Voici quelques balades effectuées au départ de Giornico, à quelques km de la maison. A cette époque de l’année, la neige est encore bien présente et nous contraint à descendre dans la vallée à la recherche d’altitudes moins élevées. Nous sommes toujours surpris de passer du printemps bien avancé à la fin de l’hiver lorsque nous rentrons.
06 avril 2025 – 05 avril 2025 – 03 avril 2025
06 avril 2025
Nous voici de retour à Giornico, où nous garons la voiture au même endroit qu’hier. L’objectif du jour est également le même : arriver à Chironico, un petit village niché sur le premier balcon du flanc sud-est de la vallée. Ce village est accessible par une route et est habité à l’année.
Nous partons vers le nord, parallèle à l’autoroute, mais quelques mètres en dessous. Les piliers du viaduc – viadotto di Airolo -, solidement plantés dans le sol ainsi que le tablier du pont, servent d’abri à une caravane et un camping-car. Pas mal, comme idée.
Le départ du sentier est marqué par un petit oratorio.
Entre petite route goudronnée et chemin, nous arrivons à Altirolo.
Un panneau jaune annonce les couleurs.
Nous choisissons le sentier rouge et blanc pour la montée, réservant celui de randonnée pédestre pour le retour. Le temps affiché est plus ou moins le même.
Stefano m’a promis un vrai sentier construit avec quelques marches.
Promesse tenue, semble-t-il.
De courts zigzags, terriblement efficaces, nous élèvent au-dessus des falaises. Nous dominons très rapidement l’autoroute. Le bruit de la circulation nous accompagne. Heureusement que les camions ne sont moins nombreux le dimanche.
Les virages sont si serrés et la pente si importante que, souvent, en regardant vers le bas, nous ne distinguons pas le niveau inférieur que nous venons de passer. Aux endroits les plus exposés, même si le sentier reste bien large, des barrières ont été ajoutées, visant à sécuriser les randonneurs en proie au vertige.
Nous passons un coude construit à moitié au-dessus du vide. Devant nous, une volée d’escalier digne d’une pyramide mexicaine. Un petit panneau métallique, vissé sur la roche, indique le nom de l’endroit : la schèra gránda. Le grand escalier. Pour être grand, il est grand. Grand et large. Un travail de construction précis, au milieu de la montagne, entre ciel et terre. A l’époque, ce sentier avait certainement une valeur commerciale importante, à l’image des travaux réalisés.
Au tournant suivant, c’est la schèrèta qui nous attend. Autrement dit, le petit escalier.
Il est plus modeste, certes et la barrière s’en est allée…
Les marches s’enchaînent, parfois régulières, parfois d’une distance et hauteur inégales. Les quadriceps sont fortement sollicités.
Nous arrivons à Orsino. Une fontaine nous invite à la pose. Nous nous délestons des sacs à dos quelques minutes, le temps de manger une barre, et faire sécher nos tee-shirts. Stefano propose de suivre la route à l’opposé de Chironico pour d’abord reposer les mollets et ensuite aller voir les quelques maisons qui composent le hameau de Sacco.
Au passage du torrent Fouda, qui coule dans la vallée du même nom.
De Sacco, nous ne retiendrons qu’une odeur de viande grillée qui affole nos glandes salivaires.
Le même torrent Fouda, lorsque nous le traversons par le sentier, quelques mètres plus haut, là où est planté le drapeau.
Le sentier reste parallèle à la route qui vient de Chironico.
D’après le GPS, nous devrions être à proximité d’un sbarramento fortificato Eraccia. Deux dames rencontrées sur la route nous disent ignorer cette fortification mais nous indique un sentier qui permet de rejoindre un pont romanique. Effectivement, après une brève mais sèche descente nous rejoignons le ri del Cascinello qu’enjambe le pont al pónt da Rónch.
Revenus (ou plutôt remontés sur la route), nous traversons le même ri del Cascinello avant de retrouver le sentier.
