Aujourd’hui, départ depuis le East Rim Trailhead pour une randonnée jusqu’à Cable Mountain. Cela veut dire prendre la voiture, passer le grand puis le petit tunnel en direction de l’entrée est du parc.
Maintenant c’est devenu une habitude : 7h pile et nous voici au petit-déjeuner. Sauf que, étonnamment, le soir, nous ne tombons pas comme des mouches à 21h mais plutôt nous nous obligeons à aller au lit au plus tard à 23h (ouais, des fois c’est un peu plus tard…). Donc inutile de vous dire que lorsque l’iPhone sonne, si la mer n’était pas si loin, j’irai bien le jeter dedans.
Au 3ème top il sera 9h33.
Pas d’énorme montée aujourd’hui. Une partie du dénivelé a été faite en voiture. Le East Rim est juste là, en haut.
Le sentier est un peu boring, dira Stefano… Il n’a pas tort. Mais nous sommes dehors, au grand air (chaud), et en vacances qui plus est !
Alors, au moindre changement de couleur, nous poussons des “ah, oh, comme c’est beau !” tout simplement parce que c’est beau !
Le sentier longe un canyon, le Jolley Canyon. Nous avons dépassé un embranchement qui permet de rentrer dans ce canyon et de le remonter. Nous nous sommes dit : “au retour, peut-être”.
Jolley Canyon s’arrête ici. Vu de haut, il n’a rien d’extraordinaire et ne vaut pas le détour. C’est à ce moment que nous pensons Cable Mountain. Bon, c’est un peu long, 8 miles aller simple, mais … nous avons le temps et surtout l’envie.
D’ailleurs, maintenant que nous avons un but, le sentier semble moins boring, c’est juste le seul moyen d’accéder à notre objectif. Imperceptiblement, le rythme s’est accéléré.
Nous arrivons à Stave Spring. C’est ici qu’au début du 20ème siècle, un certain Monsieur Flanigan avait installé une scie à vapeur qui débitaient les troncs des Ponderosa pines. Les planches étaient ensuite acheminées par wagon à Cable Mountain où un système de câble permettaient de les descendre dans le canyon de Zion. Quelques familles s’installèrent d’ailleurs aux alentours, aidant à l’exploitation du bois.
Du fait du débit insuffisant de la source, de la neige fondue était souvent utilisée pour alimenter la scie à vapeur.
Quelques 150 yards plus loin, nous retrouvons la jonction par où nous étions arrivés il y a deux jours, en venant d’Observation Point.
Nous partons d’un pas décidé sur le sentier de Cable Mountain.
Nous sommes en terrain connu. Si vous êtes lecteurs assidus de notre blog, alors sans doute allez-vous reconnaître l’atmosphère particulière qui règne sur le plateau.
Arbres calcinées, jeunes chênes verts et prairie. Le tout sous un soleil de plomb et un ciel bleu azur.
Nous arrivons au bout de notre randonnée (l’aller seulement).
En 1863, le leader historique des Mormons, Brigham Young, en visite dans la région fit une prophétie : « un jour, les arbres tomberont de la falaise ».
Il n’en fallu pas plus à David Flanigan pour que germe en lui la perspective d’un système de câbles permettant de descendre les planches des arbres coupés sur le plateau, dans la vallée. Initiée en 1898, faute de moyen, son idée ne devint réalité que 3 ans plus tard. Le temps de transfert des planches passa de 2 semaines et demi à 2 minutes et demi. Not bad !
Cette technique est toujours utilisée en Europe, y compris autrefois par le père de Stefano, et porte le nom de « débardage par câble« .
Voici la structure que David Flanigan construisit afin de descendre ses planches dans la vallée, 2000 pieds plus bas. Devant, les poulies utilisées pour dérouler les câbles.
Si vous êtes intéressé par cette formidable aventure, je vous engage à suivre ce lien (lien aussi disponible dans la section « Références externes »).
Jeu de perspective…
2000 pieds plus bas, la route et la navette sont vraiment petites.
Stefano, en train de prendre la photo précédente. Toutes les précautions nécessaires ont été prises. Derrière la poutre, c’est le vide.
Ah, j’ai failli oublier de vous dire que les travailleurs utilisaient ce câble comme moyen de transport. Quitte à choisir et ce malgré les grèves, je préfère le métro parisien.
Il est 14h30. Nous marchons depuis 5h. Petit calcul mental. Retour prévu à la voiture : 18h30. En clair, faut pas traîner.
Les couleurs sont extraordinaires.
Juste avant d’arriver à la voiture…
… notre copine la lune se lève…
Horaire respecté à la minute près…
Dans le tunnel, en redescendant sur Springdale, nous roulons au pas. En cause, un conducteur d’un camping-car qui n’a sans doute pas compris que la route lui était réservée (circulation alternée). Résultat : un concert de klaxon de gens pressés et pour nous une opportunité de faire quelques photos au travers des quelques ouvertures.
Rien d’extraordinaire… Simplement marrant.
Dîner à notre cantine…
Flore du jour
Fleurs très éphémères, qui s’ouvrent le matin et sont fanées le soir.
Découverte du jour I.
Découverte du jour II. Le nom n’est pas 100% certain.
Découverte du jour III : fleur de rosier sauvage.
Sa sœur… Un peu mal en point mais les couleurs et les détails sont extraordinaires.
Itinéraire du jour
Autoportraits du jour
Près des cable works.
Sur le chemin du retour.