Résumés en style télégraphique mais illustrés de nos balades, brèves ou conséquentes, dans notre Jura et ailleurs.
04 Décembre 2021 – 21 novembre 2021 – 20 novembre 2021 – 13 novembre 2021 –07 novembre 2021 – 06 novembre 2021 – 31 octobre 2021 – 24 octobre 2021 – 23 octobre 2021 – 17 octobre 2021 – 16 octobre 2021 – 10 octobre 2021 – 09 octobre 2021 – 02 octobre 2021 – 25 septembre 2021 – 18 septembre 2021 – 12 septembre 2021
04 décembre 2021
Puisque vraisemblablement nous ne passerons pas Noël au Tessin (encore que la situation n’évolue pas forcément dans le bon sens), nous prenons un peu d’avance pour aller rencontrer la famille de Stefano. Et comme il fait beau en ce samedi, nous partons à pied de la maison pour le Monte San Salvatore.
Le Monte San Salvatore, c’est celui qui porte l’antenne.
Une classique. Enfin, quoique. Stefano a préparé un tracé qui monte au premier village puis part à gauche pour contourner le mamelon et arriver au sommet par derrière.
La descente dans la vallée se fait par un sentier balisé. Stefano me montre des restes de raccourcis qu’ils empruntaient, son frère et lui, pour aller à l’école et en revenir. Le peu de trace qui subsiste est envahi pour les ronces et les bambous.
Nous traversons la zone artisanale, passons sous l’autoroute et traversons le village de Grancia, coloré, aux rues étroites. Sur les perrons des bouteilles d’eau remplies. A quoi servent-elles ? A tenir les chats et les chiens éloignés et à éviter qu’ils fassent pipi. En tout cas c’est ce que j’ai lu ici : Ecco la vera ragione per cui tutti mettono delle bottiglie d’acqua fuori dalla porta. Moi qui naïvement pensais qu’elles étaient posées à l’attention des randonneurs assoiffés !
La montée vers Ronco / Paradiso se fait par des sentiers bétonnés agrémentés de marches. Ah oui, c’est vrai. Nous sommes au Tessin !
La maison, vue de l’autre côté de la vallée. Au milieu des vignes. Celle de la famille est celle de droite. Celle du milieu a été récemment vendue et est en pleine rénovation. Celle de gauche a été reconstruite sur une ruine par une entreprise italienne, actuelle propriétaire.
Après une belle traversée dans la forêt, nous arrivons à Pazzalo. Un vieux monsieur nous salue d’abord en allemand, puis continue en italien et nous indique le chemin à suivre pour arriver au sentier. Nous l’écoutons avec intérêt, même s’il ne nous apprend rien de ce que le GPS ne pourrait nous dire. Mais il est chou ! Il nous répétera par trois fois de faire très attention aux feuilles mortes accumulées qui cachent des pierres. Et de conclure : lorsque vous regardez le lac et Lugano, arrêtez-vous. Oui Monsieur, promis, répondons-nous en cœur.
Peu après le village, la gare intermédiaire du train à crémaillère.
Ici, tout le monde descend et change de train.
Le vieux monsieur avait raison. Le paysage est magnifique, offrant une belle vue sur le lac et la ville. Et des feuilles mortes recouvrent bien le sentier.
La vue est améliorée grâce aux branches nues des arbres.
Nous contournons la montagne et chaque virage nous fait prendre un peu de hauteur.
Il y a de tout : des cailloux, des racines, des marches, des pierres et… de la neige.
Il y a même un passage qui aurait pu être critique mais protégé par un joli mur de pierre. Ce n’est pas tant pour le randonneur. 400 mètres plus bas passe la voie de chemin de fer. Mais Stefano apprécie.
Arrêt à un point de vue, à 822 mètres.
Un avion fait de la voltige au-dessus du lac. Il enchaîne des loopings, des chandelles et des plongées en vrille. Je me rappelle avoir été voler avec mon grand frère qui pilotait un petit avion de tourisme. Au bout du 3ème décollage-atterrissage, je regrettais vraiment d’avoir insisté pour l’accompagner.
La neige tombée ces derniers jours s’est transformée en glace. Elle brille au soleil, bien lisse et transparente.
Le petit train vient d’arriver et des promeneurs chaussés avec des souliers de ville s’accrochent fermement aux barrières. Nous en voyons même un terminer sur les fesses. Comme je dis à Stefano, pour lui, c’est la double peine : ce n’est jamais très bon pour l’amour propre de tomber devant témoin et en plus, il y a la douleur. Il se relève péniblement, penaud, et lance en français : c’est déjà la deuxième fois.
Au sommet, une église et la fameuse antenne. En contrebas, la gare d’arrivée du train. Nous investissons un banc accroché au mur de l’église et pique-niquons. Le mur réverbère la chaleur du soleil et nous jouons aux lézards.
Nous sommes tout heureux de ne pas avoir à revenir par le sentier glacé. Celui de la descente est exposé plein sud et donc, nous espérons, bien dégagé.
L’église.
La gare et le restaurant attenant.
Cet itinéraire, nous le connaissons bien.
L’inscription « Jesus ti ama » peinte sur un rocher a été recouverte de peinture … dorée.
Un fois arrivées à Ciona, nous partons vers la piscine de Carona avant de nous enfoncer dans la forêt.
Une vieille fontaine.
Le sentier qui mène à l’église Madonna d’Ongero est en réalité une piste forestière carrossable.
C’est l’unique voie d’accès à Torello. Bien défoncée par endroit, il vaut mieux ne pas être pressé et avoir un bon 4×4.
Parvenus sur la route cantonale, nous longeons un petit torrent, La Roggia. A Cadepiano, nous admirons quelques crèches amoureusement construites par les habitants.
Une dernière grimpette nous ramène à la hauteur de la maison. Au moins, ce soir, nous aurons mérité notre pizza.
Itinéraire du jour
C’est ici et c’est chez Suisse Mobile.
Autoportraits du jour
Au point de vue, à 822 mètres.
Au même endroit.
Au sommet du Monte San Salvatore.
21 novembre 2021
4 heures. C’est le temps qu’a duré notre dîner. Le temps a filé si vite. A peine assis qu’il fallait déjà songer à se séparer. La conversation est allée bon train, mais nous avons beaucoup écouté. Monsieur K est un conteur né qui connaît la vallée comme sa poche pour y avoir toujours vécu. Il passionné par l’histoire de son village dont il est par ailleurs archiviste.
Revenus dans la chambre, Stefano décide même de changer l’itinéraire de la balade de demain pour aller voir une stèle dont nous a parlé Monsieur K, érigée en souvenir d’hommes et de femmes recrutés par les Services de Renseignements Suisses qui ont risqué leur vie pour passer des renseignements, voire des réfugiés, de la France à la Suisse.
Levés à 7h30, à 9h nous sommes en train de gratter une belle couche de givre qui est venue recouvrir les vitres de la voiture. 10 minutes plus tard, nous voici revenus sur le parking du téléski. Nous partons à pied, le long de la Route Neuve, qui traverse le village du Sentier et également l’Orbe. Côté gauche du pont, faisant face au Risoux, l’eau est si calme que les bâtiments et arbres alentours s’y reflètent parfaitement.
Il fait frisquet et le ciel est encore bleu, bien que des nuages d’altitude commencent à le voiler. Mais après une centaine de marche d’un escalier qui passe entre des maisons, allez comprendre, nous sommes bien réchauffés.
Au moment de rejoindre la route, ces trois arbres attirent mon regard.
Conformément aux indications de la carte, la route se transforme en sentier dès que nous dépassons une maison qui semble être la Maison d’initiation à l’Horlogerie.
Parvenus au sommet de cette petite côte, un panneau. Pour ceux qui vont dans l’autre sens. Suffisamment évocateur pour ne pas laisser de doutes. Nous rions du triangle défoncé et surtout des trois points d’interrogation flottants au dessus de la tête du cycliste.
Le nombre de refuges dans la forêt du Risoux n’est en nul point comparable à celui des forêts qui couvrent les deux versants des crêtes du Mont Tendre. Peut-être parce que, ici, la forêt est beaucoup plus dense et qu’il est plus facile de s’égarer ? Ou bien est-ce à cause de longues portions de sentier vallonnées où, après une dizaines de contours, le randonneur est passible de perdre son sens de l’orientation et ne plus savoir quelle vallée est où ? Hier, au dîner, avec Madame K, nous disions : se perdre ici ? Pas possible. Il suffit de descendre. Encore faut-il la trouver, la descente.