Le sentier rejoint la route. Nous admirons un châtaignier imposant, au tronc creux. La majeure partie des branches sont mortes mais une porte encore les feuilles de l’été passé, brunes et sèches, recroquevillées sur elle-même. Je dis à Stefano : peut-être que les châtaigniers, c’est un peu comme les bristlecones pines de Bryce canyon. Une partie de l’arbre peut mourir sans affecter la vitalité de l’arbre.
L’église San Maurizio, à Grumo.
Nous franchissons le Ticinetto par un pont et arrivons à Chironico. Que dire de ce village ? On se croirait dans un village du sud de la France en plein été, écrasé par la chaleur. Rien ne bouge. Personne dans les rues. Le style des maisons est varié, entre vieilles bâtisses refaites avec plus ou moins de goût et celles rafistolées. Un point positif est le nombre de sentiers qui y part.
Attendez, ce n’est pas fini… La face cachée du panneau ci-dessus.
La torre dei Pedrini domine le village. En 2018 ont été mis à l’étude par une école d’architecture des projets pour sa transformation. Trois axes ont été explorés : refuge pour les amateurs de varappe de type bouldering, centre de vacances sous la coupole de Patrimoine suisse ou salles d’exposition. Je ne trouve rien qui atteste de la décision prise ou d’une quelconque continuité du projet.
Comme prévu, nous redescendons dans la vallée par le chemin jaune de randonnée pédestre. Pas très loin du village, quelques vans sont garés et un panneau annonce un Bed & Breakfast pour amateurs de bouldering. Un peu de recherche m’amène sur une page web d’où il est possible de commander la bible du bouldering à Chironico/Sobrió. 368 pages consacrées à la discipline. Rien que ça !
Je vous conseille un petit tour sur la page Wikipedia Bloc (escalade). La lecture de cet article est fascinante. N’hésitez pas à visionner également quelques vidéos.
A part une courte section juste avant l’église San Pellegrino, le sentier n’offre pas grand intérêt. Sa surface est constituée de pierres qui roulent posées sur une surface un peu sablonneuse.
Nous sommes heureux de retrouver des marches de pierre alors que de gros rochers décrochés de la montagne il y a fort longtemps viennent donner du relief au sous-bois.
L’église San Pellegrino.
A proximité, un abri sommaire constitua la « maison » d’un certain San Pelegrino, ermite de profession. Nous imaginons que les habitants devaient lui porter des victuailles. A moins qu’il ne soit nourri exclusivement de châtaignes.
Nous rallions Altirolo par le hameau de Selva. Un van garé sur la piazza Lavatoio nous donne une belle idée de parking.
Sur le parking, la voiture est encore au soleil. Le soleil affleure les crêtes. Dans quelques minutes, nous serons à l’ombre. Nous rentrons à la maison par la route cantonale. J’aime bien cette route qui traverse les villages que nous enjambons dans l’ignorance lorsque nous empruntons par l’autoroute.
Flore du jour

Itinéraire du jour
C’est ici et c’est chez Suisse Mobile.
Autoportraits du jour
A Chironico, devant la torre dei Pedrini.
05 avril 2025
Et voici la TSH mobile garée sur le parking du centre sportif Fantin de Giornico.
Nous partons vers le sud, en longeant la voie ferrée. Deux églises et les ruines d’un château retiennent notre attention et nous nous promettons de nous en approcher au retour. Même si nous savons pertinemment que souvent l’heure tardive nous fait y renoncer.
Les ruines du château sont dominées par une église. Ca en fait donc une troisième à visiter.
Ici, à Giornico, les vignes sont cultivées comme dans le val d’Aoste, en pergola.
Le sentier sur lequel nous progressons a été construit et consolidé par des pierres, soit disposées en forme de marche lorsque la déclivité est importante, soit sous forme de pavés, de taille variable.
Des murs de pierre sèche assure la stabilité quand nécessaire.
La montée est rude mais la température reste fraîche, rendant l’effort plaisant.
Nous marquons un bref arrêt à Catto, où quelques habitations attendent des jours meilleurs.
Nous partons vers la droite, en direction de Chironico.
A Pro Taton, les bâtiments, eux, ont eu plus de chance. Ils ont été rénovés dans les règles de l’art.
