Aujourd’hui, nous irons explorer Bisti Wilderness Area, un site peu fréquenté et qui recèle des merveilleuses formations très diverses et variés. Ce qui est bien avec cette wilderness, c’est qu’il n’y a pas de sentier établi, et nous choisirons sur le terrain quels coins visiter.
Ce matin, nous quittons Grants en direction de Farmington, 220 km plus au nord. Nous empruntons la I-40, passons Milan, puis à partir de Thoreau, nous montons franchement au nord par la NM-371 pendant 160 km.
Plus loin sur le nationale, un panneau du BLM annonce Bisti Wilderness Area, à 7 miles.
Après moins de deux kilomètres de piste, nous garons la voiture. Nous y sommes !
Cette zone n’est ni un parc régional, ni un parc national. Pas de visitor center non plus.
Pas de publicité chez les tour operators en 2012, en tout cas. Stefano a déniché cette destination sur des blogs de connaisseurs (américains, allemands, français), qui décrivent cet endroit comme étant très fascinant.
Bisti Wilderness Area ?
Bisti est un Badlands, une zone à la structure géologique particulière combinée à l’érosion par les eaux et le vent et une Wilderness Area est un endroit protégé, où toute activité “mécanique” (moto, quad, vélo, brouette, …) est interdite.
Voilà, vous savez tout !
Ah, oui, j’oubliais… Comme mentionné plus haut, pas de sentier tracé non plus. Il faut partir avec l’envie d’explorer par soi-même et découvrir ces merveilles de la nature !
Voici la première photo. Excitant, non ?
Nous suivons un wash.
Bientôt, les premiers hoodoos.
Nous nous rendons vite compte qu’il est préférable de prendre de la hauteur.
Cela nous permet de repérer une zone intéressante avant de redescendre. Nous passerons d’ailleurs la journée à monter, à descendre, à monter, à descendre….
Bon, ce ne sont quelques mètres à chaque fois, mais les jambes accusent le coup !
In the middle of nowhere!
Collection de hoodoos solitaires.
Au loin, nous apercevons comme une crème pâtissière nappant les dunes de sable.
Intrigués, nous partons voir.
Cette couche blanche est également constituée de sable, mais plus dense et homogène que les dunes qu’elle recouvre.
D’où ces espèces de becs qui ne reposent sur rien et qui s’écrouleront un jour ou l’autre.
Fabuleux ! Au loin, une concentration de hoodoos. Hey, les petits, attendez, nous arrivons !
Une fois de plus, nous redescendons pour continuer notre exploration.
À plusieurs reprises, nous avons vu quelques cailloux ressemblant à du bois pétrifié mais nous n’en étions pas certains.
Maintenant, plus de doute : voici un tronc cassé en trois morceaux, dont un est encore posé sur la couche de sable blanc.
Fascinant !
Stefano pensif, contemple l’horizon …
Des Badlands à perte de vue : une vie ne suffirait pas à tout explorer !
Des dolmens !
Quelques centaines de mètres plus loin (et au terme de quelques montées et descentes quand même !), nous arrivons dans une zone très aride et désertique.
Ici, rien ne pousse.
Oui, en réalité, ici poussent des dunes de sable à perte de vue …
L’eau, quand elle coule, dessine des reliefs étranges.
Et tout d’un coup, Hoodooland ! Sauf que cette fois, la population est plus métissée : il y a des blancs, des bruns et des cafés au lait !
La frontière.
Mignon petit hoodoo à tête de canard.
Au loin, des dunes rouges …
Même si nous sommes tentés, nous remettons leur exploration à un autre jour…
Nous redescendons pour la dernière fois dans le wash.
Il ne reste plus qu’à retrouver la voiture. Facile avec un GPS, mais sans, mon sens pourtant assez bon de l’orientation nous aurait conduit à l’opposé !
Nous reprenons la route pour Farmington que nous rallions à 19h. À 19h30, nous sommes au Riverwalk Patio & Grille, un restaurant à proximité de l’hôtel, en train de siroter une Blue Moon en attendant, qui un steak, qui une escalope de poulet.
Flore du jour
Étonnant, quelques fleurs poussent ici.
Autoportraits du jour
Deux hoodoos en chair et en os parmi les hoodoos…
Et enfin, après l’effort, le réconfort !