Nous poursuivons l’exploration des Badlands autour de Cuba, au Nouveau-Mexique. Ce matin, nous irons nous balader du côté de la Ceja Pelon Mesa.
Nous l’appelons entre nous la « balade des papys », sans aucune connotation péjorative bien sûr. Nous leur sommes très reconnaissants d’ailleurs. Stefano a trouvé un site, maintenu par des hikers à la retraite habitant la ville d’Albuquerque : le Albuquerque Senior Centers’ Hiking Groups. C’est sur ce site qu’il y a trouvé les tracés des deux balades du jour.
Nous voici donc à 7h20 (du matin, oui, oui) sur le « parking ». L’état de la piste s’est dégradé durant les dernières centaines de mètres mais impossible de faire demi-tour. Le bas de caisse a donc été gentiment caressé à plusieurs reprise par de l’herbe haute, poussant au milieu des deux ornières.
Madame La Lune finit sa journée avec nous.
Ce matin encore, la température est fraîche. Nous commençons à marcher avec 2 couches (heu… enfin 3 pour moi) mais l’honneur est sauf : nos mollets sont à l’air.
Le premier petit raidillon nous met tout de suite dans le bain : cailloux, cailloux et encore cailloux.
Au terme du deuxième, j’enlève une couche.
Premier autoportrait du jour, hors catégorie.
Sur le blog des papys, la balade est décrite ainsi : A five star Mesa/Badlands hike. Largest collection of petrified wood in New Mexico. Numerous sandstone formations and extensive colorful badlands.
Effectivement, nous ne tardons pas à trouver du bois pétrifié.
Le tronc suivant porte même encore les traces des parasites qui l’avaient rongé de l’intérieur.
Ce tronc là est encore constitué de matière organique.
Stefano suit scrupuleusement le tracé fourni. Le sentier n’est pas officiel. Nous perdons fréquemment sa trace, les dernières pluies ayant effacé les empreintes de chaussures.
De bouts de bois pétrifiés éparpillés, nous passons à des troncs entiers.
Sans être cristallisés et éclatants comme les troncs que nous avons pu voir à Petrified Forest National Park, les couleurs sont néanmoins variées.
La structure du bois est clairement visible.
Nous faisons notre première pause Clif Bar non loin de cette butte et en profitons pour nous mettre en t-shirt.
C’est également l’occasion d’envoyer le message SPOT de la journée.
J’aime les racines de l’arbre, qui mettent en évidence l’érosion du sol.
Dès lors, nous oublions les cailloux et nous focalisons sur les troncs pétrifiés. Nous en trouvons par dizaine.
Certaines fois, ce sont mêmes les souches.
Joli enchevêtrement !
Ici, la variété des couleurs est due principalement à des lichens et autres mousses qui ont investis les troncs, tout comme ils le feraient sur des pierres.
Une clôture bloque notre avancée. Au pied de ce pin, un tronc… L’arbre devait être immense.
Quelques mètres plus loin, un tronc dont la longueur nous surprends. 300 lapins dira Stefano (c’est une nouvelle mesure : un lapin = 1 pied = environ 30 cm). Bon c’est un peu exagéré car si mes calculs sont bons nous arriverions a un tronc de près de 100 mètres mais l’image est mignonne. Cela dit, des arbres de 100 mètres existent, la taille maximale d’un arbre a été estimée à 138 mètres. Pour s’en convaincre, vous pouvez toujours lire cet article : Quelle est la hauteur maximale potentielle d’un arbre géant ?
Nous longeons la clôture, dans l’espoir de trouver un endroit où il ne faudra ni nous baisser ni enlever le sac à dos. Les papys eux ont déjà traversé, n’hésitant pas sans doute à plier ou à se courber pour passer.
Les cailloux visibles sur cette photo ne sont pas des cailloux, qu’ils soient petits ou gros : ce sont des morceaux de bois pétrifiés.
Nous arrivons ainsi au bout de la mesa…
et notre patience paie. Ici, les barbelés peuvent être facilement enjambés.
La vue depuis Ceja Pelon est magnifique. Au loin un hoodoo solitaire attire mon attention. Un coup de zoom et je découvre… Balthazar, le roi mage.
Après quelques recherches, ce rocher est plutôt dénommé The Bishop (l’évêque) mais pour nous il restera Balthazar.
Nous suivons le contour de la mesa.
Le ciel est magnifique.
Les troncs sont encore plus nombreux.
Par endroits, le sol est recouvert de fragments de bois.
Ici, ce tronc est ENORME !
Balthazar, sous un autre angle.
Nous marchons ainsi, de tronc en tronc, admirant leurs couleurs ou nous exclamant quant à leur taille.
Celui-ci est en bois, torturé et torsadé.
Stefano me montre la mesa et me dis : après leur lunch, les papys sont rentrés par là. Ça te dit ? Bien sûr, je lui réponds.
AI, petit cadeau !
Stefano, photographié à l’insu de son plein gré (!) donne une excellent idée de la taille de ce tronc.
Lorsque nous arrivons sur le sommet de la mesa, nous avons l’impression de nous retrouver sur Canaan Mountain.
Des rochers oranges, des pins, des formations géologiques étranges et étonnantes : tous les ingrédients sont là.
Arbre chien ou dinosaure, selon l’imagination.
Beehive.
Là, nous sommes plutôt du côté de Yellow Rock.
Photo prise avec le soleil de face. L’appareil de Stefano est capable de faire des choses à faire rougir de honte les reflex.
Nous attendons patiemment que la lumière du soleil redevienne plus franche pour prendre la photo suivante.
Nous surplombons maintenant le parking et cherchons un moyen de redescendre.
Facile… Nous nous glissons entre ces deux dunes et s’est chose faite !
Il est un peu moins de 13h30 lorsque nous arrivons au même niveau que la voiture.
Nous nous calons avec délice sur les sièges de la voiture pour une sieste réparatrice avant d’entamer la seconde balade de la journée.
À suivre…
Autoportraits du jour
Au sommet de la mesa.