Le sentier se rétrécit sitôt que nous passons ce petit plateau herbeux. Il s’accroche à la montagne en une traversée où les arbres, épars, ne masquent pas la vue du vide. C’est une mauvaise combinaison. Je vois que les pas de Stefano se font hésitants. Les jambes se raidissent et une chaussure glisse de quelques centimètres sur quelques cailloux ronds. Il n’en fallait pas plus pour que la machine se bloque. Nous faisons demi-tour, remontons jusqu’à Catto où nous partons vers Personico.
Le sentier reste parallèle à la vallée, montant ou descendant légèrement. Nous arrivons à nouveau sur un petit plateau herbeux. La carte indique Masgianéngh. Quelques maisons y sont accrochées. Sur l’une d’elle, une boîte aux lettres. Nous pensons d’abord à de la récupération, à un petit clin d’œil malicieux du propriétaire de la maison.
Je m’approche. Non, c’est une « vraie » boîte aux lettres. La levée se fait une fois par an, après le 1er juillet. Nous nous promettons de revenir avec une lettre affranchie pour vérifier si le service postal suisse est toujours digne de confiance !
Les fontaines sont nombreuses. Aucune mention n’indique que l’eau n’est pas potable. Nous n’hésitons donc pas à nous y désaltérer.
Les quelques maisons de Faidalo.
Encore un châtaigner digne de respect.
Non pas un mais deux ponts nous permettent de traverser le riale di Nèdro.
Le sentier est varié. Des zones herbeuses se succèdent aux zones boisées. Un petit vent frais souffle, rendant la balade encore plus agréable. Chaque bout de pré, très certainement gagné sur la forêt il y a fort longtemps, est occupés par des bâtisses.
Le tronc de ce vieux châtaigner s’est mêlé à la pierre.
Le bruit de l’autoroute s’intensifie. Nous sommes proches du fond de la vallée.
Arrivés à Personico, la balade devient moins bucolique. Il n’y a pas vraiment de sentier pour revenir sur Giornico, mais une petite route qui passe dans une zone industrielle. Stefano me propose de tester les transports publics. Proposition que je refuse, oubliant que la réverbération du goudron va accentuer la chaleur, bien présente. Les 5 prochains kilomètres ne nous laisseront pas un souvenir inoubliable, surtout celui où nous sommes coincés entre l’autoroute, à droite et le centre de contrôle des poids lourds. Pour passer le temps, Stefano me raconte ses rêves.
Nous arrivons à Giornico vers 15h, ce qui nous laisse le temps de nous approcher des églises. L’une d’elle nous intéresse particulièrement, la chiesa di San Nicola. Elle fut construite après 1100 et apparaît dans des documents dès 1202. C’est un parfait exemple de l’architecture romane de Lombardie.
L’intérieur est aussi sobre et brut que l’extérieur.
Parvenus à la voiture, nous ne pouvons résister à l’envie de monter voir de plus près la chiesa di Santa Maria del Castello et les ruines du château. Elle est sur un petit tertre qui domine la ville.
De là, nous avons une belle vue sur les deux autres églises. Nous avons ignoré la première, plus traditionnelle et sans surprise.
Nous rentrons par la route cantonale.
Flore du jour


Itinéraire du jour
C’est ici et c’est chez Suisse Mobile.
Autoportraits du jour
03 avril 2025
Nous partons de Giornico, sur la rive gauche du fleuve Tessin. La voiture est garée tout près du mémorial de la bataille des Sassi Grossi (grosses pierres). Cette bataille eut pour origine le non-respect de la promesse du duc de Milan de rendre le territoire de La Leventine aux Uranais. La bataille opposa 10’000 hommes du duc de l’époque – Jean Galéas Sforza – à un régiment de 600 confédérés. Long story short, des chutes de grosses pierres et de rondins, orchestrées par les confédérés, mirent en déroute l’armée ducale. La défaite fut totale et presque incroyable compte tenu de la disparité des forces sur le terrain. C’était le 28 décembre 1478.
