Nous découvrons aujourd’hui le Crêt des Danses, au cours d’une belle rando de quelques 27 km. Pour ne rien vous cacher, c’est notre premier billet depuis que nous sommes rentrés en Suisse. Mais ce n’est pas notre première randonnée. C’est la cinquième, si nous voulons être parfaitement exacts…
La première fut le 9 juillet. Nos appareils photo n’étaient pas encore tout à fait localisés dans les derniers cartons reçus et restèrent donc là où ils étaient. Nous étions partis sur le tard, vers 14h, pour une petite balade qui nous a quand même a conduit au sommet de La Dôle, en partant de Bonmont. Pour être franche, même si appareil photo il y avait eu, je serais rentrée bredouille, trop occupée à tenter de rester en vie en essayant de mettre d’accord le cœur, les poumons et les jambes. Ce qui n’était pas gagné, je vous assure.
Les 3 autres balades se sont faites un peu plus tranquillement. D’abord le Crêt de la Neuve puis le Mont Tendre par deux fois. Il y a quelques photos et je verrais si j’ai le temps ou l’envie ou les deux d’écrire des billets, à posteriori.
Mais revenons à notre billet du jour.
Nous laissons la voiture à la Chanélaz, sur les hauteurs de Bassins, à proximité du camping. Nous avons un peu erré, la route étant barrée à Begnins. C’est pourquoi nous commençons notre balade à 10h30.
Les prévisions météorologiques du jour sont représentées par un petit soleil tout jaune et tout rond à partir de 10h. Au vu du ciel et de ses petits moutons, je m’abstiendrai de tout commentaire. La précision suisse n’est plus ce qu’elle était. Optimistes et surtout confiants des prévisions de Monsieur Météo, nous avons décidé de laisser les ponchos dans la voiture.
Nous suivons la route jusqu’au Bugnognet où les vaches prennent leur aise dans le pré. Facile de comprendre l’origine du mot « avachi ». Rien à voir avec le mot « agglutiné » qui s’applique ici aussi.
Nous quittons l’asphalte pour suivre le sentier qui traverse le Bois des Ministres pour nous mener en vue de la Dunanche. Au fond, tout au fond, un peu dans la brume, l’antenne de la Barillette.
Nous montons ensuite en direction du Crot (ou Cro) c’est selon puis arrivons sur la route. La Fontaine des Rochers est à sec.
Nous bifurquons ensuite sur la route qui mène au Mondion.
Le Mondion, au loin, au bout de ce mur parfaitement rectiligne.
Là où le mur s’arrête de l’autre côté, un chalet privé. Un générateur couplé à des panneaux solaires fait un raffut d’enfer. La clôture se révèle difficile à passer.
Nous continuons sur une piste forestière.
Une petite combe, toute mignonne.
Et puis c’est la rencontre avec des génisses très attentives et intéressées qui ne se laissent cependant pas approcher.
Ce n’est pas faute d’essayer. Stefano en perd presque son latin : elles restent insensibles au traditionnel Olà Linda ! Tout se perd.
Puis nous coupons vers le nord à travers champ (mais via un pseudo-sentier). Ce qui nous mène au Chalet des Pralets, avec le Mont Sâla en toile de fond.
Là, tout se corse. Il y a un troupeau de vaches avec leur veaux. Elles sont partout et surtout ont des immenses cornes, bien affûtées !
A l’inverse de moi, Stefano reste très détendu. Je n’en mène vraiment pas large. Nous suivons la clôture mais lorsque nous arrivons sur le replat, d’autres vaches et d’autres veaux sont là. Un demi-tour rapide s’en suit. Nous n’avons pas d’autre alternative que de choisir l’endroit le moins densément peuplé et passer en restant le plus loin possible des veaux.
C’est là que… il se met à pleuvoir. Ça commence par quelques gouttes… qui deviennent de plus en plus nombreuses, nous obligeant à sortir les Gore-Tex et les sur-sacs. Stefano, qui adore vraiment la pluie, est ravi ! Moi, je rigole de l’entendre pester contre les nuages…
La pluie nous oblige à rester sur la route. Il y aurait bien quelques sentiers qui partent dans la direction où nous voudrions aller (le Mont Sâla), mais ils sont envahis d’herbes hautes et nous n’avons pas envie de nous mouiller les mollets.