Notre premier refuge nécessite un petit détour mais nous ne voudrions le manquer sous aucun prétexte car nous ne le connaissons pas. Mais en réalité, ce n’est pas un refuge, puisque sa porte est fermée à clef. Et, de surcroît, il n’a point de nom.
Sa façade sud est protégée par de la tôle.
La zone de forêt dans laquelle nous évoluons s’appelle : Communs des Aubert. Un peu plus au sud, ce sont les Communs aux Piguet. Puis au nord, les Communs du Soliat. Des zones dont les ressources étaient gérées collectivement par une communauté.
Le sentier et la forêt qu’il parcourt nous ravissent. Les feuillus sont plus présents que de l’autre côté, permettant à la lumière de rentrer au travers des branches dénuées de feuillage.
Si le sol est recouvert de feuilles mortes par endroit, la mousse est omniprésente : épaisse, d’un joli vert vif, elle recouvre chaque détail du relief comme le ferait la neige.
A chaque fois que Stefano sort son GPS, les courbes de niveau apparaissent, telles des circonvolutions. Le sentier longe ou traverse de vieux murs de pierre sèche, tombés dans l’oubli. Pour beaucoup, ils ne forment plus que des amas verts de mousse galbant chaque pierre.
Le refuge de la Turque.
A environ un kilomètre à vol d’oiseau, un autre refuge, au nom similairement évocateur : le refuge de la Marocaine.
Contrairement au refuge de la Turque, feu Monsieur René Weibel, dans son livre Sur le chemin des refuges forestiers, nous fournit l’explication de Maurice Meylan quant au nom de ce refuge.
Le nom un peu exotique de ce refuge a une relation directe avec un voyage que fit le bûcheron Henri Conus au royaume chérifien il y a une bonne quarantaine d’années. Se laissant griser par les délices d’un pays aux senteurs fortes, aux couleurs très contrastées et habité par une population pleine de prévenances pour les visiteurs venus d’ailleurs, le seigneur du Poste-des-Mines fit la connaissance d’une ravissante beauté locale, qui lui témoigna les plus exquises attentions. Même pour un personnage rompu à de rudes conditions de travail, il n’était pas dans sa nature de dédaigner un intermède aussi providentiel. Pour lui ce fut comme une évasion au septième ciel !
Pour mieux comprendre l’enthousiasme de Monsieur Henri Conus, il convient de se documenter sur le bonhomme qui vécut seul, des années durant, hiver comme été au Poste des Mines. Pour cela, je vous engage à lire le document : Henri Conus, bûcheron (1914-1989).
Cinq cents mètres plus loin, nous sommes à la frontière, marquée par un mur qui, si l’on en croit la carte, commence à Vallorbe et et se termine un peu avant le lieu-dit La Roche Bernard. Environ 25 km à vol d’oiseau. Autant de mètres précieux à surveiller, en temps de paix comme en temps de guerre. Pas forcément par les mêmes protagonistes.
Nous longeons ainsi le mur jusqu’au refuge du Rendez-vous des Sages.
Je pense avoir déjà posté le texte affiché sur un des murs du refuge. Néanmoins, je n’hésite pas une seconde à le republier, pour saluer à nouveau le courage et l’abnégation de ces hommes et femmes, souvent restés anonymes.
C’est un peu après ici que nous nous résolvons à faire définitivement une entorse au parcours initialement prévu. Impossible de ne pas suivre le Chemin à Fred.
Si vous avez lu attentivement le texte du refuge des Sages, le nom de Fred Reymond est mentionné. Raconter l’histoire de ce grand Monsieur ne peut se faire en quelques lignes. A nouveau, je vous conseille d’écouter et de regarder cet excellent reportage, une discussion entre Jean-Philippe Rapp et Daniel Capt, à propos de Fred Reymond. C’est disponible ici, sur la télévision régionale de la Vallée de Joux et l’interview a pour titre : Daniel Capt – La mémoire de Fred Reymond.
Nous arrivons ainsi près de l’endroit de la boite métallique qui servait de stockage lors de l’échange des renseignements.
Bien sûr, cette boîte n’est pas originale. Ni le lieu car il est dit qu’elle était cachée entre les racines d’un sapin. Néanmoins, nous jubilons.
Un peu plus loin, une autre affichette qui relate une anecdote liée à des contrebandiers.
Le soleil a disparu depuis longtemps. Le brouillard s’est levé et la forêt s’est assombrie. Nous n’avons vu nulle trace de la stèle dont je parlais au début de ce billet. Nous avons croisé deux cyclistes à qui j’ai demandé. Pas familiers de la région, ils n’ont pu nous aider.
Nous arrivons à la croix de la Roche Champion. L’endroit est presque désert. Deux randonneurs, nouvellement arrivés dans la région, ne peuvent, eux non plus, nous renseigner quant à la stèle.
Un panneau, planté au bas de la croix, vante la vue sensée s’offrir aux randonneurs.
Nous, nous devinons, plus que nous voyons, le vide, à quelques mètres du panneau. Rien de plus.
Il est 13h30. Nous sommes au kilomètre 15 de notre randonnée. Nous sommes bredouilles. Il ne nous reste plus qu’à faire demi-tour. Si possible par un autre chemin.
Aujourd’hui, nous n’avons pas emporté de pique-nique et tant mieux car nous n’aurions su où nous arrêter. Il fait froid et humide.
Nous retraversons la frontière et retrouvons le marquage jaune familier. Notre rythme de marche s’est maintenant accéléré, d’une part pour nous réchauffer, et d’autre part car nous avons encore 15 km à parcourir pour rentrer.
Le silence nous entoure, troublé par le chant répétitif d’oiseaux et par nos chansons sans queue ni tête qui parlent de tout et de rien. Avec néanmoins un personnage clé, doté de deux longues oreilles. Nos couplets se composent de quatre phrases. Nous en chantons séparément soit un couplet entier, soit nous alternons une phrase chacun.
Notre pas reste vif. De ce fait, nous pouvons faire un aller-retour rapide au chalet Capt, celui-là même dans lequel a été réalisé l’interview précédemment cité. Nous y entrons, et visitons les lieux, parlant à voix basse.
De ce côté suisse de la frontière, le sentier ne longe pas le mur mais dessine une vague, s’en éloignant de deux cents à quatre cents mètres puis s’en rapprochant avant de s’en écarter à nouveau.
Ce qui, techniquement, n’est pas optimal, la ligne droite étant toujours le plus court chemin pour relier le point A au point B. De notre point de vue, l’avantage est d’allonger la balade, ce qui n’est pas pour nous déplaire.
Une dernière vague nous amène à l’entrée du chemin à Fred. Nous repassons par le Rendez-vous des Sages puis obliquons au sud, vers la villa Brun.
Les montées se raréfiant nous sortons nos doudounes. La mienne est sortie assez régulièrement. Nous imaginons entendre un soupir de soulagement de la part de celle de Stefano, confinée depuis des mois au fond du sac à dos.
Le refuge La Place à Fourneau.
Nous traversons la Grande Combe en suivant la route, route sur laquelle nous marchons depuis la frontière. Par fainéantise, nous n’irons même pas voir à quoi ressemble le chalet Chez le Grand David.
Après une longue ligne droite, nous arrivons au niveau des premières habitations, entre le lieu-dit Chez les Aubert et celui dit Piguet-Dessus.
Nous arrivons à la voiture à 17 heures, en suivant un chemin piéton, bordant l’Orbe d’un côté et les bâtiments d’un complexe sportif de l’autre. De bien belles infrastructures, rendues possibles très certainement par les nombreuses manufactures horlogères de la région.
Nous nous promettons de revenir prochainement, munis cette fois de plus d’indications quant à la localisation de la fameuse stèle. Stèle grâce à laquelle nous avons pu faire cette belle balade aujourd’hui. Merci Madame et Monsieur K !
Itinéraire du jour
C’est ici et c’est chez Suisse Mobile.
Autoportraits du jour
A Roche-Champion.
Au chalet Capt.
20 novembre 2021
Il y a quelques mois, nous avions reçu un gentil email d’un habitant du Sentier, un combier, nous félicitant pour nos articles et nos photos. Nous avions énormément apprécié ce petit mot. Encore plus, lorsque que, après quelques Googling du nom de son auteur, nous avions découvert que ce Monsieur, peintre à ses heures, est l’auteur et l’éditeur de plusieurs livres, en plus d’être une figure publique interviewée à moult reprises.
