Pour notre dernier jour à Petrified Forest National Park, nous décidons de retourner explorer les badlands d’une section située au nord du parc, et appelée Black Forest. Nous avons « effleuré » cette section lorsque nous sommes allés voir Onyx Bridge mais nous avons encore quelques kilomètres carrés à explorer. Autant dire qu’à la fin de la journée il restera encore quelques dizaine de kilomètres carrés à explorer…
Pour la 3ème ou 4ème consécutive c’est le même ranger qui nous accueille à l’entrée du parc. Pour la 3ème ou 4ème fois, nous nous disons, en le quittant : il est joyeux. Et c’est vrai. Un franc sourire, une bonne bouille réjouie, le gars, il aime ce qu’il fait et pourtant rester 8 heures les fesses posées sur un tabouret dans une cahute de 2 mètres carrés, ça doit pas être drôle. Nous espérons qu’ils ont instauré un système de tournus (rotation des postes), comme par exemple, une semaine à l’entrée, une semaine sur les sentiers, une semaine au Visitor Center ou autre.
Nous laissons la voiture au Painted Desert Inn.
C’est avec la même avidité et le même enthousiasme que la première fois que que nous attaquons la courte descente qui nous mène dans les badlands.
Ce n’est que maintenant, en choisissant les photos à placer sur ce billet, que je remarque que Stefano fait la moue. Ah ah ah ! C’est donc pour cela que je la choisis ! Il est trop drôle.
À l’attaque !
Nous partons légèrement plus à l’est que la première fois. Mais comme la première fois, la plaine est jaune, à l’infini.
Sur un rocher, un dessin solitaire.
Ou plutôt une ébauche. Nous avons un tout petit doute quant à son authenticité, mais la technique et les formes sont quand même là.
Hum, comment dire… Le ciel est quand bien même menaçant. D’ailleurs, aujourd’hui, les ponchos sont du voyage. Même si nous avons constaté que leur utilité est tout à fait relative (voir le billet First Forest)…
Ici, nous sommes entre deux dunes isolées, posées au milieu de la plaine jaune.
De retour dans la plaine, les troncs commencent à s’enchaîner. Sombres voire presque noirs pour certains. Black Forest mérite bien son nom !
Quelques-uns sont gigantesques. Il nous faut 1, 2, … 25, 26 et enfin 27 grandes enjambées pour le parcourir.
Des étendues herbeuses nous passons dans du sable.
Là, encore les troncs sont noirs, comme calcinés.
Puis, quelques centaines de mètres plus loin, ils ont de nouveau l’aspect du bois.
Celui-ci également est très long… Et encore nous ne savons pas combien de mètre sont encore enfouis sous le sable car nous n’en voyons pas le bout.
Un R, laissé par un ou une randonneuse. R comme rabbit! Ça me va !
Nous partons à l’assaut des dunes. Une partie de ce tronc a été libéré par l’érosion mais le reste est encore ensablé. La partie centrale s’est détachée et a roulé en bas, en trois ou quatre morceaux.
Deux troncs entrecroisés depuis 210 millions d’années. Il faut espérer qu’ils s’aiment un peu.
Nous nous approchons des dunes roses.
Une portion d’écorce rouge est toujours accrochée à ce tronc. Seul le centre est fossilisé, la partie extérieure ressemble encore tellement à du bois. Même au toucher, si on fait abstraction de la température : doux et fibreux.
Voici d’où nous venons. Cette petite bosse, sur la mesa, tout au fond, est le Painted Desert Inn.
Stefano à l’œuvre.
Ces sections ne font qu’un tronc… Nous les comptons : 25 au total.
Tiens tiens… ces trois sections verticales ont un petit air de déjà vu… Oui, nous sommes passés par là lors de notre balade vers Onyx Bridge.
Stefano, super concentré en mode moitié accroupi.
Oui, nous sommes définitivement bien passés par là. La preuve ? Onyx Bridge dans toute sa splendeur.
