Hier, nous avions tout rangé car de la pluie était annoncée. Ce matin, dans le ciel, quelques nuages, noirs je vous l’accorde, mais pas mal de soleil. Les épisodes ensoleillés de plus en plus longs nous incitent à sortir. La pluie prévue encore ce matin pour 17h ne viendra à priori pas.
Nous montons vers Arzier et nous garons sur le parking d’où, d’un côté, une route part vers Les Orgères et de l’autre vers les Ruines d’Oujon. 16km depuis la maison, 25 minutes. Difficile de faire mieux. Si, La Florettaz, où nous étions hier : 9.6 km, 16 minutes. Mais bon, faut changer un peu quand même !
Nous partons vers Les Orgères et admirons une fois de plus ce sapin chandelier dont deux des branches sont encore vivantes, les trois autres étant sèches.
Nous suivons la route forestière qui monte à travers le Bois d’Oujon, traverse la Combe Au Roc et qui, nous le savons, s’arrête net.
Mais nous n’irons pas jusque là. Nous partons sur la gauche, vers l’Eglise des Bioles. Ben oui, c’est dimanche, le jour de la messe, non ?
Mais avant l’église, l’étang. C’est le plus beau réservoir d’eau de tout le Jura.
Un premier cercle de pierre sèche délimite l’espace. Un cercle plus petit, entouré de pierre, enserre le plan d’eau. Entre les deux, des roseaux, des herbes sauvages et quelques plants de framboisiers dans lesquels nous piochons allègrement. A la surface de l’eau, de magnifiques nénuphars.
C’est très très beau.
Nous passons devant l’Eglise des Bioles sans nous arrêter : en fait d’église, c’est une grotte. Grotte que nous étions montés voir il y a quelques années mais qui nous avait laissé indifférents. Nous n’aimons pas être sous terre. Si vous êtes curieux, je vous laisse aller voir le billet de notre ami Alain Visinand : La Baume nord des Bioles.
Et en plus, pour être honnêtes, nous ignorions le nom donné à la grotte jusqu’à ce que nous arrivions sur la route du Marais Rouge où un magnifique panneau vient d’être posé. Maintenant, nous savons. Maintenant, vous savez.
Le mur qui délimite les pâturages de la Petite Enne et de la Grande Enne. Certaines parties viennent d’être restaurées. Nous devisons de l’entretien de ce patrimoine, qui, in fine, est un cadeau empoisonné pour les communes.
En arrivant au Marais Rouge.
Nous quittons assez rapidement la route pour nous diriger vers Le Vermeilley. Peut-être aurons-nous la chance de saluer Pierre, le berger.
Mais non, le chalet est fermé.
Initialement, Stefano voulait descendre jusqu’au pâturage de La Baragne mais l’absence de soleil nous en dissuade. Sans soleil, le beau toit orange du chalet doit être beaucoup moins éclatant.
Nous partons donc directement pour la Cabane des Electriciens, via le Cimetière des Bourguignons.
C’est à la Cabane des Electriciens que nous nous arrêtons pour pique niquer. Assise sur le mur de pierre sèche qui entoure la citerne, j’admire le panorama qui s’offre à moins : le pâturage du Couchant, puis plus loin, celui des Begnines. Et je ne me lasse pas de me répéter que nous avons de la chance de vivre ici.
En allant vers Le Couchant, chercher notre dose de fromage mensuelle.
Chemin faisant, Stefano ramasse les cailloux et les jette dans les trous : « sous un caillou, l’herbe ne pousse pas », dit-il pour se justifier.
Au Couchant, Claudy est là et semble tout content de nous voir. Il nous invite à boire un café mais nous refusons avec regret à cause de l’heure tardive. Il nous raconte ses démêlés avec un écolo, qu’il tente d’éviter malgré des invitations répétées de ce dernier. « Tu comprends », nous raconte-il, « il me parle pendant des heures des cerfs, des lynx, des loups et moi, j’en ai rien à foutre ! ». Nous éclatons de rire. Claudy nous confirme avoir entendu un loup devant le chalet, un matin mais, pour l’instant, « et je touche de bois » ajoute-t-il, il n’y a pas de victime à déplorer. Nous promettons de revenir avant le 14 octobre, date à laquelle il repart au Canada.
Nous avons à peine quitté Le Couchant qu’il se met à pleuvoir. Après trois gouttes, nous comprenons qu’il y en aura d’autres et que l’averse sera sévère. S’ensuit un arrêt un peu précipité pour enfiler GoreTex et chapeau.
L’averse dure une quinzaine de minutes, le temps d’arriver sur la route de La Bassine. Après, il nous semble être comme dans un sauna et nous n’avons d’autre choix que de nous arrêter pour nous découvrir. Les vestes trempées finissent dans le sac. Nous gardons les chapeaux car nous soupçonnons fort que la pluie n’ait pas dit son dernier mot.
Nous quittons la route de La Bassine pour rejoindre Le Mondion.
Un gros chien loup nous regarde de manière peu amène mais nous nous disons qu’entre lui et nous, il y a une barrière. Jusqu’à ce que nous le voyions se glisser dessous pour venir vers nous. Mais il ne vient que nous sentir puis repart aussitôt.
Alors que nous rejoignons la piste forestière qui va nous ramener à la voiture, la pluie se remet à tomber.
Je suis presque déçue : Stefano n’a pas pesté, ni avant ni maintenant. J’adore quand il peste, ça me fait tellement rire !
Enfin, Les Orgères. Il ne nous reste que quelques centaines de mètres pour rejoindre la voiture.
Voiture que nous rejoignons sous une pluie fine… Lorsque nous rentrons dans la voiture, Stefano me regarde et commence à pester en italien. Evidemment, j’éclate de rire. Après un high five, nous rentrons à la maison en chantant.
Itinéraire du jour
C’est ici et c’est chez Suisse Mobile.
Flore du jour
Autoportraits du jour
A la Cabane des Electriciens. Vous ne trouvez pas que c’est un peu noir ?
En descendant, entre deux épisodes de pluie.