Au fil de nos échanges, nous avons pu faire « virtuellement » connaissance et avons décidé de dîner ensemble, à l’occasion.
Le weekend s’annonçant beau, la procrastination n’étant pas ma principale qualité, je propose à Stefano de passer le weekend dans la vallée de Joux. L’invitation est lancée et acceptée. Rendez-vous est pris pour samedi soir, à l’Hôtel de la Poste, à L’Orient, hôtel où nous passerons la nuit. Ce qui nous permettra d’explorer, le lendemain, une partie du Risoux.
Nous quittons la maison sur le tard, tout simplement parce que nous avons quelques heures de sommeil à rattraper. Quarante minutes plus tard, nous nous garons au parking du téléski, à 50 mètres de l’hôtel où nous dînerons et dormirons. La journée est magnifique.
Compte tenu du peu de temps que nous avons devant nous (moins de 6 heures), nous partons vers des lieux que nous connaissons, à savoir côté Mont Tendre.
La Trompette, le village Le Sentier, et au fond, le Risoux et sa forêt.
Si, à l’ombre, l’herbe est encore toute blanche de givre, la chaleur règne sur les zones ensoleillées et c’est en ayant bien chaud que nous arrivons au chalet Les Esserts.
Même si nous avons dû enjamber une clôture qui retenait quatre jolis chevaux de trait, le bétail n’étant pas là, nous en profitons pour aller au plus rapide, à travers les prés. Ce qui nous permet de contempler les chalets sous des angles inhabituels.
Le chalet du Chef.
Ces deux chalets, le chalet Les Esserts et le chalet du Chef, font partie du patrimoine de la Caisse de secours G.H. Piguet, tout comme les pâturages et les forêts avoisinantes. Cette caisse, comme son nom l’indique, à pour vocation
à secourir dans la région toute personne suisse domiciliée dans la commune, ainsi que toute personne étrangère domiciliée dans la commune, qui réside en Suisse au bénéfice d’une autorisation en vertu du droit fédéral depuis plus de dix ans et qui est domiciliée dans le Canton depuis plus de trois ans.
Quelle belle initiative !
Plutôt que de continuer vers la série de pièces, nous partons vers les flancs du Mont Tendre. A la sortie du pâturage, le couvert du Chef, où nous nous étions arrêtés, cet hiver, pour une pause déjeuner. Nous remarquons pour la première fois la « maigreur » du pâturage.
Parvenus aux Quatres Puits, je pointe du doigt le sommet du Mont Tendre mais Stefano coupe court rapidement à mon enthousiasme. Non, me dit-il. Nous n’aurons pas le temps d’y monter. Mais, mais, pourquoi, il semble si proche ! En tendant le bras, je pourrais le toucher. Stefano ne répond pas mais me montre son poignet. Je fais semblant de bouder mais rien n’y fait. Le temps n’est pas élastique. Je capitule.
La route qui mène au Petit Croset a été récemment refaite. Même si la surface, constituée de cailloux concassés et de terre, soigneusement tassée par des engins de chantier, semble dure comme du goudron, nous n’avons aucun doute : dans un ou deux hivers, avec les passages répétés du tracteur dont nous voyons régulièrement les traces, sa belle rectitude aura disparu.
Nous nous installons au Petit Croset pour la pause. A l’abri de l’air, avec le mur réverbérant la chaleur du soleil, la température est idéale.
Nous arrivons à L’Eglantier une demi-minute avant un groupe de quatre randonneurs qui cherche vraisemblablement un endroit où s’arrêter. De loin, ils ont repérés les baies rouges de l’églantier. Moi, je leur donne rendez-vous cet hiver (aux baies, pas aux randonneurs).
Nous poussons vers Le Grand Croset. Nous songeons un instant à aller dire bonjour à La Soldanelle mais le soleil est déjà trop bas.
Les volets de L’Anémone ont été changés et sont désormais du même bleu-roi que la porte. Très très bon choix de couleur. Au refuge du Bois Carré, un barbecue bat son plein. Garée devant, un 4×4 équipé pour un rallye dans le désert. Un pote au gars du chalet d’Etoy, sans doute.
Passées les Grandes Chaumilles, la brochette de chalets privés qui borde la route qui mène vers La Plateforme, Stefano part à travers le pré, en direction du nord. C’est qu’il nous faut redescendre vers L’Orient. Nous arrivons ainsi à la cabane du Bois Joli.
Puis, aux Petites Chaumilles.
Nous montons encore un peu et passons de l’autre côté. Nous atteignons le Grand Revers puis rejoignons la route du Maroc. Nous accélérons la descente en suivant un sentier qui traverser une forêt dont les troncs sont si bien alignés et régulièrement espacés que nous trouvons ça suspect.
Nous gagnons la voiture vers 17h. Le parking est à l’ombre et le froid pince. Nous décrottons néanmoins soigneusement les chaussures, que nous allégeons d’un bon kilo. Nous déplaçons la voiture dans la cours de l’hôtel et trinquons devant une bière en attendant que la chambre soit prête.
A 18h30, comme convenu, nous entrons dans la salle du restaurant. Les personnes avec qui nous avons rendez-vous sont en train de s’installer à la table. Et même si nous ne nous sommes jamais vu, nous nous reconnaissons immédiatement. Vive les rencontres virtuelles qui se matérialisent.
Itinéraire du jour
C’est ici et c’est chez Suisse Mobile.
Autoportraits du jour
Au Petit Croset.
13 novembre 2021
En arrivant près des Bioles, il se met à pleuviner. Mais il en faut plus pour nous faire rester dans la voiture.
Nous partons donc plein d’entrain, enfin surtout moi, car, généreuse comme je suis, j’ai transmis à Stefano mon rhume de la semaine passée.
Nous suivons tranquillement la route qui mène au Mont Roux, dont les abords ont été massacrés par des engins d’exploitation forestière. Des tas de branches entassées ont été laissés à l’abandon dans les sous-bois et aux abords du chemin. Un filet d’eau coule de la fontaine. C’est qu’ici, nous sommes sur les terres de Monsieur Lapin, aperçu en début d’année, courant vaillamment et fièrement dans la pente du pré, traversant la route avant d’aller se cacher sous une souche ou derrière un rocher.
Le chalet privé Le Mazot, juste à côté du Mont Roux.
Du pâturage du Mont Roux, nous passons à ceux des Fruitières de Nyon. Nous allons nous réfugier au chalet Derry, pour enfiler nos GoreTex car la pluie, timide jusqu’alors, prend de l’assurance.
Après le Haut-Mont, nous nous dirigeons vers Le Vermeilley où nous pensons nous arrêter pour le pique-nique. Mais un bruit de générateur diesel et deux voitures nous en font décider autrement. Nous guignons par deux larmiers (fenêtres étroites sur les faces nord des chalets permettant d’aérer la pièce où étaient stockés les fromages) observons un cuistot s’activant au fourneau, des croûtes au fromage prêtes à être enfournées. Miam.
Nous nous rabattons sur le refuge de la Bûcheronne.
Assis sur les marches, près de la porte, nous sommes à l’abri du vent et de l’eau.
C’est le jour du bois à la Grande Enne. Là aussi, le générateur toussote timidement, couvert par le rugissement des tronçonneuses.
En quittant La Bâme, Stefano me propose de suivre une vague trace de route qui s’enfonce dans la forêt.
Lorsque la trace se sépare en deux, nous suivons la mauvaise et devons revenir sur nos pas. Mis à part ce petit écart, il faudrait peu de travail pour en faire un vrai sentier. Nous arrivons sur la route qui monte des Orgères, en face du sentier qui descend vers la voiture, en passant par l’Eglise des Bioles.
C’est le jour rêvé pour la visiter.
L’Eglise des Bioles n’est en fait qu’une cavité rocheuse, dont le sol, en pente, interdit tout feu de camp ou velléité à y passer la nuit.
Retour à la voiture à peine 4 heures après l’avoir quittée.
Itinéraire du jour
C’est ici et c’est chez Suisse Mobile.
Autoportraits du jour
A La Bûcheronne.
07 novembre 2021
Garés au même endroit qu’hier, mais sans la rencontre fortuite avec Pascal, nous allons d’abord dire bonjour à Siméon, le messager.
Entre les taupinières et les saccages des sangliers, la marche n’est pas aisée.
Le chalet du Pré de Rolle.
Et son petit couvert. Doté maintenant de panneau solaire pour alimenter la pompe de la citerne.