L’objectif du jour est de monter à Sobrio, le village qui possède l’alpe Manegorio, sur la route du col du Nufenen. Pas moins de 35 km à vol d’oiseau séparent le village de l’alpage. 50 km par la route d’aujourd’hui. Il fallait 12 heures de marche pour rejoindre l’alpage depuis Sobrio et 2 jours étaient nécessaires pour amener le bétail à la pâture.
Les premiers mètres du sentier. L’été, la vigne cultivée en pergola, protège les promeneurs de l’ardeur du soleil. Ces vignes ont un nom : vigne di Sant’Anna.
Sitôt traversé le vignoble, le sentier commence à se frayer un chemin dans la montagne. Sur la carte, les courbes de niveau se juxtaposent presque. La pente est donc raide et le sentier, construit pour durer, a été aménagé avec des marches de pierre et des petits murets, quand nécessaire.
Je me cale dans les pas de Stefano et je parviens rapidement à trouver le rythme qui rend l’effort agréable d’autant que la température est idéale.
Nous avalons ainsi 500 mètres de dénivelé, levant parfois les yeux pour regarder le sous-bois ou encore le fond de la vallée d’où monte le bruit incessant des voitures et de camions roulant sur l’autoroute.
Cet petit orario annonce un premier balcon.
Nous sommes à Maradenca. Toutes les calories de notre petit déjeuner ayant été consommées, nous mangeons tranquillement une barre, assis sur une terrasse herbeuse, entre deux maisons. Nous regardons l’autre côté de la vallée et y découvrons des villages et des hameaux implantés sur chaque petit plateau déboisé. Stefano me montre un village un peu plus important et me dit : ça, c’est Chironico où nous irons prochainement.
Un peu plus loin, des chèvres arrêtent net de brouter en nous voyant arriver. Elles s’approchent de la clôture, espérant un peu de nourriture. Elles comprennent vite que nous n’avons rien à leur offrir et retournent à leurs occupations.
Deux petits chevreaux, qui ressemblent à s’y méprendre à des chiens, s’installent sous leur mère pour téter. Les coups qu’ils donnent pour faire venir le lait sont si brusques que leur mère les chasse d’un coup de patte.
Nous restons en zone herbeuse jusqu’à Cavagnago. Pendant que je vide ma chaussure des quelques cailloux qui ont réussi à s’y introduire, Stefano engage la conversation avec un local. Il m’avouera plus tard, un peu penaud, que le monsieur a commencé à lui parler en dialecte du coin mais que, devant son incompréhension, il a finalement basculé sur le dialecte dit de la ferrovia, dialecte répandu dans toute la vallée.
De Cavagnago, nous pourrions très rapidement rejoindre Sobrio, distant de moins de 3 kilomètres. Mais que ferions-nous alors du reste de la journée ? Ce serait dommage de rentrer tôt à la maison par une si belle journée.
Nous décidons donc de passer à l’étage supérieur et de rejoindre Deiro à un peu plus de 1400 mètres. Nous espérons ne pas y trouver trop de neige. Stefano me montre le sentier sur le GPS. Là encore, les courbes de niveau sont très rapprochées. Même pas peur. Aujourd’hui, les jambes, poumons et cœur sont tous amis et collaborent efficacement. Profitons en !
Nous avons passé la section la plus raide. Encore quelques virages et nous arrivons à Deiro.
Le sentier rejoint une route goudronnée avec laquelle il se mêle. La neige commence à faire son apparition.
Nous dépassons Cadomp, annoncé par une jolie peinture sur un rocher, au bord de la route.
Les petits hameaux s’enchainent. L’état des maisons est généralement excellent, ce qui est souvent le cas lorsque des routes carrossables facilitent l’accès.
A Fararenca, en contre-bas de la route, des ruines de baitas (chalets) calcinées. Nous en comptons trois. D’après les résultats d’un googling, une quatrième habitation aurait été également gravement endommagée.
Nous marchons sur une pente herbeuse, bien dégagée. Nous pouvons ainsi admirer les montagnes de l’autre côté de la vallée. Le village de Chironico, sur le premier plateau, nous semble désormais bien bas.
