Comme on a fait un peu les fainéants ce matin, Stefano décide de monter en voiture à La Bassine pour gagner le temps que nous aurions passé à crapahuter depuis Bassins. Les campeurs sont là, et bien là : des tentes, camping cars ont investi les bords de la route et semblent y être installés pour quelques jours. C’est vrai que demain est férié en Suisse, sauf à Genève.
Nous laissons la voiture au bord de la route, en espérant qu’aucune vache ne viendra s’y frotter (c’est pas tant la vache, c’est plutôt sa cloche qui peut faire des dégâts).
Très vite, nous nous retrouvons aux Pralets.
Le bétail a été redescendu en plaine. Le personnel est en train d’installer la terrasse et d’ouvrir les parasols.
Nous retrouvons notre sentier secret qui n’est pas vraiment secret et attaquons la montée vers le Mont Pelé.
Suivez la flèche pour une bonne suée : on dirait pas mais cette partie est quasiment verticale et je suis obligée de m’aider de mes mains.
Dix minutes plus tard, nous avons atteint la jonction : à droite le Mont Salà, à gauche le Mont Pelé. Pour partons vers la gauche.
Le sentier est peu fréquenté et la végétation a tendance à l’envahir. Stefano plie certaines branches afin de le préserver.
Lorsque nous arrivons vers le sommet, la végétation devient rase. En été, cette partie est recouvert d’œillets des bois.
En haut, nous rencontrons Luca, un italien habitant St-Cergues. Il nous dit venir de La Cure, être passé par Le Noirmont et avoir dû rebrousser chemin à cause des patous, ces chiens gardien de troupeau. Nous-même avons eu une mauvaise rencontre récemment près du Chalet des 3 Suisses.
Les couleurs d’automne arrivent.
Agglutinées autour d’un arbre, que cherchent ces génisses ? De l’ombre, du réconfort ? Nous, nous étions prêt à leur donner quelques caresses mais aucune ne se retourne à notre appel. Tant pis pour elle. Appartiennent-elles au Chalet du Croue ou à Claudy, du Couchant ?
Alors que nous allons vers le Cimetière aux Bourguignons, nous croisons Monsieur et Madame Barillier, les gardiens du Chalet du Croue. A bord d’un side-by-side (un quad à deux places de front avec une cabine), ils sont venus contrôler une partie de leur troupeau. Nous avons notre réponse : nous savons à qui appartiennent les génisses. Nous échangeons quelques mots et ils repartent.
Il nous faut un peu plus de temps pour arriver au chalet.
Nous reprenons le sentier qui monte vers le Crêt des Danses.
Lorsque le sentier s’arrête, Stefano dévie un peu afin d’arriver directement à la croix. Croix qui est occupée par un randonneur séchant son linge sur la pierre. Il se rhabille à la va-vite pendant que nous échangeons quelques mots.
L’idée de Stefano est de retourner voir la Baragne Haute. Nous commençons alors la descente via le pâturage boisé, en suivant des sentiers dessinés par le bétail.
Par endroit, les sentiers disparaissent et des branches abandonnées par des coupes de bois compliquent un peu notre avancée. Rien n’est plus traître qu’une branche à moitié enfouie dans l’herbe : il suffit que le pied appuie une de ses extrémités pour que l’autre se soulève, faisant ainsi un magnifique et efficace un croche-pied. Sans parler de l’effet mikado.
Après quelques errements, nous nous rendons à l’évidence : nous ne sommes pas dans la direction de la Baragne Haute. Nous l’avons dépassée par le haut. Pas grave. Ce sera l’occasion de revenir.
Nous arrivons sur le pâturage. D’abord, il y a ce joli chalet aux portes barricadées.
Puis, puis arrive notre chalet préféré, celui qui nous appelons La Baragne, car c’est le plus beau du pâturage.
Il est abandonné depuis longtemps. Je dis à Stefano : « peut-être pourrions-nous l’acheter ? ». Un coup d’œil à l’intérieur me fait réaliser que ce n’est pas une bonne idée. A moins d’y dépenser notre maigre fortune et encore, fusse-t-elle suffisante. Autant la garder pour notre retraite.
Pour me consoler, Stefano me propose de pique niquer ici (heu, à l’extérieur s’entend…). Assise sur un rocher, croquant à belles dents mon sandwich tout en regardant le chalet, mon chagrin s’envole.
A l’extrémité nord du pâturage, un toit pour recueillir l’eau.
Nous arrivons Aux Loges.
Les chalets, tous plus anonymes les uns que les autres défilent au fur et à mesure que nous avançons.
Il y a eu des coupes d’arbres vraisemblablement malades car ils sont en train de finir de brûler.
C’est quand même plus jolie, une vache avec des cornes.
Un peu plus loin, nous apercevons deux vaches en train de s’échanger une douceur : chacune tète l’autre. Les coquines, elles vont faire baisser les statistiques de production de lait !
Nous marchons près de la lisière de la forêt, parallèle au pâturage. Et là, nous nous retrouvons seuls…
Un étang qui nous semble naturel.
Après quelques centaines de mètres en forêt…
… nous arrivons à La Rinaldi. Wow… Après vérification, notre dernier et unique passage à cet endroit date de 2011.
Nous trouvons une petite combe, en contrebas du Bois des Cent Toises.
Des vaches errent à côté d’un abreuvoir vide.
Non les cocottes, nous ne pouvons rien pour vous.
Nous attrapons un sentier qui remonte et nous emmène au Chalet à Roch Dessous.
De là, une fois sur la route, nous marchons en direction du Chalet à Roch Dessus.
Si Le Caprice est fermé…
… son voisin, aux volets rouges, est ouvert. Nous faisons un détour pour aller voir si les occupants seraient disposés à un brin de causette.
Bingo. Le propriétaire (enfin, le fils du propriétaire) est assis à l’ombre, en train de lire. En nous entendant, il se lève et vient vers nous, la main tendue et ouverte. Nous ne retiendrons que son nom de famille : Golay, du Brassus. M. Golay est enthousiaste. Il nous raconte les vacances de son enfance passées ici, il nous parle de sentiers, certains que nous connaissons, d’autres pas. Il nous parle également d’une vierge quelque part dans une niche, sur un sentier qui relie Les Begnines au patûrage Des Loges. Bref, il connait le coin, et il le connait bien. Après 20 minutes, nous le quittons à contrecœur. Il est dix sept heures passées et la voiture n’est pas tout à côté.
Nous rejoignons la Vue de Genève, passons La Place d’Armes…
… et rejoignons le pâturage de la Petite Chaux.
Le passage, pour arriver aux Riondes. Attention, il est devenu bancal avec le temps.
Le Couvert de la Rionde-Derrière.
Nous contournons la Rionde Dessus par le nord et rejoignons la route de La Bassine. Un panneau à l’entrée de La Bassine indique : Fin de saison, à l’année prochaine.
Nous arrivons à la voiture à 19h00 précises, exactement à l’heure prévue par Stefano. Il est trop fort ce Stefano !
Nous sommes tout contents de notre balade du jour, qui nous a remis sur des traces de 2011. Ciel, que le temps passe vite !
Itinéraire du jour
C’est ici et c’est chez Suisse Mobile.
Flore du jour
Les dernières fleurs de l’été…
Autoportraits du jour
A La Baragne.
A la Petite Chaux.