Le chalet du Petit Pré de Rolle.
Ma forme s’étant améliorée depuis hier, Stefano me propose de pousser jusqu’à la Perroude du Vaud. Proposition acceptée avec enthousiasme. Il fait un petit peu plus chaud qu’hier, même si le ciel est légèrement voilé. La journée reste magnifique.
Les Echadex.
Le couvert du Pré Villars.
La Perroude du Vaud. Nouveauté depuis notre dernière visite : des gros troncs servant de sièges ou de tables et une table de pierre, montée sur des trépieds en béton.
Et ceci :
Nous nous installons sur la table, sous l’avant toit, pour notre pause déjeuner. Le soleil nous darde de ses rayons chauds, mais pas trop.
La Perroude de Marchissy.
Vous vous en doutez bien : nous ne sommes pas les seuls randonneurs dehors aujourd’hui. Résultat, le crêt de la Neuve est noir de monde.
Nous attendons patiemment mais vainement que le drapeau se libère. Dépités nous partons vers La Neuve.
Comme il est encore tôt, et plutôt que de remonter tout de suite vers la fontaine Valier, Stefano me propose un détour par Les Amburnex.
Juste avant d’arriver au chalet, nous croisons une dame et son chien. Elle nous demande d’où nous venons et nous annonce fièrement faire de « l’anti-tir de loup ». Sur un ton de confidence, elle nous assure que des snipers sont en place, prêt à abattre les loups. Nous rigolons dans nos barbes, discrètement.
Et c’est en commentant notre rencontre, rajoutant et brodant des détails quant aux snipers imaginaires, que nous arrivons à la fontaine Valier.
Nous parlons de tous ces complotistes, plus particulièrement de ceux qui croient dur comme fer que les traînées laissées par les avions ne sont pas dues à de la vapeur d’eau mais à des pulvérisations de produits chimiques destinées à nous asservir ou à nous contrôler. Les chem trails. Oui c’est vrai et ça existe. Pas les chem trails, voyons, les idiots !
Retour à la maison pour 17h, parfait pour me laisser le temps d’une belle sieste avant le repas du soir.
Itinéraire du jour
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Autoportraits du jour
A la Perroude du Vaud.
A la Perroude de Marchissy.
Au Crêt de la Neuve.
Avec Siméon, notre ami le messager.
06 novembre 2021
Courte balade pour cause de gros rhume, attrapé mercredi en traversant le Rhône, pas assez couverte tandis qu’un petit vent glacial et sournois me transperçait. Le souffle de la sorcière, dira Stefano, en soufflant bruyamment, tel le ferait la bouche édentée d’une harpie.
Mais il fait beau, grand beau même et surtout les crêtes du Jura sont blanches. Il nous faut aller voir si la blancheur est un simple poudrage ou non.
Alors que nous nous préparons au parking du Sapin à Siméon, une voiture se gare à côté de la nôtre. Nous n’y faisons pas attention jusqu’à ce que j’entende : « Tiens, mais c’est quelqu’un que je connais ! ». Je lève la tête. Pascal ! Un ancien collègue, amoureux des espaces et des bêtes sauvages. Il est avec Samuel, son fiston de 3 ans. Nous faisons un bout de chemin ensemble. Son fils est adorable, communicatif et drôle. Lorsque nous nous quittons, nous avons droit à un gros smack et un fist bump.
La Bûcheronne.
Voilà, j’avais parlé de neige et là voilà. Ce n’est pas du poudrage. C’est de la belle et vraie neige.
Le Malgré-Tout.
La montée vers les Monts de Bière Devant se fait au rythme d’un escargot équipé d’un turbo.
La mer de nuage recouvre le plateau. Le paysage est sublime.
Une fois n’est pas coutume, avant la première barre, nous décrétons l’heure du sandwich. Confortablement installés sur le banc du chalet, derrière le rideau des gouttelettes qui tombent du toit exposé au soleil, nous dégustons nos tranches de pain à la quinoa, qui entourent du jambon, du gruyère AOC de La Givrine et quelques feuilles de salade. Repas de rois.
Je mesure 10 cm de neige sur la table.
De devant, nous passons derrière.
C’est (presque) l’hiver !
Au sortir du pâturage des Monts de Bière Derrière.
Le couvert du Grand Cunay.
La montée au Grand Cunay se fait à la vitesse d’une limace équipée d’un turbo. Y’a du progrès. A condition que la limace soit plus rapide qu’un escargot. Ce dont je doute.
A mi-chemin. Les sapins sont encore givrés, côté nord.
La mer de nuage, le toit de la cabane du Cunay et la chaîne des Alpes. Tout à droite le Mont Blanc. Au centre, le Cervin.
Le Grand Cunay.
Et moi, qui fait semblant d’attendre.
Stefano calme mon envie de pousser jusqu’au Mont Tendre. Nous ferons demi-tour à Pierre à Coutiau.
Le Pré aux Biches.
Retour sur nos traces du matin, au Malgré-Tout.
Le couvert du Chalet Neuf.
La citerne du Couloir.
Stefano a été très clairvoyant. Je n’aurais pas pu faire plus. J’ai l’impression d’être passée sous un rouleau compresseur. Je me pose avec délice dans la voiture, le siège chauffant au maximum. Arrivée à la maison, et deux heures de sieste plus tard, je suis à peu près moi-même.
Itinéraire du jour
C’est ici et c’est chez Suisse Mobile.
Autoportraits du jour
Aux Monts de Bière Devant.
Toujours au même endroit.
Au Grand Cunay.
31 octobre 2021
Le récit de la balade arrive. Mais en deux mots : la pluie était annoncée pour tout le weekend. Cependant aujourd’hui, dimanche, un coup d’œil sur nos applications météo montre un temps sec à partir de 11 heures. Nous décidons de tenter notre chance, même si un épais brouillard recouvre le plateau.
Vu l’heure, nous partons pour La Dôle. La lumière devient plus vive au fur et à mesure que nous prenons de l’altitude. Puis, c’est la surprise : du ciel bleu.
L’atmosphère est simplement magique.
Le chalet de la combe du Faoug.
Notre dernière visite à La Baudichonne datant de fort longtemps, nous suivons la route pour y arriver. Nous fleurtons à deux ou trois reprises avec la frontière. Un vieux mur de pierre sèche, moussu à souhait, la marque. Avec, à ses angles, des bornes.
Et puisqu’il est presque 14h, nous nous installons sur la citerne pour la pause déjeuner.
Le sentier qui relie La Baudichonne à Potraux, sentier que nous n’avons emprunté qu’une ou deux fois, est très joli et varié.
Potraux.
Une vie passée à attendre !
A l’arrivée près du mur qui descend de la crête, c’est toujours une joie de retrouver La Dôle. Il semble d’ailleurs que les travaux soient terminés.
Initialement, nous voulions monter en suivant la falaise mais le vent violent nous fait renoncer.
Sans les barrières plastiques oranges, c’est quand même mieux !
Nous nous abritons du vent quelques minutes contre le mur nord d’un bâtiment pour ajouter une couche en prévision de la descente. Descente que je propose de faire par La Barillette, puis la route forestière qui descend jusqu’à Bonmont.
Evidemment, envoi d’une photo de la croix du col de Porte au frère franciscain de Stefano. Puis à sa sœur. C’est notre petit coucou habituel de lorsque nous allons à La Dôle. Chacun des sommets que nous fréquentons régulièrement possède sa photo de prédilection : point géodésique du Mont Tendre, croix du crêt de la Neuve, boule de La Dôle ou ici, au col de Porte.
Lors de notre dernier passage, il y a 4 semaines, alors que nous étions au chalet des Apprentis, nous avions vu un groupe partir sur un sentier que nous ne connaissions pas. Nous avions supputé que ce sentier arrivait directement à la cabane du Ski-Club de Nyon.
Cabane que voilà, que le mot cabane ne décrit pas vraiment.
C’est cossu et fraîchement entretenu, odeur de verni à l’appui.
Nous décidons de tenter ce nouvel itinéraire pour descendre. Bien nous en prend car, d’une part le sentier est joli, étroit à souhait mais bien marqué, et d’autre part, car nous croisons un troupeau de chamois.
Nous en comptons une trentaine. Des jeunes, pour la plupart.
En arrivant au chalet des Apprentis, Stefano regarde l’heure.
Le verdict tombe : nous n’avons pas le temps de pousser jusqu’à l’antenne pour redescendre par la piste. Il nous faut nous dépêcher et aller au plus direct, si nous voulons rentrer avec la nuit.
