Aujourd’hui, nous allons fouler pour la première fois les sentiers de Chesler Park.
Ce matin, 5h30, nous sommes réveillés par une meute de coyotes hurlants ! Ils doivent être à une vingtaine de mètres de la tente. Quel boucan ! Et même si nous savons que le coyote ne s’attaque pas (enfin, en principe et en théorie) à l’homme, nous nous enfonçons un peu plus dans nos sacs de couchage.
Le ciel est totalement découvert ce matin ce qui implique une température un peu plus fraîche que le matin précédent !
Notre maison est pliée en une petite demi-heure. Une accolade à nos hôtes en leur promettant de revenir et nous voici partis à l’aventure.
La première partie de la randonnée se fera sur le sentier qui mène à Druid Arch, sentier emprunté deux jours auparavant.
Mais refaire plusieurs fois un sentier c’est comme manger plusieurs fois de suite son plat préféré… C’est toujours aussi bon, voire meilleur !
Et puis c’est toujours l’occasion pour capturer quelques belles scènes.
Que pensez-vous de celle-ci d’ailleurs ?
Nous remontons le Elephant Canyon.
Quelques errements sont nécessaires avant que nous trouvions l’embranchement pour le Joint Trail.
Mais tout est une question de temps et comme le temps nous l’avons…
Les aiguilles, si caractéristiques de ce parc.
Le Joint trail est sans doute le sentier le plus “physique” que nous ayons fait ici, à Needles.
Il commence tout gentiment puis les pentes s’accentuent et nous exposent au vide.
Avez-vous vu ? Non ? Regardez bien !
Un petit grenier, dans le repli de la falaise…
Nous progressons sur du slick rock, terrain très agréable pour marcher tant pour sa stabilité et que pour sa bonne accroche.
C’est … somptueux !
Et nous sommes tout petits et tout seuls ! La petite tache rouge, à gauche de la photo, c’est Stefano !
Nous suivons le sentier grâce à l’usure de la roche par les pas des randonneurs et par quelques cairns bien placés.
Nous approchons de Chesler Park… En témoignent cette barrière d’aiguilles.
Nous y sommes !
D’immenses prairies clôturées naturellement par les Needles.
C’est juste magnifique !
Nous prenons notre pause Clif Bars à l’abri de ce rocher, sous le bosquet d’arbres. Aujourd’hui, exceptionnellement, nous cherchons l’ombre. Il fait vraiment chaud !
Nous traversons ainsi Chesler Park, complètement conquis par cet endroit.
Nous quittons la prairie pour nous enfoncer non pas dans un canyon mais dans une série de fractures. C’est sec et très étroit (1).
Quelques passages requièrent un peu de scrambling…. en descente(2) et en montée (3)…
La lumière est très très belle.
La dernière portion de cette fracture passe par ce que nous appellerons la Salle des Cairns.
C’est une sorte de grotte, où les touristes, au fil des ans, ont ajouté voire embelli des dizaines et dizaines de cairns.
Il y en a de toutes les formes et pour tous les goûts.
C’est un peu comme la chanson “le zizi” de Pierre Perret ! “Des p’tits, des gros, …”
Nous ressortons à l’air libre par un passage étroit.
Nous évitons soigneusement de marcher sur le crust. Et si vous désirez en savoir plus à ce propos, voici un lien très très intéressant : Biological Soil Crust of Southeast Utah.
Nous allons rentrer à la voiture via le Devils Kitchen (tout un programme !), puis suivre un jeep trail.
Champ de champignons.
Oops, par où le sentier va-t-il nous faire passer ?
Bien vu ! Par là !
Nous retrouvons la famille australienne (2 adultes et 3 enfants) qui nous avions quitté ce matin au camping…
Il ne reste plus qu’à redescendre dans la plaine !
Mais qui se cache derrière ces fleurs ? Un coyote !
Devils Kitchen…
Si vous voulez mon avis, la voiture est encore loin !
Très loin même… Mais nous avons rejoint le jeep trail !
Le jeep trail est tellement étroit qu’il est en sens unique. D’un côté la falaise, de l’autre le vide, il est donc impossible pour deux voitures de se croiser. Il est même impossible de faire demi-tour.
C’est pour cela que ce matin, au parking, un ranger a fortement déconseillé à un touriste en quête d’émotion de s’y aventurer. D’autant plus avec une voiture de location.
Lorsque le ranger lui a parlé d’aller marcher à la place, il a fait la moue !
Nous imaginons à peine comment une voiture et même un quad peut rouler sur cette piste. Certaines fois, il y a des “marches” de plus de 40 cm. De nombreuses traces de bas de caisse sont visibles ! Pauvres voitures !
À certains endroits, il faut 3 ou 4 manœuvres pour aborder le virage tellement ce dernier est sec et la route étroite.
Civilisation !
Regardez, je ne vous racontais pas des histoires !
Flore du jour
Autoportraits du jour
À midi, à l’ombre de notre bosquet.
En chemin…