Quelques maisons de Pascorasc alors que la neige s’installe. D’ordinaire, la neige ne nous dérange pas, si ce n’est qu’elle nous ralentit. Mais aujourd’hui, trop sûrs de nous, nous avons mis des chaussures basses, sans guêtres et nos bâtons sont équipés des rondelles d’été.
Il nous faut maintenant traverser une zone forestière, située dans la Valle del Bui del Brusóu. La route redevient sentier et disparaît sous la neige. Aucune trace ne vient nous conforter dans le choix des directions. Seules les traits rouge et blanc, peints sur le tronc des arbres, nous orientent. Certains doivent avoir été dessinés sur des rochers – aujourd’hui recouverts de neige – car nous hésitons souvent. Par endroit la couche de neige est profonde. Nous passons sans préavis d’une surface gelée à une zone tendre où le pied s’enfonce, puis le mollet et parfois le genou. En retirant le pied du trou, la neige, insidieuse, en profite pour se faufiler dans la chaussure. Nous nous arrêtons souvent pour la mettre dehors.
Nous hésitons une demi-seconde à revenir sur nos pas mais imaginons, naïvement, que, sortis de la forêt, le soleil aura mis à mal la neige sur les prés.
C’est presque ça, lorsque la pente favorise l’exposition au soleil.
Sinon, sur le plat, c’est une autre histoire. Nous sommes à Puscett, à 1680 mètres.
Une zone rocheuse, bien dégagée, nous permet de nous assoir, de nous déchausser et de faire sécher chaussettes et chaussures. Qui seront encore bien humides au moment de repartir.
Il ne nous reste plus qu’à rejoindre le sentier qui descend à Puschett di Sotto, puis Usc, et enfin Sobrio.
Stefano part en éclaireur. Plus vite dit que fait. Deux pas sans nous enfoncer, trois avec de la neige jusqu’aux genoux.
A proximité du petit lac, je m’enfonce jusqu’à la hanche. Stefano devra creuser autour de ma jambe pour que je puisse la dégager. Mais rien ne peut entamer notre bonne humeur.
Le plus dur est fait.
La déclivité est revenue et le sentier se libère progressivement de la neige.
Une jolie maison du hameau Puscett di Sotto.
Nous sommes maintenant tirés d’affaire.
Le sentier, entre Usc et Sobrio.
Les maisons de Sobrio ne diffèrent en rien de celles des autres villages de la vallée. Socle de pierre, étages de bois. Sur le toit de l’une d’elle, une équipe est en train de poser les pierres qui constituent les tuiles.
Le retour vers Giornico se fait par la sente qu’initialement nous devions suivre à l’aller. Le sentier est en relativement bon état mais les ronces commencent à l’envahir dangereusement. Si rien n’est fait avant l’été, il sera impraticable.
Traversée d’un petit riale anonyme (en tout cas sur la carte).
Il n’y a pas de pont, mais j’y parviens sans peine ! Note : les lecteurs qui suivent un tant soit peu nos randonnées savent à quel point je suis particulièrement pataude et maladroite lorsqu’il s’agit de traverser un cours d’eau.
C’est après avoir franchi le riale di Mascengo qu’un passage exposé – heureusement bref mais appelant à la concentration extrême – nous rend silencieux. Nous ne pouvons nous coller à la falaise car des ronces y pendouillent. Elles cherchent désespérément un peu de compagnie et parviennent même à accrocher le pull de Stefano. J’oblige ce dernier à reculer pour dégager sans dommage les épines. Puis, à l’aide du bâton, je dégage le passage en repoussant les turions comme on le ferait d’un rideau. Stefano, tête baissée, avance. Un pas, puis deux, puis trois… C’est gagné.
Nous arrivons à la voiture aux environs de 18h15, les pieds secs, ravis de notre journée et de nos errances dans la neige qui ont un peu pimenté la balade.
Itinéraire du jour
C’est ici et c’est chez Suisse Mobile.
Autoportraits du jour
A Pascorasc.