Nous rejoignons donc le sentier officiel, celui-qui descend tout droit vers Bonmont. Ce qui ne nous épargnera pas de terminer à la frontale, pour mon plus grand plaisir. Arrivée à la voiture à 18h02, alors qu’il fait nuit noire. Oui, cette nuit, nous sommes passés à l’heure d’hiver. Il faut que nous nous y ajustions.
Itinéraire du jour
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Autoportraits du jour
A La Baudichonne.
Au dessus de Potraux. Stefano a une mission cette semaine : se faire couper les cheveux !
A La Dôle. Ca faisait longtemps !
A la croix du col de Porte.
24 octobre 2021
Garés au Pré Nouveau, nous restons sur la route pour aller admirer La Combe au Roc dans la lumière du matin.
C’était sans compter un arbre, majestueux certes, mais dont l’ombre s’étale sur la route et sur une partie du chalet.
La lumière est parfaite et la forêt est un concentré de couleurs incroyables.
Le chalet Les Bioles est lui bien dégagé.
Au pied de la montée vers l’Eglise des Biolles, nous partons à gauche, par la route forestière puis le sentier qui traverse la Combe Froide. La Combe Froide jouxte le pré où se situe Le Vermeilley. Le pâturage est en très mauvais état, envahi par les orties, les sapelets et autres mauvaises herbes envahissantes et impropres à la consommation par le bétail.
Nous nous demandons si le problème technique l’ayant empêché d’ouvrir durant l’hiver passé a été résolu.
Au loin, le Mont Pelé et le Mont Sâla.
Stefano part à travers champ, sur un sentier qui n’en est pas un, en direction de la Combe Gelée. Jusqu’à quelques semaines, le sentier était une vague trace, fréquentée par quelques randonneurs – fins connaisseurs comme nous – et de la faune. Aujourd’hui, le sentier n’est plus que deux énormes ornières, boueuses à souhait, où par endroit l’eau stagne et y stagnera tout l’hiver. Des amas de branchage sont abandonnées, sans parler des troncs laissés ici et là, au petit bonheur la chance. La Combe Gelée n’est plus que l’ombre d’elle même, moitié mikado, moitié champ de bataille. Si rien n’est fait (et nous avons bien peur que rien ne soit fait), il faudra au moins 20 ans (en étant optimiste) pour qu’elle retrouve son âme.
Le 9 octobre dernier, j’écrivais que les travaux de réfection de la toiture du chalet du Croue étaient au point mort. Faux. Le toit est quasiment terminé.
Nous arrivons au Crêt des Danses par derrière, pour éviter la montée courte mais assassine. Car nos ventres sont vides et crient famine.
Même si, ce même 9 octobre, nous étions montés au Noirmont des Français par la bergerie, nous décidons de faire de même. Impossible de résister à la beauté du paysage.
Mais pour l’heure il nous faut descendre de notre perchoir, avec, au passage, un magnifique panorama sur le lac des Rousses.
Près de la jonction des sentiers dont un par vers La Bourbe, un remonte vers le chalet du Croue tandis que l’autre part vers le Noirmont des Français par la crête.
Au fond, le crêt des Danses. A droite, la tourbière.
J’avais oublié qu’une partie de la bergerie reste ouverte aux randonneurs, placées sous leur sauvegarde. C’est rustique mais, en cas de pépin, ce refuge peut sauver des vies.
La bergerie. Avec son joli toit tavillonné.
La montée n’est qu’une broutille.
Puisque que nous avons le temps (il est juste 14h passé), nous tentons un itinéraire non balisé qui nous permet de rejoindre l’Arzière sans passer par le Noirmont côté suisse. Partis en freestyle, nous arrivons dans la Combe aux Tassons et trouvons un vague sentier que nous jugeons tracé par le bétail. Jusqu’à ce qu’un marquage artisanal vienne prouver le contraire. Nous affabulons alors sur un marquage plus personnalisé et hésitons entre un pochoir où serait marqué TSH ou JD (Jura Découverte) ou… je ne sais plus. C’est bon de divaguer.
L’Arzière.
Nous remontons vers la cabane du CAS où les volets ouverts attestent d’une présence.
La route goudronnée qui monte depuis La Givrine ressemble à la promenade des Anglais en plein été. Bon j’exagère un tout petit peu. Au bout du troisième groupe qui ne répond pas à notre salut, nous nous mettons en mode boudeur et ignorons les autres.
La Genolière, si rarement photographiée.
Le Haut Mont vu de loin car « taché » par deux randonneuses assises dont les voix résonneront dans nos oreilles fort longtemps.
La cabane de Rochefort, que le gardien du weekend est en train de quitter, après avoir vendu tous les gâteaux et toute la soupe.
Sur la piste qui descend vers le chalet Derry, une Range Rover s’essaye à la conduite extrême.
Les Fruitières de Nyon ou le chalet Devant.
Le Mont Roux dans la belle lumière du soir, alors que nos ombres s’allongent à l’infini, projetant au sol une image d’extraterrestre à la tête minuscule.
Retour à la voiture par le pré Chaumé, au terme d’une très très belle balade en boucle parfaite.
Itinéraire du jour
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Autoportraits du jour
Au crêt des Danses.
Pareil.
A la cabane de Rochefort.
23 octobre 2021
Départ depuis le parking Sous la Roche, sur la route du Marchairuz. L’objectif est simple : pousser jusqu’au pré de Mollens, peut-être jusqu’à la grotte à Chenuz, petit coucou au Mont Tendre et à la cabane du Rocher. Nous verrons bien si l’humeur du moment nous fait dévier ou non de l’itinéraire prévu.
Et comme vous pouvez le voir, il fait beau. GRAND beau même. Pas un seul petit nuage.
Nous faisons un petit détour par La Bûcheronne ce qui nous permet d’arriver au couvert de la Foirausaz par la route qui vient de Bière, fait rarissime,
Le bétail ayant délaissé les lieux, nous pouvons désormais cheminer par les prés. C’est ainsi que nous arrivons près de La Foirausaz, d’où s’échappe de la musique folklorique aux sons d’accordéon.
Et c’est toujours par le pré que nous rejoignons le chalet du Pré de St-Livres.
Une montée plus tard, dans les sapins, juste au dessus du chalet du Pré de St-Livres, et nous voilà au chalet privé Le Petit Pré.
Si La Correntine est déserte, le chalet du ski-club de Bière est lui ouvert.
Nous longeons le mur qui arrive au somme du crêt de Mondisé.
La Réserve, petit chalet privé qui, après de grosses coupes d’arbre, est visible depuis le mur.
L’odeur du bois brûlé et des effluves de BBQ viennent nous chatouiller les narines alors que nous sommes encore dans la forêt, en train de descendre vers le pré de Ballens. Le Palace Piguet est ouvert et un F150 kité garé devant.
Le chalet de M’sieur Claude n’est pas plus neuf que l’année passée ou que l’année d’avant et si rénovations il y eu, elles sont très très discrètes.
Nous attrapons le sentier des cœurs rouges après le chalet du pré de Ballens. Une nouvelle couche de peinture rouge en rend certains encore plus éclatants. D’autres ont peut-être été ajouté. C’est le sentier des amoureux, aimons-nous à dire.
Nous l’abandonnons alors qu’il revient vers la cabane des Yarpes pour monter vers la jolie citerne de pierre sèche. C’est là que nous nous arrêtons pour la pause déjeuner.
Toujours pas un nuage dans le ciel.
Stefano hésite par deux fois à monter directement dans la forêt avant d’arriver au chalet Neuf du Mont Tendre. Mais il renonce, préférant la sécurité de sentier balisé. C’est vrai que par là, les trous sont légion.
Nous croisons Vanessa, une traileuse que nous fréquentions au fitness, dans une autre vie. Elle est toujours au top de sa forme. La buvette est fermée, nous épargnons le teuf-teuf du moteur du générateur. L’air est pur et le restera jusqu’au printemps prochain.
Le sommet du Mont Tendre est toujours une destination très prisée, surtout par ces belles journées d’automne. Tous les publics sont représentés.
Et c’est ici (comme beaucoup de fois d’ailleurs) que nous amorçons le retour.
D’abord par le couvert du Mont Tendre où un engin de terrassement a élargi à outrance le sentier, le massacrant à coup de chenillette, arrachant l’herbe et faisant encore plus ressortir les cailloux. Déjà qu’ici les vaches ne sont pas gâtées.
