Autour d’Airolo – 2024-2025

Voici quelques balades effectuées au départ de Airolo ou des environs, le plus souvent sans prendre la voiture. Pour la plupart, ce sont des petites promenades volées à une journée où d’autres occupations nous clouent à la maison. Ces petites escapades nous sont salutaires, empêtrés que nous sommes dans des travaux consécutifs à de gros dégâts sur la structure intérieure de la maison, suite des infiltrations d’eau dues à une erreur de constructeur.

21 avril 202501 avril 202519 mars 202517 février 202502 février 202523 janvier 202518 janvier 2025

21 avril 2025

Au réveil, le ciel est clair. Nous n’en croyons pas nos yeux après la semaine de pluie intense que nous venons de vivre. A 10h30, lorsque nous sortons, le bleu du ciel a un peu disparu mais nos deux applications météo sont d’accord : le ciel restera sec aujourd’hui.

Nous partons depuis la maison avec en tête l’idée de rejoindre Pian Töi. Nous commençons par rejoindre Madrano. C’est un bon échauffement avant que les choses sérieuses ne commencent.

Le sentier qui mène à Brugnasco n’est pas un simple sentier qui coupe la route. C’est une vieille voie d’accès, construite et soutenue par des murets, très certainement l’ancêtre de la route actuelle. Elle rejoint néanmoins la route goudronnée car, un peu plus loin, nous voyons qu’un éboulement a eu raison d’elle.

Sitôt passé le parking de la ferme où nous avions laissé la voiture un mois plus tôt, nous nous engageons sur la piste qui mène à Rütan da Ce, puis . Stefano me demande : tu te rappelles comme à certains endroits ce chemin est raide ? Je le regarde sincèrement étonnée : Ah bon ? Je n’en ai pas le souvenir. Mais la réalité me rattrape bientôt. Effectivement, si la piste fait de longues traversées à la déclivité faible, par endroit, elle s’oriente vers la face de la montagne. Mon sac à dos, alors, s’alourdit d’un coup de baguette démoniaque. Le soleil réussit quelques rares apparitions, nous faisant apprécier la fraîcheur qui accompagne son absence.

A Rütan da Ce, nous continuons sur la piste alors que, la dernière fois, nous l’avions abandonnée pour couper à travers le champ enneigé. Nous sommes maintenant sur un versant orienté au nord et la couche de neige ralentit notre progression. Mais, à quelques exceptions près, notre avancée reste aisée, nous enfonçant de quelques centimètres à chaque pas.

Arrivée à Ce di Fuori.

Nous poursuivons sur la piste qui part, à droite, vers Pian Töi. De vieilles traces de chenillettes nous font espérer trouver une surface de neige suffisamment dure pour ne pas trop galérer.

De la piste se détache le sentier qui mène à Pian Töi. Il est lisse comme la peau d’un bébé. L’absence de trace nous fait renoncer et rester sur la route.

Et c’est ainsi que nous découvrons le joli chalet de Piano dei Sciüch.

Devant, un tronc, lisse et chaud des quelques rayons de soleil absorbés, est une invite à la pause.

Nous discutons de la suite à donner à la promenade. Nous pourrions essayer de rejoindre en continuant sur la piste. Mais la variable « enneigement » est inconnue. Sans regret, sachant que nous aurons 1000 occasions de revenir ici, nous décidons de rebrousser chemin et de revenir à sur nos traces.

Par contre, une fois arrivé à , nous choisissons de tenter la descente par un sentier plutôt que par la route. Sur la carte, il se montre beaucoup plus direct que l’itinéraire de l’aller. Nous espérons encore ne pas y trouver trop de neige.

Le sentier se révèle être une pure merveille, en dépit des nombreuses racines, encore mouillées et glissantes.

Sur de longues sections, il descend, face à la pente, en une grosse rigole profonde de 30 à 40 cm, creusée par le passage des humains, des bêtes et l’eau de pluie. Nous faisons très attention à ne pas rouler sur les pommes de pins, agglutinées au fond.

Le sol est meuble et la roche blanche et friable, éclate facilement sous la pointe de nos bâtons. Sporadiquement, nous apercevons des constructions. Certaines, encore debout, ressemblent à des abris pour les forestiers.