Non, nous n’irons pas au Pré du Four.
Comme la pente est faible et donc que je ne suis pas obligée de me concentrer sur ma respiration, nous papotons allègrement de choses et d’autres. Nos sujets sont variés : parfois du boulot (il s’en passe des choses au boulot… des bonnes et des moins bonnes), parfois d’anciennes randos que nous avons faites, parfois des souvenirs d’enfance, … Nous aimons bien nous remémorer des balades.
Nous arrivons bientôt (après avoir coupé par la forêt, parce que la route c’est bien, mais un moment seulement) au Chalet du Croue.
C’est là que nous décidons de pique niquer. La pluie a cessé et nous mettons nos vestes à sécher sur un rocher pendant que nous dégustons un sandwich. Les vaches viennent boire et nous étudions leur comportement. La politesse n’est pas une qualité innée, semble-t-il. Certaines n’hésitent pas à pousser d’autres pour accéder à l’abreuvoir.
Un lapin repu…
S’ensuit la descente vers le Creux du Croue.
Nous passons le chalet où quelques personnes sont en train de se restaurer ou de siester. Devant nous, un gazon digne d’un terrain de golf 5 étoiles et une petite montée…
Je laisse Stefano prendre son temps et gaspiller des pixels. Je déteste m’arrêter dans une montée, car, en repartant, je ne sais pas si je parviendrai à remettre d’accord cœur, poumons et jambes.
Une autre étape…
Et enfin celle-ci, que je prends, car je suis arrivée en haut…
Stefano me propose de monter jusqu’au Noirmont, qui s’appelle en réalité Noirmont-des-Français. Nous ne l’avions jamais remarqué ou alors la pancarte a été changée.
De là, que faire ? Une boucle bien sûr, mais encore faut-il qu’elle nous fasse rejoindre la voiture. Nous décidons de redescendre vers le Chalet du Croue en suivant la crête, histoire d’avoir une autre perspective.
La pente est vraiment très forte. Nous avons de la peine à croire que nous l’avons faite en raquette, dans le sens de la montée (voir le billet Le Noirmont en hiver).
Une jolie borne à fleur de lys (symbole des rois de France).
Arrivés à la bifurcation des sentiers dont l’un mène côté français et l’autre vers d’où nous sommes venus, Stefano me propose une autre alternative : rejoindre le Chalet du Croue par le Crêt des Danses. J’approuve avec enthousiasme, d’autant que nous n’y sommes jamais allés.
Voici la vue, non loin du Crêt des Danses.
Le Crêt des Danses.
Nous évitons le Chalet du Croue pour conserver la beauté de la boucle et partons en direction du Cimetière des Bourguignons. Ce nom nous a toujours interpellé. Mais qui sont donc ces pauvres Bourguignons ?
Nous arrivons au Creux Devant.
Nous retrouvons avec délice cette magnifique combe que nous avons vu moult fois depuis un avion lors de nos voyages éclair d’une semaine en Suisse.
Le Chalet du Couchant.
Chic, ils vendent du fromage !
Mais mon espoir est de courte durée : le gardien m’annonce qu’il est en rupture de stock. En contrepartie, nous avons droit à une visite guidée du chalet dont le toit et l’intérieur ont été refaits à neuf il y a deux ans. Lui est fribourgeois d’origine mais vie à Montreal, Quebec où il y une ferme d’élevage de vaches à lait. Il vient ici l’été pour financer sa retraite.
L’heure tourne. Il est 18h. La voiture est encore loin.
Le Chalet du Couchant, vu de l’autre côté.
Devant nous, la suite de la combe avec, au fond, Les Begnines.
A moins de passer la nuit dehors, nous n’irons pas saluer le Chalet des Begnines. Par contre, nous nous pouvons nous empêcher de saluer ces mignonnes vaches.
Elles sont tout simplement magnifiques.
Regardez moi ce port altier et cette musculature puissante.
A partir de là, c’est la descente vers Bassins. Les photos se raréfient car nous avons accéléré le pas.
Il est 19h30 passé lorsque nous arrivons en vue de la voiture.
Autoportraits du jour
Au Chalet du Croue.