Le massacre continue jusqu’aux Rochettes. Les travaux sont encore en cours, vraisemblablement pour faire passer une canalisation.
Petit arrêt à la cabane du Rocher. Pour l’instant, nous sommes assez fidèles au tracé prévu.
Petite pensée pour Dwight Peck, cet américain qui a vécu longtemps en Suisse, apprécié les balades dans le Jura et est retourné aux USA pour sa retraite. Retour qu’il regrette encore. Il appelle cet arbre the ugliest tree of the Jura.
Au moment de retrouver la route, entre le Petit Cunay et la cabane du CAS, nous croisons Romain et son dalmatien. Romain, c’est lui qui aménage et entretient amoureusement la cabane du Rocher, coupant le bois, ajoutant un minuteur éviter que la batterie ne se vide su quelqu’un oublie d’éteindre, et ayant laissé une trousse de premier secours. Nous papotons jusqu’à ce que le soleil se cache et que le froid nous fasse frissonner.
Le couvert du Grand Cunay.
Nous montons puis descendons au pas de course vers les Monts de Bière Derrière avant de grimper à ceux du devant. Car il faut bien mériter les hamburgers du soir.
Le sentier puis la route nous ramène au couvert de la Foirausaz et bientôt nous sommes à la voiture. La boucle est bouclée.
Itinéraire du jour
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Autoportraits du jour
A la pause de midi. Près d’une jolie citerne de pierre sèche.
Au Mont Tendre. Une fois de plus ! Enfin, au couvert du Mont Tendre, pour être précise !
Et là, c’est bien au Mont Tendre.
17 octobre 2021
Nous nous arrêtons sur le parking de Petra Felix, du côté gauche en allant vers la vallée de Joux. Il est à l’ombre, le sol est encore gelé, et c’est prestement que nous nous préparons, n’exposant nos mains au froid que lorsque c’est absolument nécessaire (comme pour lacer les chaussures par exemple). Je regarde avec envie le parking d’en face, baigné par les rayons du soleil qui forcément réchauffent un peu l’atmosphère. Gants et bandeaux sur les oreilles sont de mises.
Nous ne sommes pas fans de la buvette Les Croisettes mais il faut reconnaître que, question marketing, ils savent « y » faire (c’est mon côté haut savoyard qui reprend le dessus).
Je ne sais pas qu’elles étaient les intentions initiales de Stefano mais il me regarde, regarde le parking ensoleillé et me dit : « tu sais quoi, faisons comme tous les autres. Partons vers le soleil ». Et c’est ainsi que nous nous retrouvons sur le sentier en direction du sommet de la Dent de Vaulion.
Je suis toute étonnée d’arriver si rapidement à l’entrée du pâturage. C’est vrai que, le froid aidant, nous avons maintenu un bon rythme, papotant sans arrêt.
Le bétail se prélasse au soleil.
Moins de 45 minutes après avoir quitté la voiture, nous voici au sommet.
Et maintenant ? Stefano pointe du doigt le nord-est et m’annonce que nous allons partir en terre inconnue. Ce qui me fait dire qu’il avait, quand même, une petite idée de l’itinéraire du jour.
Nous voici donc dans la descente en direction de lieux-dits inconnus.
Ce petit bout de pré, hérissé de rochers bien alignés, me fait penser à une section du sentier pour monter au Suchet. Suchet qui est bien visible sur cette photo : en partant de la gauche, à droite de la seconde pointe de sapin.
L’antenne, qui n’est pas « encore » une antenne 5G. Lire à ce propos le joli poisson d’avril 2019 paru dans la Feuille d’avis de la Vallée de Joux.
La descente se fait par un sentier étroit, qui frôle par moment le bord de la crête, surplombant une pente quasi verticale.
En contrebas de la Roche à l’Aigle, qui ne peut pas être ralliée directement depuis le sentier, le terrain s’aplanit.
Vers la Roche à l’Aigle.
Le sentier devient plus large et nous croisons bon nombre de familles, souvent accompagnées de jeunes enfants.
Nous faisons une petite incursion de l’autre côté de la crête, côté Vallorbe, mais ne trouvant rien d’intéressant, nous revenons sur nos pas.
Très joli petit chalet privé La Mâche, dans le pâturage du même nom.
Nous sommes sur le sentier des Crêtes, haut lieu de passage, fréquenté par moult randonneurs suisses-allemands.
Le chalet d’alpage La Mâche.
Rencontré au sommet de la Dent de Vaulion, un vététiste haletant nous avons conseillé d’aller vers le lieu-dit Sur Grati. Tout conseil étant bon à prendre, ce fameux Sur Grati est notre prochain but.
Le même chalet d’alpage La Mâche.
Les options ne manquent pas.
Petit détour curieux par un joli refuge, non loin du lieu Le Plâne, dont la pièce maîtresse est une ferme immense aux multiples dépendances.
Hum pas très naturel, l’alignement de ces arbres…
Les falaises du Mont d’Or vues depuis Sur Grati.
Car nous y sommes, à Sur Grati. Un chalet d’alpage qui aurait pu être joli sans tout ce cheni. Mais bon, ça c’est le côté caché.
Le côté exposé est un peu plus propre en ordre.
Le sentier suit la clôture, en direction d’une autre antenne.
Celle-ci est toute étroite et ressemble a un sapin de Noël, à cause de câbles tendus, ornés de plastique orange, afin de tenir à distance tout objet volant et le prévenir du danger.
Le chalet Premier.
Côté cour.
Une seconde antenne (ou une troisième si l’on compte celle de la Dent de Vaulion) se profile à l’horizon.
Sur ces panneaux, des noms encore très peu familiers.
Le couvert du chalet Premier.
La voilà !
Nous obliquons vers la droite pour rejoindre la route des Auges. Ce faisant, nous entamons le retour.
Nous trouvons un joli rocher au soleil, qui ressemble très fortement à un bloc erratique, bien plat, bien lisse, idéal pour notre pause sandwich.
Nous rentrons dans la forêt, à l’ombre, et la fraîcheur nous rattrape.
Le chalet Suchaud. J’avais lu Suchard, comme le chocolat, mais non. Déception.
Il faudrait bien que nous arrêtions de descendre… Nous sommes à plus ou moins 1’000 mètres et la voiture et à 1’150 mètres. La Dent de Vaulion culmine, elle, à 1’483 mètres.
Mon souhait devient brusquement réalité lorsque nous trouvons un sentier balisé d’une pastille rouge qui nous ramène brusquement en altitude.
C’est brusque et brutal, avec un passage compatible avec Le Tessin, marches à l’appui.
Ce sentier nous reconduit au lieu Le Plâne. Je reste silencieuse un long moment, mordant mes lèvres pour empêcher que mes halètements ne résonnent dans la montagne, provoquant un mouvement de panique chez les randonneurs alentours pouvant aisément s’imaginer le retour de l’ours. Lorsque mon cœur redescend à sa place (il était arrivé au bord des lèvres), je trouve que la proposition de Stefano de revenir à la voiture par le sommet de la Dent de Vaulion est une très bonne idée.
Nous voici à La Mâche.
La montée vers la Dent de Vaulion par ce sentier est une première.
Vallorbe, et, un peu plus loin, Ballaigues.
Le sommet de la Dent de Vaulion ressemble aux quais du Mont Blanc lors des fêtes de Genève. Burqas en moins. Petite explication pour ceux qui n’ont jamais fréquenté Genève en cette période : c’est une destination très prisée par les riches saoudiens et leur famille.
Le parking du restaurant est plein, des voitures attendant patiemment que des places se libèrent. La recette du jour doit être confortable.
Nous dévions du sentier pour trouver un semblant de calme car il y a encore beaucoup de personne qui marchent vers le sommet. Le tracé du jour n’est pas une belle boucle mais nous sommes ravis d’avoir découvert de nouveaux espaces.
Itinéraire du jour
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Autoportraits du jour
A la Dent de Vaulion.
16 octobre 2021
Aujourd’hui, nous partons du parking de la Grande Rolat. La journée s’annonce magnifique.
Nous démarrons au pas de course car il fait froid, si froid que, à l’ombre, l’herbe et les premières feuilles mortes jonchant le sol sont blanches de givre.
La preuve (en premier plan, ci-dessous).
Nous restons loin du couvert de la Sèche de Gimel car Stefano le « garde » pour le retour.
Nous continuons donc dans la combe, vers le chalet de la Sèche des Amburnex.