D’autres, sont en ruine.

La neige est absente jusqu’à ce que nous arrivions à proximité du lit d’un torrent, plus profond à cause de l’érosion. Par endroit, la neige est suspendue entre deux points d’appuis formant ainsi des ponts que nous contournons, prudents.

Un des plus jolis passages.

Le profil d’une courte section ressemble au toboggan d’un parc d’attraction. D’anciennes marches de bois apparaissent encore. Le bois vermoulu et glissant des dernières pluies n’inspire guère confiance. Au bas de ce petit raidillon, le sentier fait un angle droit sur la gauche. Devant, il s’ouvre le vide. Inutile d’ajouter que nous abordons cette petite difficulté avec toute la prudence nécessaire, et plus encore, en évitant de toucher avec les semelles les rondins de bois sombres et lisses. Ce sera le seul passage un peu tricky de la descente.

Nous arrivons au-dessus de Frasnè di Fuori. Deux des quatre maisons ont été si magnifiquement arrangées que nous faisons un détour pour les admirer de plus près.

Nous croisons la trace du matin à Madrano et rentrons sur le même chemin à la maison, enchantés de notre journée.

Flore du jour
Soldanelle des Alpes - Soldanella Alpina
Soldanelle des Alpes – Soldanella Alpina
Soldanelle des Alpes - Soldanella Alpina
Soldanelle des Alpes – Soldanella Alpina
Pensée des Champs - Viola arvensis Murray
Pensée des Champs – Viola arvensis Murray
Pensée des Champs - Viola arvensis Murray
Pensée des Champs – Viola arvensis Murray
Etoile Jaune Commune - Gagea Lutea
Etoile Jaune Commune – Gagea Lutea
Orchis à Odeur de sureau - Dactylorhiza Sambucina
Orchis à Odeur de sureau – Dactylorhiza Sambucina
Itinéraire du jour

C’est ici et c’est chez Suisse Mobile.

Autoportraits du jour

Au Piano dei Sciüch.

Dans la descente.

Airolo - Tessin - Suisse

01 avril 2025

Changement d’ambiance par rapport aux billets précédents… La neige fond doucement. Nous savons qu’elle refera très certainement une apparition fin avril ou début mai. Aux alentours de Pâques. Elle attend toujours, perfide, que tous aient mis leurs roues d’été…

Les marches et les rails du funiculaire qui monte au Ritom. Au total 4261 marches que des coureurs affrontent une fois par an, lors de la course Stairways to Heaven. Le record masculin est de 25 minutes et 48 secondes alors qu’il a fallu à Viktoria Kreuzer 4 minutes et 15 secondes de plus. Chapeau Madame !

L’église d’Altanca.

Le village d’Altanca.

Le bâtiment La Madonnina où des frères de Stefano venaient en colonie de vacances.

Nous trouvons un sentier qui nous mène à Cresta di Sotto puis à Ronco. Commence alors la descente vers la vallée où nous arrivons près d’une passerelle qui enjambe le fleuve Tessin.

La chaleur est de retour. Nous nous arrêtons une fois de plus pour adapter nos vêtements à la température extérieure. Nous n’avons pas arrêté d’ajouter ou d’enlever des couches. Nous longeons le fleuve Tessin sur plus d’un kilomètre, pris entre le flanc de la montage et l’autoroute.

Itinéraire du jour

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Autoportraits du jour

Vers Cresta di Sotto.

Cresta di Sotto - Quinto - Tessin - Suisse

19 mars 2025

Nous quittons la maison sur le coup des 9 heures. Le temps que nous pouvons consacrer à la balade est court, car vers 14 heures nous devons partir pour Lugano. Il n’y a donc pas une seule minute à perdre.

Nous commençons par traverser le village avant de couper à travers champ, accompagnés de Fernanda, notre gentille voisine et de sa chienne Kayla, toute aussi gentille.

L’air est limpide et le ciel bleu sans nuage. Nous espérons, pour Kayla, que les parapentes resteront au sol. Nous rejoignons la route qui dessert le val Canaria. C’est une route carrossable qui permet aux propriétaires des chalets de la vallée d’y accéder facilement.

Mais pour l’heure, seules les motos neige parviennent à circuler tant la neige est présente, surtout à l’ombre.

