En ce dimanche de Pâques, poursuite de notre exploration des volcans du Nouveau-Mexique. D’abord autour du El Calderon et ses grottes de lave, puis c’est le tour du Bandera Volcano, situé sur une propriété privée, ainsi que sa glacière.
Hier soir, vers 22 heures, une alerte météo était lancée quant au temps du lendemain : gros risque d’orages avec des vents violents, atteignant 90 km/h. Le bulletin déconseillait toute activité outdoor.
Notre devise étant “pas de risque inutile”, nous étions prêts à passer un dimanche de Pâques super tranquille, avec, pourquoi pas, une petite virée à l’Église (mais non, je rigole !).
Alors vous imaginez notre surprise, au lever du jour, quand un drôle de petit rayon de soleil nous a réveillé. Le ciel était grand bleu, l’air calme. Parfait !
Nous décidons de continuer notre voyage d’étude volcanologique. Nous sommes des apprentis Haroun Tazieff (ouais, Marie-Catherine, tu exagères pas un peu ?).
Nous partons donc pour El Calderon avec à la clé, une petite balade instructive ayant pour thème… les volcans !
Le sentier nous mène vers des caves (grottes), fermées au public depuis qu’une maladie (un champignon) décime la population de chauve-souris.
Quelques plaques de neige subsistent encore. L’hiver n’est pas très loin.
Certaines de ces caves sont gigantesques. De plus, leur parois sont en dévers. Une fois en bas (à supposer que vous soyez encore en vie), impossible de remonter.
Celle-ci est particulièrement impressionnante. C’est comme un iceberg : il y a la partie que l’on voit, puis celle qu’on devine.
Ça, c’est dit !
Le jaune-gris de la végétation contraste avec le rouge du sable, le vert des sapins avec le bleu du ciel… C’est magnifique !
De la lave, encore de la lave…
Nous arrivons à proximité d’un cône de lave. Le versant extérieur affiche deux couleurs.
Deux éruptions différentes, la seconde ayant rejeté des cendres plus riches en fer, qui en s’oxydant ont pris cette couleur rougeâtre.
Rien ne pousse à proximité directe.
Et nous voici au bord du chaudron, El Calderon, d’où ont été projetées les cendres qui se sont accumulées en cercle, tout autour.
Même si le sentier officiel s’arrête là, nos pieds nous conduisent sur la crête.
Et nous décidons de faire le tour du cratère.
Ces trois dômes font vraisemblablement partie de la chaîne des 30 volcans étalés le long de la faille.
En marchant sur la crête.
Un juniper… Certains peuvent atteindre plusieurs centaines d’années. Ce spécimen-ci a bien l’air d’être centenaire.
Contraste.
Le long des coulées de lave, la végétation est plus dense et un écosystème est en place. En témoignent les aspens, qui normalement ne poussent pas à cette altitude.
Bon, je vous l’accorde. Il faut le savoir, car un aspen sans feuille (rappelons-nous que c’est le printemps !), eh bien c’est un arbre presque comme un autre. Signe particulier : son tronc est blanc, avec des yeux.
Si vous êtes attentifs, chers lecteurs, vous aurez sans doute remarqué que le ciel n’est plus uniformément bleu et que de gros nuages bourgeonnent à l’horizon. Nous terminons notre première balade alors que les nuages arrivent en masse.
Nous continuons cette journée placée sous le signe des volcans par une virée au Bandera Volcano. Situé sur une propriété privée, et moyennent finance, un sentier mène d’abord sur le bord d’un cratère puis dans une glacière. Joli contraste !
Le trading post.
Le propriétaire accueillent tous les visiteurs avec la même phrase : “Hi. Do you want to take the tour ? It’s 10 dollars to view the crater and the ice cave. One hour for both”. Pas beaucoup d’effort pour être sympathique, mais bon la demande est là et l’offre est unique dans la région.
Nous commençons par un Spatter Cone (spit = cracher).
Culinairement parlant, c’est comme une bulle de polenta bouillante qui se serait figée sans se refermer (Miam, la polenta de la Nonna !).
Ici, de nouveau, des aspens poussant sur la lave avec leur tronc blanc est caractéristique. Les feuilles n’ont toujours pas poussées, comme ce matin, nous sommes toujours au printemps !
Première vision du cratère. Le temps est menaçant, de gros nuages noirs masquent le soleil et quelques gouttes de pluie ont rafraichi nos gambettes.
Un gros trou de ciel bleu semble venir dans notre direction.
Attendons donc pour voir ! Nous en profitons pour envoyer notre message quotidien (1). Patiente, j’attends que Solic gagne la bataille (2). Le trou de ciel bleu (3).
Nuvolic, le dieu des nuages, capitule…
Bon en fait le cratère, c’est toujours le même !
Retour par le même chemin. Nous voyons à flanc de pente un “faint” sentier qui monte. Toujours prêts à rendre service, nous nous disons que si nous l’empruntons, nous participons bénévolement à son entretien. Aussi dit aussitôt fait.
Au final, pas très intéressant et un peu casse gueule mais bon, nous sommes persuadés avoir fait notre BA du jour jusqu’à ce que nous voyons un gros panneau stay on the trail. Oooops. :-D
Nous partons à la découverte de la glacière.
Une première grotte renferme encore de la neige et le dépliant explique que cette grotte était utilisée comme réfrigérateur par une certaine famille Candelaria.
Imposante, la grotte, quand même… Sûrement de la place pour quelques bisons…
Et bientôt, c’est la descente aux enfers !
Paradoxalement, il y règne un petit air frais. La brochure n’avait pas menti : il y a bien de la glace et même en abondance. 7 mètres d’épaisseur !
Été comme hiver, la température n’est jamais plus haute que 0°C.
La couleur verte est donnée par une algue arctique.
Sur le chemin du retour, nous croisons deux canadiens anglophones et entamons une discussion animée sur les différents coins visités par eux et par nous. Nous leur laissons une carte de visite et ils nous proposent de nous envoyer quelques tuyaux sur de belles régions à visiter au Canada.
Retour à l’hôtel pour notre dernière nuit à Grants.
Objectif : tester le restaurant mexicain El Cafecito. C’était sans compter que nous sommes un dimanche, un dimanche de Pâques qui plus est. Fermé. Nous tentons de nous rabattre sur la Ventana, lui aussi fermé. OK… Ce sera un buffet asiatique, l’Asian Super Buffet, qui se trouve à deux pas de l’hôtel. Tout à fait acceptable.
Flore du jour
Ces gros choux verts nous intriguent : velus à souhait, nous nous demandons s’ils sont fanés ou au contraire en pleine croissance. Quoiqu’il en soit, le fait de pousser au milieu des cailloux force le respect.
Faune du jour
Une chenille processionnaire solitaire (ce qui est un comble quand même…) .
Itinéraire du jour
Autoportraits du jour
Ouf, j’ai dû courir vite !