Dernier jour de l’année 2017. Il pleut des cordes depuis 3 jours, la limite pluie neige se situant à 2’000 mètres. Notre seul espoir est la neige qui est tombée en début de semaine, avant que les températures ne se radoucissent. Néanmoins, prudents, nous décidons de partir du parking du Sapin à Siméon.
Le Pré de Rolle. Sans surprise la neige est abondante mais mouillée.
Les rigoles creusées par la pluie témoignent du volume d’eau tombé.
Le mur de pierre sèche qui entoure le Pré de Rolle est sous la neige.
Nous partons en direction de la Fontaine Valier. Personne ne s’est aventuré sur ce sentier et Stefano doit faire la trace.
La Fontaine Valier, ensevelie sous la neige.
Hauteur de manteau neigeux sur l’abri qui recouvre une table et deux bancs, à proximité de la fontaine.
Nous avons retrouvé une trace, juste avant de rejoindre le Sentier des Crêtes.
Une petite combe, juste avant de déboucher sur la Combe des Amburnex.
Nous avions oublié que le coin est réquisitionné l’hiver par La Romandie Ski de Fond (RSF). Les sentiers ou routes que nous empruntons habituellement l’été ont été reconvertis en piste de ski de fond.
Même si nous savons pertinemment que nous ne sommes pas les bienvenus, nous sommes et seront obligés de suivre à plusieurs reprises des tronçons de piste. Heureusement, aucun skieur ne nous fait de commentaire désagréable. Bons princes, nous essayons quand même de limiter au maximum les dégâts en marchant tout au bord.
Les Amburnex. Nous n’avions jamais remarqué que le toit de ce chalet et de sa dépendance étaient blancs.
La Combe des Amburnex. On distingue, au centre, la zone marécageuse.
Grosse tache.
Nous quittons la Combe des Amburnex par le nord pour rejoindre la Sèche de Gimel.
Même si la trace que nous suivons n’est pas récente, nous sommes reconnaissants. Au moins, nous avons une base plus ou moins stable pour évoluer.
Dommage que le ciel commence à se couvrir. Espérons que ce ne soit qu’un passage nuageux.
Au moment du pique-nique.
Nous nous séparons à regret de la trace qui s’éloigne trop vers le nord. Par endroit, la neige est croûtée sur 5 bons centimètres. Lorsque nous marchons, nous cassons cette croûte. À chaque fois que nous relevons le pied pour faire le pas suivant, nous devons faire attention que la pointe de la raquette ne soit pas retenue prisonnière. À deux ou trois reprises, je manque de tomber. Même chose pour les bâtons qu’il est parfois difficile d’extraire de leur trou.
Nous arrivons au Chalet de la Sèche des Amburnex.
Refait à neuf en 2011, suite à un incendie qui le dévasta complètement.
Une mono-trace mais Two Swiss Hikers sont néanmoins passés par là.
A partir de là, nous zigzaguons à nouveau pour éviter les pistes de ski de fond. Par endroit, nous nous enfonçons jusqu’aux genoux. La neige est mouillée et nous sentons l’eau dans nos chaussures.
Nous suivons une trace de ski qui nous amène à la Cabane de l’Écureuil. Stefano, à l’odorat sensible, renifle une odeur de bois brûlé (ce qu’il adoooooooooooooore). Effectivement, lorsque nous passons à proximité du chalet, la porte s’ouvre et un grand gaillard sec nous souhaite la bienvenue. En quelques questions, il s’assure que nous allons bien puis passe en mode conversation. Il est jovial, heureux de vivre, même si hier (et sans doute avant-hier) il s’est pris la pluie en venant des Pralets.. « Il pleuvait des seilles », nous dit-il en souriant avec un bel accent local. Mais heureusement, ajoute-t-il, nous avions le vent dans le dos. Nous échangeons les vœux de fin d’année et repartons. Quelques mètres plus loin, nous nous rendons compte que nous avons oublié de faire une photo du chalet. Une petite boucle nous y ramène. Nous commentons notre rencontre et Stefano utilise le terme « bonnard » pour qualifier notre monsieur. C’est exactement le mot qui s’applique !
La Cabane de l’Écureuil et son drapeau suisse.
Nous avons amorcé le retour à la voiture.
La même petite combette qu’à l’aller, mais beaucoup plus au sud-ouest.
Nous suivons cette petite combe avant de nous engager résolument dans la forêt. Il n’y a plus de trace. Stefano nous dirige avec son GPS, le balisage des sentiers n’étant pas visible.
Un sentier improbable nous ramène vers le Pré de Rolle.
Nous l’avons repéré presque en même temps. D’abord, je n’ai vu qu’une section arrondie, trop arrondie pour être un nuage. Nous la perdons de vue quelques minutes. La voici qui réapparaît, plus haut dans le ciel : c’est la supermoon.
Itinéraire du jour
C’est ici et c’est chez Suisse Mobile.
Autoportraits du jour
Au moment du pique-nique, non loin du Couvert de la Sèche de Gimel.
Sur le chemin du retour…