. Mais quand même, un grand bravo à La Nati. Elle n’a pas à rougir de sa défaite.
Flore du jour
Nous en avions vu dimanche, au Creux du Van, inaccessibles. Ici, elles sont entre le sentier et le vide.
La photo manque cruellement de contraste, mais…
Itinéraire du jour
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Autoportraits du jour
A La Dôle. Petit clin d’oeil à Luana qui prend toutes ses photos de travers. On fait de même, à la mode Djeuns 2.0.
27 juin 2021
Pour ses 32 ans, Luana nous a commandé une randonnée au Creux du Van. Son anniversaire, c’était il y a un mois mais entre les weekends où elle travaille ou où il ne fait pas beau, la date fut fixée à aujourd’hui. Nous avons eu un peu peur en début de semaine mais la météo s’est tout gentiment améliorée au fil des jours. Une fois n’est pas coutume. Nous ne nous attendons pas à un ciel bleu et un franc soleil mais nous avons la quasi certitude d’une journée sans pluie. Beggars cannot be choosy, dit-on.
Nous quittons la maison à 9 heures et arrivons à Noiraigue vers 10h30.
A quelques mètres du parking des fortifications et des toblerones à la mode neuchâteloise.
Noiraigue est à 725 mètres au-dessus du niveau de la mer et le sommet du Creux du Van culmine à 1’462 mètres. Il y a donc 737 mètres à monter. Nous avons laissé le choix à Luana, à savoir de cheminer sur le sentier des Quatorze Contours pour la montée ou pour la descente. Elle a choisi la première option.
Ce qu’elle n’avait pas compris c’est qu’avant de commencer le sentier, il faut atteindre Les Oeillons, quelques 290 mètres plus haut. Une belle piste forestière y mène, belle par sa largeur, son terrain mais aussi sa déclivité. Nous sommes tout de suite dans le vif du sujet.
Aux Oeillons, nous prenons un moment pour discuter avec un charmant monsieur qui nous présente ses animaux : des lapins, des cochons d’inde, des ânes et quelques chèvres. Les Oeillons, c’est un refuge pour animaux en fin de carrière et nous laissons une obole pour contribuer un tant soit peu à l’achat de la nourriture.
Les choses sérieuses commencent ensuite.
Les premiers zigzags sont de longues traversées. De mémoire, nous promettons à Luana qu’ils vont en se rapetissant. Ce qui s’avère vrai. Le septième est bientôt là, puis le dixième et enfin, le quatorzième ! She did it!
Nous faisons une photo pour immortaliser ce moment de joie.
Et pourtant, bientôt nous distinguons les falaises du cirque.
Allez, encore un !
Sans surprise, nous ne sommes pas les seuls à avoir eu l’idée de visiter ce lieu. La foule est disparate, entre les familles avec de jeunes enfants, des bouledogues tirant sur une laisse si fort qu’ils soufflent comme des locomotives, et des randonneurs comme nous. Des sections du sentier longeant le bord sont fermés, dans l’espoir que la végétation repousse.
Une partie de la falaise s’est écroulée, laissant apparaître une roche jaunâtre.
Arbre solitaire.
Nous suivons le sentier qui parcourt le bord du cirque et trouvons un endroit sympa, sur des rochers, mi à l’ombre mi à découvert, où nous pique-niquons. Nous écourtons un peu la pause à cause de sorte de scarabées volants, fort jolis au demeurant. Il faut espérer que ce ne soit pas des scarabées japonais, considérés comme des ravageurs, et qui ont déjà colonisé le Tessin.
Nous voici au début de la descente, par un sentier rouge et blanc, un joli sentier de montagne.
Hum, Luana a bien choisi. Elle aurait très certainement détesté devoir le parcourir en montant.
Ouf, ici nous retrouvons la route, un peu moins casse-gueule (à prononcer avec un « e » long et fermé, à la neuchâteloise !).
Maintenant, c’est facile.
Pour nous. Moins pour cet ours, sans doute un des derniers, tué en 1757.
Nous nous arrêtons boire une citronnade pour les filles et un Rivella pour Stefano à la Ferme Robert. Le masque n’est plus de mise depuis hier. Luana est toute joyeuse et ravie de sa journée. L’ambiance est bonne enfant et la citronnade maison délicieuse et rafraîchissante.
Nous arrivons à la voiture sur le coup des 17 heures, en même temps que deux familles de japonais qui étaient arrivées plus ou moins à la même heure ce matin et qui nous avaient dépassés sur le sentier. Nous applaudissons les 3 enfants, dont la plus jeune a peut-être 5 ou 6 ans. Ils sembles éreintés mais nos battements de main ramènent des sourires sur leur visage.