Ce chalet n’a pas eu de chance. Personne n’en a voulu. Le toit s’est écroulé et de ce fait, selon l’usage, il ne pourra être restauré.

Le terrain du flanc ouest de la vallée, à certains endroits, n’est pas très stable. Ce chalet, par exemple, bien que magnifique, ne peut être vendu car le terrain sur lequel il est bâti se déplace. En témoignent une grosse fissure dans le mur et le bloc d’escalier qui est en train de se détacher de la maison. La porte bée, complètement désaxée.

Dommage, car d’ici, la vue est imprenable.

Arrivée à Monte.

Kayla monte la garde, tout en observant régulièrement le ciel.

Un coup d’œil sur la montre nous autorise à prolonger un peu la balade. Nous nous fixons pour objectif d’arriver à Foisc. Même sans raquettes, la marche est agréable car la neige est encore dure. Ce qui risque de ne pas être le cas pour le retour.

A Foisc, nous continuons vers Pàutan.

Nous nous arrêtons à une bifurcation de sentier. Une branche continue tout droit, vers le fond de la vallée, l’autre traverse le torrent et s’attaque à l’autre versant de la vallée. Ce sentier est d’ailleurs fermé depuis les grosses pluies de juillet 2024 suite à un éboulement de terrain.

Il n’y a plus qu’à rentrer.

Avant d’arriver à Monte, nous bifurquons sur la piste qui descend vers le fond du val Canaria.

Ce magnifique chalet ne trouve pas de preneur. Et pour cause… Il est sur la même ligne qu’un éboulement de terrain. Quel dommage !

En parlant d’éboulement de terrain, en voici un beau ! Fernanda nous dit qu’il a eu lieu il y a une vingtaine d’années. Un pan entier de la montagne s’est détaché. Vu du bas, l’éboulis est impressionnant.

Passage un peu délicat. A cet endroit, la route est recouverte de glaise.

Meilleur point de vue d’ici, pour se rendre compte de la masse de rochers qui a dévalé la montagne.

Et voici une autre perspective.

Nous rentrons à la maison tout seuls car Kayla a détecté une présence « ennemie » dans le ciel et est partie en courant, affolée. Sa maitresse suit ses errements sur son téléphone, grâce à la puce GPS intégrée à son collier. Nous les verrons arriver, saines et sauves, un peu plus tard, depuis la fenêtre du salon.

Itinéraire du jour

C’est ici et c’est chez Suisse Mobile.

Autoportraits du jour

Quelque part dans le val Canaria.

Avec notre guide, Fernanda.

Pas facile de faire tenir tranquille Kayla.

17 février 2025

Doudoune, bandeau et gants de mise…

Itinéraire du jour

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Autoportraits du jour

Entre les deux casernes.

02 février 2025

Température fraîche et vivifiante avec une jolie brise pour tempérer l’effort durant la montée au Motto Bartola.

Derniers rayons du soleil.

Itinéraire du jour

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Autoportraits du jour

Au-dessus du Motto Bartola.

23 janvier 2025

Beau ciel bleu et température clémente pour cette montée/descente au Motto Bartola.

Itinéraire du jour

Pas de tracé aujourd’hui.

Autoportraits du jour

Entre les deux casernes.

18 janvier 2025

Nous montons au Motto Bartola par la route du col du St Gothard, enneigée mais damée par les militaires. La descente se fait par la Tremola, qui est la seule route ouverte l’hiver permettant d’accéder à la caserne.

Nous sommes encore insouciants. Les tâches d’humidité ne feront leur apparition que dans quelques jours. Nous pensons naïvement profiter à fond, durant les mois à venir, de notre retraite.

Itinéraire du jour

Pas de tracé aujourd’hui.

Autoportraits du jour

Sur la Tremola.

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À propos de Marie-Catherine

Randonneuse, blogueuse et photographe amateur chez Two Swiss Hikers.

En phase de préparation de voyage, je m'occupe du choix voire de l'achat du matos et organise les bagages. Ma principale activité consiste à me réjouir des vacances qui arrivent ! Je deviens plus active au retour : il faut trier les photos (et des photos, il y en a...) et rédiger les billets de ce blog.

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