Nous contournons le bois du Milieu et arrivons aux Trois Chalets. Voici « le » seul chalet. Les autres ne sont que légende.
Nous faisons un crochet par la cabane de l’Ecureil car deux voitures garées à proximité des Trois Chalets ont trahi une présence. Effectivement, un monsieur s’affaire à démonter la barrière en prévision de l’hiver. C’est le même monsieur rencontré il y a quelques années et qui nous avait raconté l’histoire de ce Monsieur Jacob, un juif égaré et blessé fuyant la France durant la seconde guerre mondiale et qui était arrivé épuisé à la cabane. Soigné, un réseau de passeur l’avait mis en sécurité en Suisse. Il y a quelques années, des retrouvailles avaient été organisées, ici même, à la cabane.
Le pré de fauche des Trois Chalets.
Toujours les Trois Chalets, en descendant vers le pré aux Veaux.
C’est le dernier jour d’ouverture de la buvette du pré aux Veaux et il y a foule. Nous passons donc tout droit vers la Rionde Dessus.
Nous marchons hors sentier et le passage de la clôture du pâturage de la Rionde Dessus requiert un peu d’inventivité.
Nous retrouvons une route forestière qui nous amène vers le sentier qui monte vers Le Couchant.
Ah, cette combe des Bégnines !
Malgré une Prius garée devant Le Couchant, il n’y a personne. Nous investissons le devant de l’étable et nous y installons pour le pique-nique.
Stefano profite de la belle lumière d’automne.
Nous suivons la route qui mène au chalet des Bégnines.
Alors que nous arrivons près du chalet des Bégnines, nous remarquons que le chalet Le Fossile est ouvert. Je me remémore alors la silhouette courbée aperçue en contrebas, dans la combe, montant lentement, une canne à la main. Nous attendons. La silhouette, un vieil homme portant un cabas rouge, traverse la route et se dirige vers le chalet. Nous allons alors vers lui pour lui demander de ses nouvelles. La semaine passée, nous l’avions vu à l’intérieur du chalet mais il n’avait pas entendu nos salutations. Malgré son grand âge (90 ans à la fin du mois), il est tout guilleret et nous fait admirer le contenu de son cabas : de beaux cèpes, petits mais très élégants. Il nous dit que son épouse est décédée d’un arrêt cardiaque il y a un an et demi environ. Et qu’il est tout seul : pas d’enfant, plus de famille. « J’ai enterré 33 membres de ma famille », nous dit-il. « Mon père à 10 ans, puis ma sœur à 16 ans. » Il nous raconte qu’il y a quinze jours, il a bien cru que le toit du chalet allait s’envoler lorsqu’un gros coup de vent en provenance de la combe s’est engouffré sous l’avant-toi. « Je suis allé me réfugier dans la voiture en attendant que ça passe ». Il nous propose une boisson mais nous devons refuser : nous n’avons pas le temps. Nous lui promettons de nous arrêter plus longuement la prochaine fois. Nous repartons, un peu tristes de le savoir si seul.
Le petit chalet Le Fossile.
Le mur de séparation entre le pâturage Les Bégnines et celui de la Petite Chaux.
La Petite Chaux.
Golden hours à la Place d’Armes.
Bon, et maintenant ? Direction le chalet à Roch Dessus.
Où des travaux de terrassement ont été effectués, en témoigne les deux ornières profondes qui marquent maintenant la piste.
Le Ranch de la Pierre à Lièvre est lui aussi ouvert. Nous saluons cordialement les propriétaires, attablés à l’ombre d’un parasol rouge assorti aux volets du chalet. Lui prépare un bouquet de chardon à poser dans une vieille cafetière en métal émaillé. Elle nous propose de nous asseoir un moment avec eux, un café à la clé. Faisant fi du timing, nous acceptons et passons ainsi un joli moment en leur compagnie. Jusqu’à ce que le soleil disparaisse derrière les cimes des sapins, faisant drastiquement baisser la température. C’est l’heure de partir.
Nous allons admirer l’inscription soigneusement repeinte, année après année, qui rappelle qu’un lièvre a été occis sur cette pierre par le dénommé Edouard Piguet.
Avec, cette année, une nouveauté. L’auteur de l’oeuvre, un grand sourire aux lèvres, s’inquiète de savoir si le lapin est reconnaissable et attend notre verdict. Il est parfait, votre lièvre, le rassurons-nous !
Nous filons au pas de course vers la Pierre à Ecusson, qu’aucun graffiti, ni à l’intérieur, ni à l’extérieur, n’est venu défigurer.
Une odeur de bois vert brûlé vient chatouiller nos narines alors que nous arrivons non loin du refuge de La Joratte.
Promesse tenue : nous voici au couvert de la Sèche de Gimel. La lumière est parfaite.
En route vers le dernière tronçon de la balade, le retour à la voiture.
Avec un micro arrêt à L’Intercommunal, qui, lui aussi, un jour, aura sans doute droit à un ravalement de façade.
Itinéraire du jour
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Autoportraits du jour
Au chalet du Couchant.
A Pierre à Ecusson.
Au couvert de la Sèche de Gimel.
10 octobre 2021
Le récit de la balade arrive.
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Autoportraits du jour
A La Blondinette.
Au Mont Tendre (une fois de plus !).
09 octobre 2021
La météo est mi-figue mi-raisin et les sentiers bien détrempés. Garés au parking de La Bassine, nous filons vers Les Pralets.
Sans surprise, les Pralets sont déserts, le panneau près du parking annonçait d’ailleurs « Buvette fermée ».
Nous coupons à travers champs vers notre sentier secret et quelques minutes plus tard nous voici sur le « faux » Mont Pelé. Ah, les grimpettes du Tessin adoucissent toutes les grimpades du Jura et les rabaissent au rang de pipi de chat. Au centre, un cytise qui n’a pas fleuri au printemps, faute à la météo capricieuse.
Vers le chalet du Croue, le ciel commence à bleuir.
Les travaux de réfection du toit semblent au point mort.
Espérant que Paulo le berger soit rentré chez lui et donc que le troupeau de moutons soit retourné d’où il vient, nous descendons vers le creux du Croue. Des aboiements et des tintements de clochette nous font déchanter. Mais les brebis et les chiens, enfermés dans un enclos en contrebas du crêt des Danses, ne nous causent aucun tracas.
Nous ne résistons pas à un petit crochet par le Noirmont des Français, même s’il nous faut dévier de l’itinéraire prévu. Nous décidons d’aller par le creux et la bergerie et de revenir par la crête.
A la bergerie, nous avons l’agréable surprise de trouver Paulo entouré d’amis et de ses chiens. Les brebis redescendent dans 3 jours et lui quitte la région le jour suivant. Même s’il nous dit avec véhémence qu’il ne reviendra pas l’année prochaine, nous lui disons « à bientôt ».
Une des plus belles vue du Jura : la bergerie et le creux du Croue.
A la croix du Noirmont des Français, nous trouvons une jeune femme fort sympathique, lilloise d’origine et arrivée récemment à Lons le Saulnier.
Elle profite de l’offre locale et nous demande quelques tuyaux que nous sommes ravis de lui donner. De fil en aiguille, nous descendons la crête ensemble. Le sentier est boueux et glissant à souhait. Nous la laissons redescendre à La Bourbe et nous partons vers La Baragne Haute.
Mais d’abord, le chalet La Baragne, au bas du crêt des Danses.
Puis, la Baragne Haute.
La port du chalet à Quatre Pans est ouverte aux quatre vents. Nous la fermons soigneusement. Déjà qu’il est en piteux état.
Nous dédaignons le sentier qui remonte vers le creux à la Neige et continuons vers Les Loges afin de pouvoir remonter par le sentier de la Vierge des Bégnines.
Nous y trouvons d’ailleurs quelques myrtilles bien grosses et mures à point.
Devant Le Couchant, une voiture. Alors que nous nous approchons, la porte s’ouvre et Claudy nous salue et nous invite à rentrer. Bon timing, il part le mercredi suivant. Les vaches, elles, sont déjà en bas. Il lui reste quelques fils à détacher et des portails à ouvrir. Devant un café bien chaud, nous papotons de choses et d’autres. Le temps file. Nous devons nous arracher à la douce chaleur qui règne dans la cuisine. C’est au pas de course, voire même en courant que nous regagnons la voiture, ravis de nos rencontres du jours : Paulo, Claudy, et cette sympathique fille de Lons le Saulnier.
