Hier, 29 mars, lendemain de mon anniversaire, nous nous sommes levés et il pleuvait. Zut ! Crap ! Merdouille ! Nous nous sommes recouchés dare dare, profitant pour faire une mini grasse matinée. Vers 9h, décidés, nous sommes partis en direction de Bluff, et plus précisément du Sand Island Petroglyph Panel. Car la pluie, selon la météo du jour, devait s’arrêter vers 10h. Nous avons refait une sieste dans la voiture, attendant en vain l’éclaircie. Puis l’envie d’un café nous a fait tenter le Twin Rocks Cafe et puisque les petits déj avaient l’air bon, nous nous sommes chacun régalés d’une bonne portion de oat meals. Assis près de la baie vitrée, nous avons regardé tomber la pluie qui ne semblait pas du tout avoir l’intention de s’arrêter. Résignés, nous avons repris la direction de Blanding, sous la neige cette fois et nous avons partagé notre après-midi entre la visite du musée Edge of the Cedars State Park (nous ADORONS ce musée) et la rédaction du premier billet de nos vacances. Juste avant d’aller au lit, Stefano confirme que demain aucune précipitation n’est prévue. Ouf, tout va bien !
Aujourd’hui, 30 mars, le réveil sonne à 5h50, comme un jour de vacances. Nous petit-déjeunons, nous préparons. Juste avant de sortir, Stefano ouvre les rideaux. J’ai déjà un pied dans le couloir lorsqu’il me dit : viens voir. Je m’approche de la fenêtre et constate qu’il neige à gros flocons et que 5 à 8 cm de neige recouvrent le sol. Qu’avons-nous pas compris dans les prévisions météo de la veille lorsqu’elles annonçaient 0% de chance de pluie ?
Bon, puisque nous sommes prêts, partons ! La première épreuve du jour consiste à dégager la voiture. Nous n’avons que les mains. Nous sommes hilares…
Nous démarrons confiants. Notre voiture est un vrai 4×4. Au premier virage, juste avant de sortir du parking de l’hôtel, Stefano tourne le volant mais la voiture refuse d’obéir et va tout droit. Oops… Du coup, nos ardeurs sont calmées et c’est presque au pas que nous nous engageons sur la nationale en direction de Natural Bridges National Monument. Ce n’était pas vraiment prévu au programme mais impossible de rouler sur des pistes vu les conditions. Nous sommes seuls et laissons nos traces sur la UT-95.
Paysage hivernal.
Nous retournerons donc à Bigfoot Ruins, poursuivre notre exploration du canyon et qui sait, peut-être découvrir d’autres ruines.
Nous rentrons dans le parc, effectuons une partie de la boucle, et garons la voiture à proximité d’un point de vue. Il ne neige plus et un gros trou de ciel bleu nous rend super optimistes.
Pas de sentier aujourd’hui, pas de tracé GPS non plus, juste une vague direction et le POI de la destination. Bigfoot Ruins, elles se méritent. Et ce n’est pas parce que nous les avons trouvées l’année passée que nous sommes certains de les trouver cette année.
Pour l’instant, notre principale préoccupation est de minimiser notre impact sur le microbiotic crust.
Ce que nous faisons en suivant les mini washs. Notre tracé GPS va ressembler à celui d’un ivrogne.
Premiers rayons de soleil. Elle est pas belle, la vie ?
Des roseaux, ou cattails (queues de chat) en anglais. Je trouve très jolie la traduction anglaise.
Nous sommes en mode explorateur et nous suivons nos instincts. Instincts qui nous mènent en hauteur…
… ou dans le lit du wash, c’est selon.
Moi, j’aime bien le lit du wash, car souvent il y a des cottonwood trees aux troncs et branches tourmentés à souhait.
Question météo, certains diraient we are not out of the woods yet.
Par endroit, nous trouvons de véritables social trail, empruntés tant par des animaux que par des humains.
Nous parcourons plusieurs fois le même canyon, une fois sur le rim, une fois à mi-hauteur et une fois en bas. La recette indispensable pour être certains de ne rien manquer. Et ça paye !
Voici en contrebas le site de Bigfoot Ruins.
Et en plus, nous avons droit à quelques rayons de soleil.
Nous restons pensifs (comme l’année passée d’ailleurs) devant ce toit en très bon état de conservation. Il est recouvert de jacal mais posé sur des pierres à quelques cm du sol. Nous nous attendions à ce qu’il y ait une pièce souterraine, mais non. Bizarre.
Voici des greniers encore debout.
Le premier a été construit en utilisant une structure de bois sur laquelle de la boue a été appliquée.
Alors que les deux autres sont en maçonnerie.
Celui-là est un mixte des deux technique, avec une ouverture dite en horse collar (collier de cheval de trait) avec la pierre qui servait de fermeture posée devant.
Et puis, bien sûr, la fameuse empreinte de « gros » pied, dont le site, Bigfoot Ruins tire son nom.
Côté poterie, ici aussi, le site recèle des trésors.
Nos plus belles pièces sont trouvées en contre-bas, sur le midden. Difficile de traduire le terme midden : il s’agit de l’endroit utilisé par les Anasazis pour déposer leurs déchets. Pas étonnant donc qui nous y trouvons beaucoup de morceaux de poterie, sans vraiment les chercher : ils affleurent la surface.
Je termine par le détail des poteries peintes.
Nous ré-éparpillons et ré-enterrons soigneusement les morceaux de poterie, y compris ceux que nous avions trouvés exposés sur une pierre.
Il est déjà 12h35. Il ne nous reste plus qu’à rejoindre la voiture (encore faut-il la retrouver) et à enchaîner avec une autre destination.
Faune du jour
Olaf, le piaf, qui a l’air tout perturbé…
Flore du jour
Une warrior.
Trop chou…
Autoportraits du jour
Avant le départ. J’adore cette photo (surtout la bouille de Stefano) !