Vu de haut… pour mieux se rendre compte de sa longueur. Et encore, ces deux extrémités sont encore dans le sable. Il semblerait d’ailleurs qu’avant toute la partie dégagée par l’eau était en une seule pièce. J’ai lu quelque part que son effondrement est relativement récent. Guère surprenant si l’on considère qu’il y a des photos qui circulent montrant des personnes debout sur le tronc.
Nous poursuivons l’exploration de Black Forest. À présent, nous nous dirigeons vers les dunes roses que nous escaladons.
Et derrière, il y a encore des dunes roses à perte de vue.
Et il y a encore des troncs, beaucoup de troncs…
des troncs aux aspect divers et variés…
Celui-ci est énorme. Je me colle contre lui pour donner une idée de sa taille (en fait je lui fais un gros câlin, mais chut…).
Ce coin est extraordinairement riche.
Le sable est rose, violet, blanc et les troncs bariolés. Deux troncs, coincés perpendiculairement à deux washes, font office de mini-barrage.
Même le ciel est parfait (bon, tant qu’il laisse passer quelques rayons de soleil, s’entend).
Nous sommes sur une grande mesa sablonneuse.
Légèrement vallonnée, elle offre mille recoins à explorer. Nous nous séparons et errons chacun de notre côté pendant presque une heure.
Ce petit yucca est magnifique.
Triangle de pierres.
Lui, c’est le père de tous les troncs. C’est simple, il n’en finit pas.
Ce qu’il faut regarder, sur la photo ci-dessous, c’est bien sûr la belle couleur rose de la dune mais les deux ou trois troncs posés sur la crête.
Nous passons un endroit où les pierres ressemblent à des tortues.
Le temps file… Déjà 15h30. Mince, il nous faut songer à reprendre la direction du Painted Desert Inn. D’autant que nous avons bien l’intention de retourner voir les pétroglyphes découverts quelques jours auparavant.
Nous retrouvons le Lithodentron Wash. Le Painted Desert Inn est bien visible, là-haut sur le rim, illuminé par le soleil.
Nous nous rapprochons de la mesa.
Le site de pétroglyphes est proche : c’est la butte au centre de la photo.
Nous y voilà !
Cette petite bête à cornes est si belle. Dommage que des cONn@rds (désolée, il n’y a pas d’autre mot pour les qualifier) lui aient abîmé sa tête.
Tiens, tiens… Lui, c’est un chien (enfin, nous imaginons que c’est un chien) et nous l’avions raté la dernière fois.
Allez, une dernière. La majesté du site.
Nous arrivons à la voiture un poil avant 17h. Il se trouve que le ranger chargé de « fermer » le parc, à qui nous avons déjà parlé 3 ou 4 fois durant notre séjour, arrive quelques minutes plus tard et engage la conversation. Aujourd’hui, il était en randonnée, pas très loin d’ailleurs de notre parcours.
Je n’ai pas vraiment parlé de dîner ou de cantine durant les billets précédents tout simplement parce que nous n’avons rien trouvé d’extraordinaire : du Denny’s (super pratique car nous pouvons y aller à pied), nous sommes passés par un chinois moyen et un italien pas mal où je m’étais régalé d’une pizza pendant que Stefano se remplissait le ventre de pâtes (entendez par là qu’elles étaient bonnes mais sans plus). Ce soir, c’est décidé, nous méritons une pizza. Nous demanderons juste à ce qu’elle soit un peu « light on cheese« . Accompagnée d’une Fat Tire à la pression, le dîner est parfait.
Demain, nous n’avons pas le choix : nous devons partir et rentrer sur Las Vegas.
Autoportraits du jour
Lors de notre première pause, à 9h30, pour enlever une couche. À remarquer qu’aujourd’hui j’ai mis mes leggings car le froid et le frottement du short m’ont abîmé la peau.