Itinéraire du jour
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Autoportraits du jour
A la Baragne Haute.
02 octobre 2021
Balade autour de La Dôle à l’itinéraire classique.
Nous partons de St-Cergue, des Cheseaux, en direction de la Point de Fin Château.
Le chalet de Cuvaloup.
Dans la forêt, alors que Stefano fait un petit détour pour adoucir la pente, un chamois nous observe.
Non, il n’est pas empaillé.
La Pointe de Fin Château.
Itinéraire du jour
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A La Point de Fin Château.
A La Dôle.
25 septembre 2021
Nous laissons la voiture à un endroit inhabituel, à l’entrée de la route forestière qui va au pré Nouveau.
Un peu plus loin, le joli abri dans lequel sont allongées plusieurs vaches. D’autres profitent des derniers beaux jours avant le foin des étables.
Les températures sont douces et le soleil arrive tout doucement.
Le Mont Roux.
Même s’il est encore un peu tôt, les gentilles gardiennes de la cabane Rochefort se font un plaisir de nous servir un jus de pomme.
Nous rejoignons la route vers le Haut-Mont, passons près de La Genolière, pour arriver à la cabane du Carroz où un groupe de personne s’affaire à la poutser.
L’Arzière.
Arrivés au chalet du Croue, nous poussons jusqu’au sommet du Mont Pelé (le vrai) avant de redescendre par la Combe Gelée.
A la Grande Enne, la porte du camion a enfin été fermée, masquant ainsi le cheni accumulé à l’intérieur.
Dernier chalet de la balade : Les Bioles.
Itinéraire du jour
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Autoportraits du jour
Au Mont Pelé (le vrai !).
18 septembre 2021
Petite balade tranquille au départ du groupement forestier de la Serine.
Ces temps-ci, je suis en mode « pas de gaspillage de pixels ». Donc je laisse Stefano travailler.
Nous partons directement dans la montée histoire de chauffer les machines et aussi de nous rappeler de nos belles vacances au Tessin.
La Pouilleuse.
Stefano a pour idée de rejoindre la route qui monte de Bassins. Bassins est inaccessible en ce moment, pour cause de travaux. La route la plus directe est tout simplement fermée et la déviation occasionne un énorme détour.
C’est donc pour cela que, arrivés à La Pouilleuse, nous continuons vers l’ouest. Une fois sur la route, nous descendons vers Le Bugnonet.
De là, nous traversons le bois du Ministre et faisons un petit détour par l' »ouvrage militaire », ainsi dénommé sur un panneau jaune de Suisse Rando.
Le Crot.
A La Perroude de Vaud, les vaches sont agglutinées à l’entrée du sentier. Il y a là des vaches allaitantes et leurs petits veaux. Et au milieu de tout ce petite monde, un taureau bien costaud musarde d’une vache à l’autre. Nous décidons donc de continuer par la route.
Ce qui nous permet d’arriver à La Neuve par une itinéraire que nous empruntons peu souvent.
Quelques minutes plus tard, nous sommes au crêt de la Neuve.
D’abord diffuse, nous entendons maintenant très distinctement de la musique. Et des basses. Pas très loin. Style rave party sauvage. Curieux, nous décidons d’aller voir. Dans le pré immédiatement en contrebas, une dame est assise et deux fillettes, d’une dizaine d’année, tournent en rond, en chantant, scandant le rythme avec des claquements de doigts. Nous tendons l’oreille. La dame nous dit qu’elles chantent une chanson apprise par une amie aux scouts et leurs demande de la reprendre depuis le début pour nous. Elles s’exécutent avec plaisir, sans aucune gêne, très détendues. C’est l’histoire d’une mandarine qui, allant danser, rencontre un citron qui a un « zeste » déplacé. Elle rentre à la maison en disant à sa maman qu’elle a eu un gros pépin. Et cela se termine à la maternité 9 mois plus tard. C’est frais et spontané. Un bon moyen d’aborder des sujets graves avec des enfants.
Les randonneurs que nous croisons se plaignent du bruit. Nous, nous trouvons la situation marrante. Nous localisons la fête à la place de pique-nique, en contrebas du pré. Il y a là un beau groupe électrogène, une vingtaine de personnes, pas plus, dont trois vététistes qui profitent de l’ambiance. Peut-être un anniversaire. Mais en tout cas pas une rave party.
Nous poussons jusqu’à la glacière de St-Georges et commençons le retour.
Les Frasses.
La Goncerut.
Le fait marquant de la journée est la découverte d’une tique, accrochée à mon mollet, alors que, installée sur le banc, au retour de la balade, je suis en train de me déchausser. Je vois une petite tache noire que j’essaie de balayer avec la main sans trop y penser. Une première fois, puis une seconde fois. A la troisième fois je me dis que ce n’est pas normal et qu’en plus, même sans lunette, il me semble discerner du mouvement. Je vais donc chercher mes lunettes qui me confirment que la tache n’est qu’une petite tique, encore toute maigre. Bon, ben alors, autant essayer le « tick tool » de mon couteau Swiza. On galère un peu avec Stefano. C’est qu’elle est fine, la bougre, et solidement accrochée. Fine car elle vient sans doute de s’installer et n’a pas pu encore se gonfler de mon sang. Et surtout nous voulons la retirer entière, sans lui arracher la tête. Nous nous acharnons avec douceur et sommes récompensés. Nous réussissons à la décrocher vivante. Un tamponnage d’alcool plus tard, me voici comme neuve. Il faudra juste observer l’emplacement de la morsure pendant quelques jours. Mais je ne suis pas inquiète.
Flore du jour
Itinéraire du jour
C’est ici et c’est chez Suisse Mobile.
Autoportraits du jour
Au Crêt de la Neuve.
12 septembre 2021
Nous sommes de retour dans le Jura après notre escapade au Tessin. Après les chemins de chèvres arpentés durant deux semaines, n’importe quelle montée y sera facile.
La destination du jour est le Mont Tendre.
Partis de Fontaine Froide, sans surprise, nous arrivons au pré de Denens.
Il fait beau, pas trop chaud, c’est le weekend et la vie est belle.
Les Grandes Chaumilles, où les chevaux, fidèles à eux-mêmes, campent devant l’entrée de l’étable.
Le refuge du Bois Carré.
Les Grands Crosets Dessous.
Nous choisissons l’option longue, à savoir pousser jusqu’à L’Abri, passer devant le pré d’Etoy, puis Le Mazel pour finalement monter au chalet de Pierre. Ce n’est certes pas le plus court chemin pour monter au Mont Tendre mais nous, nous aimons vagabonder.
Une belle portion de mur, juste après l’arrivée sur l’alpage du Mont Tendre.
Le générateur de la buvette empeste l’air et c’est en respirant des odeurs de diesel que nous entamons la montée finale vers le point géodésique. Nous y déjeunons, moi assise par terre, le dos appuyé sur le mur, regardant les badauds.
Le chalet de Yens.
Et, bien sûr, la cabane du Servan.
Nous restons sur le sentier des Crêtes, passons Pierre à Coutiau et continuons vers le Grand Cunay. Où nous arrivons après une belle montée qui ressemble, en fait, à du terrain plat au Tessin.
Quelques vaches sont avachies près de l’entrée du chalet. Par contre, à l’abreuvoir, une, bien guillerette et toute coquette, et se laisse prendre en photo.
Les Monts de Bière Derrière.
Parce qu’il est tôt et que nous aimons musarder, nous faisons un petit détour par les Monts de Bière Devant.
Sans drapeau, c’est beaucoup moins joli.
Stefano me propose de continuer sur notre lancée, à savoir suivre le sentier des Crêtes jusqu’au col du Marchairuz et de redescendre à la voiture par la piste de luge.
Petit détour néanmoins par le Malgré-Tout.
Le col du Marchairuz étant un endroit très fréquenté, le nombre de promeneurs augmente à mesure que nous nous approchons du restaurant. D’autant que des panneaux didactiques destinés à des enfants sont placés en bordure de sentier. Ils traitent de la vie des fourmis : c’est le sentier des fourmi. Un grand bravo aux concepteurs, tant pour la qualité du texte et des illustrations.
Nous traversons la route du col en regardant pas deux fois et rejoignons la piste de luge après avoir longé la route une cinquantaine de mètres. C’est la première fois que nous passons par là. Comme quoi, il nous reste encore des coins à découvrir !
Itinéraire du jour
C’est ici et c’est chez Suisse Mobile.
Autoportraits du jour
A la cabane du Servan.