Itinéraire du jour
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Autoportraits du jour
Au 14ème contour du Sentier des 14 contours. Ca veut dire quoi ? Que nous sommes presque arrivés !
Les falaises du Creux du Van.
Encore au Creux du Van.
A la Ferme Robert, devant une bonne citronnade. C’est fou ce qu’une boisson toute simple peut rafraîchir.
26 juin 2021
Parce que nous ne nous levons pas assez tôt, nous nous fermons la porte à un départ de randonnée depuis Montricher. J’ai bien cru à un moment que Stefano allait se rabattre sur La Dôle mais nous restons sur la route de St-Cergue et laissons la voiture à La Givrine où il ne reste qu’une place, la nôtre.
Nous commençons par suivre la piste forestière qui nous mène près des Fruitières de Nyon.
A mi-chemin, un banc et une fontaine accueillent le randonneur fatigué et assoiffé.
Les voitures garées près du Chalet Derrière, puis les clients de la cabane Rochefort nous font passer tout droit, sans même ralentir.
En arrivant sur le pâturage du Haut-Mont, le berger, un pulvérisateur à la main, marche de touffe de mauvaise herbe en touffe de mauvaise herbe. Nous le saluons et il semble ravi de la pause que nous lui offrons. Votre pâturage ressemble à un jardin » le complimente Stefano. Son visage s’éclaire encore un peu plus. C’est vrai : pas une seule gentiane jaune, ni même un sapelet. Les orties, rumex et autres chardons ont été totalement éradiqués. Il nous dit tenter de tenir ses vaches à l’écart d’un coin du pâturage où poussent des lys martagon. Qui sont encore en boutons. J’en profite pour lui demander s’il sait où trouver des sabots de vénus mais il reste évasif.
Les vaches sont agglutinées autour du Vermeilley et nous devons nous montrer un peu autoritaires pour pouvoir passer.
L’objectif du jour est de se faire une belle montée, histoire de préparer un peu plus nos gambettes aux efforts qui les attendent au Tessin. Nous imaginons donc une montée vers le Mont Pelé par notre sentier « secret » puis une sortie du Creux du Croue par le sentier du bas. Avec un peu de chance, nous dépasserons les 1’000 mètres de dénivelé positif. Nous mettrons toutes les chances de notre côté si nous montons, en plus, aux deux Noirmont.
Au Mont Pelé. Cette année, les cytises ne fleuriront pas.
Le chalet du Croue.
Et enfin le crêt des Danses, que nous gravissons juste pour avoir le plaisir de pique-niquer près de la croix.
En descendant de notre perchoir.
En arrivant à proximité de la bergerie, nous entendons des bêlements et avons un moment de déception. Mince, qui dit bêlement dit mouton et qui dit mouton dit patou. Zut !
Nous retrouvons très vite le sourire en apercevant Paulo, le berger avec qui nous avions eu des beaux échanges l’année passée et qui ne devait pas revenir. Chic. Le propriétaire du troupeau n’ayant trouvé personne l’a convaincu de refaire la saison.
15 minutes après être repartis, nous sommes sortis du trou.
Et quelques minutes plus tard, nous voici au Noirmont des Français.
Au fond, Les 3 Suisses.
Que voilà de plus près.
Et là, la combe, entre la sortie du creux et le chalet. Le sentier balisé suit le mur, sur la gauche. Celui qui passe au centre est plutôt celui fait par le passage du bétail.
Parce que nous ne sommes pas racistes : l’autre Noirmont.
Nous descendons par la piste de ski vers Les Coppettes où c’est l’heure de la traite.
A une centaine de mètres du chalet, la route devient un champ de boue et de bouse de vache.
Nous devons encore faire preuve d’autorité pour passer entre les génisses, peu concernées par la traite.
De l’autre côté, quatre veaux sont parqués dans des niches à veau. Parmi eux, un petit veau noir très excité et enthousiaste par notre visite. Un peu trop d’ailleurs. A force de caracoler, il se prend une belle bûche, atterri sur les genoux et tape la barrière avec le museau. Le pauvre. Du tout, il se calme.
Alors que je croyais n’avoir que de la descente devant moi, Stefano nous fait remonter dans la combe pour attraper la route qui descend du Pré au Four. Mes jambes ne sont pas contentes mais il a raison. C’est un bon raccourci pour arriver un peu moins tard à la voiture.
Dans la descente vers Nyon, quelques motards s’amusent à nous effrayer, coupant les virages, un genou au sol.
Itinéraire du jour
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Au Crêt des Danses.
Toujours au Crêt des Danses. Celui-ci est pour la famille.