De-Na-Zin est située plus à l’est que Bisti, et pour nous y rendre, nous ne prenons pas la NM-371 comme à l’accoutumé. Depuis Farmington, nous empruntons la US-64 vers l’est puis, arrivés à Bloomfield, descendons au sud par la US-550 pour tourner ensuite sur la County Road 7500 direction ouest pendant moins de 20 km.
Ah j’oubliais… En principe, ce soir, nous dormons sous tente ! Chic !
Le sous-sol de la région est riche en gaz et pétrole. Çà et là, des oil pumps rompent la monotonie des champs de broussailles.
Aujourd’hui, il a un trail head officiel pour descendre dans les badlands. Après, comme hier, ce sera l’aventure, avec un grand A.
Attention, regardez, c’est là !
Premier hoodoo.
Même si nous sommes à quelques kilomètres de Bisti, le relief, les couleurs sont fort différentes de ce que nous avons vu.
A nouveau, nous trouvons des morceaux de troncs fossilisés.
Puis, des troncs entiers, de taille fort respectable ! Jugez plutôt : Stefano est perché sur un tronc, justement.
Le “pseudo” sentier est sablonneux et tous les 5 mètres, le sable change de couleur.
Ocre, blanc, brun, saumon….
Comme un hiker averti en vaut deux, nous prenons très rapidement de la hauteur afin de mieux appréhender les alentours.
Nous trouvons alors une roche dont la couleur s’apparente à celle du charbon. Le tout posé sur du sable blanc, strié de orange.
Les arbres pétrifiés emprisonnée durant des millions d’années dans cette roche noire sont comme calcinés.
Un arbre vécut là. RIP.
Ah, au fait, il n’y a plus de sentier depuis bien longtemps. Les washes constituent les seules routes d’accès.
Hoodoos en vue !
Lui, c’est un solitaire !
Les flancs des dunes deviennent très escarpés. Nous ne pouvons plus avancer en ligne droite mais devons suivre les crêtes des dunes.
Au loin, une tribu de hoodoos très solidaires.
Et là, tout à coup, c’est la surprise. Un tronc, un tronc gigantesque couché sur le sable.
Dans cette zone, les formations géologiques ont pour origine les troncs d’arbres.
Nous descendons vérifier notre découverte.
C’est bien ça. Regardez la formation la plus éloignée. Un tronc la coiffe.
Un tronc emprisonné dans une gangue de sable durci ou de pierre.
Des hoodoos “naturels” sont également présents.
Voici un très beau spécimen de tronc prisonnier de la pierre. Je pourrais passer des heures à observer, toucher, caresser ce bois d’un autre temps et à laisser mon imagination vagabonder.
Au fait, avez-vous remarqué que les nuages se font plus denses et que le ciel s’assombrit ? Hum Hum, notre nuit à la belle étoile semble être compromise.
Ces morceaux de bois sont-ils naturels, artificiels ? Tronc ou piquet ? Moi je penche pour la première supposition et Stefano pour la seconde. Qui sait ?
Le pseudo sentier que Stefano a embarqué sur son GPS traverse cette plaine pour aller de l’autre côté, à l’horizon. C’est parti !
Maintenant, le sable est parsemé de petits galets tout ronds. De vrais roulements à billes. Par ailleurs, je me retrouve vite fait sur les fesses. Impossible de rattraper mon équilibre !
Cet ensemble rocheux sera la dernière curiosité visitée aujourd’hui. Le vent s’est levé et le soleil a décidé de ne plus se montrer.
Nous cherchons un endroit abrité pour notre petite sieste quotidienne.
Pas ici…
Peut-être derrière ? Non plus.
Hum, ici c’est parfait !
De plus, nous surplombons le bassin. Je suis certaine qu’un bon Indien aurait choisi cet endroit pour établir un camp !
La sieste tient ses promesses. Mais en quelques minutes, le temps s’est vraiment gâté. Nous devons rejoindre la voiture au plus vite pour rentrer, la piste étant annoncée comme impraticable en cas de pluie. Dormir sous la tente, oui. Dormir sous la pluie et dans la voiture, non merci !
Nous retrouvons bientôt la piste qui nous mène à la voiture. Regardez la couleur du ciel !
Pas de dépoussiérage de chaussures aujourd’hui. Nous prenons à peine le temps de nous changer et vite, en voiture. Quelques gouttes de pluie se font sentir (ou est-ce notre imagination ?).
Donc ce soir, nous dormirons dans notre suite, à l’hôtel. Hôtel que nous rallierons après un bon steak, à l’Outback. Miam !
Itinéraire du jour
Flore du jour
Là, une fleur dont le diamètre n’excède pas 5 mm.
Pour terminer, du lichen poussant sur le sable. Je ne savais même pas que c’était possible !
Faune du jour
Ben, un lama à l’aller !
Et un cheval au retour !
Entre les deux, rien, à part deux ou trois lézards craintifs !
Autoportraits du jour
Au milieu des hoodoos.
Au fond du wash.