En nous réveillant de notre sieste sur le parking du visitor center, nous constatons que le ciel s’est éclairci. Il ne nous en fallait pas plus. Nous ne dévoilerons volontairement pas notre point de départ ni le nom du canyon que nous avons exploré avant de trouver les Bigfoot Ruins.
Nous partons sur un guess de Stefano, éclairé de quelques lectures. Mais aucune d’entre elles ne donne ni coordonnées ni de tracé de sentier.
Pour espérer voir ces ruines, il faut donc s’armer de patience et les chercher.
Ces quelques trous de ciel bleu nous rendre super optimistes.
Il suffit de ne pas regarder derrière.
Au loin, une verticalité attire notre attention. Je suis assez contente car, sur ce coup-là, j’ai été la première à l’apercevoir. Pour une fois !
Hum, notre exploration s’annonce prometteuse même si ce petit grenier est inaccessible.
Allez, Solic, un petit effort, que diable !
Les Bears Ears enneigées…
Nous suivons le wash qui tout gentiment se transforme en canyon.
Nous savons que les ruines ne se trouvent jamais au niveau du wash mais toujours à 15 ou 20 mètres de hauteur. Si nous restons en bas, nous risquons de les rater.
Nous partons donc sur le flanc et ouvrons tout grand nos yeux.
Un peu moins de deux heures après avoir quitté la voiture, nos efforts sont récompensés.
Nous avons trouvé quelque chose…
Yeah, c’est l’excitation totale !
Voici l’ensemble du site de Bigfoot Ruins.
Il ne nous reste plus qu’à descendre.
Un, deux, trois, en un tournemain, nous rassemblons ceci.
Ce petit grenier est en parfait état de conservation. Une merveille.
Si le premier grenier est constitué de boue appliquée sur une ossature de bois – appelée jacal – non loin, deux autres greniers sont construits avec des pierres et du mortier.
Détail de la maçonnerie. C’est beau, n’est-ce pas ?
La forme de cette ouverture est appelée Horse Collar (collier de cheval).
Un peu à l’écart, un reste de kiva dont le toit semble s’être littéralement affaissé dessus.
C’est très bizarre car le toit est encore partiellement intact.
En tout cas, le ledge forme un abri naturel et idéal.
Nous revenons vers les greniers et continuons notre exploration.
Bien nous en prend car, à côté de la « porte » carrée d’un grenier, nous décelons une empreinte de pied.
Si si ! Au même niveau que le seuil de la porte, sur la gauche, c’est bien l’empreinte des orteils d’un pied.
Mais oui, bien sûr ! D’où le nom du site… Amusant.
Nous trouvons d’autres morceaux de poterie, tous peints. Un véritable trésor !
Mince, il est presque 18h. À regret nous nous disons qu’il est temps de rentrer. Bye bye Bigfoot Ruins...
Nous prenons le chemin des écoliers et choisissons de revenir à la voiture par un canyon parallèle.
Quand je vous dis qu’il fait froid !
Un vautour nous attend, espérant un faux-pas de l’un d’entre nous.
Le canyon part un peu trop à l’est, il faut que nous en sortions.
Les Bears Ears sont notre point de repère.
Nous avons un petit espoir que les prévisions météorologiques pour demain soient complètement fausses et, qu’au lieu de la neige prévue, il fasse beau.
Le ciel est magnifique.
Quelques mètres avant de rejoindre la route…
Nous arrivons à la voiture à 19h30, alors que le soleil est gentiment en train de se coucher.
Nous rentrons à Blanding en discutant avec animation de notre découverte de l’après-midi et continuons notre conversation devant un excellent green curry chicken.
Autoportraits du jour
Stefano s’est pris une branche d’arbre mort dans le tibia et je crois bien que là encore, c’est la branche qui a gagné !