Hier, en rentrant, nous n’avons ni vidé les sacs, ni rangé nos affaires en espérant que, la nuit portant conseil, le soleil se déciderait à arrêter sa grève et à se remettre au boulot.
Comme hier, nous laissons la nature nous réveiller. Nous scrutons le ciel et n’y voyons que des bons présages. Pas de couche de nuages homogène, des variations dans les teintes de gris, une douceur appréciable. Allez, zou. Il ne sera pas dit que les Two Swiss Hikers sont des poules mouillées.
A 10h37, nous sommes garés au parking des Marais, près du stand de tir de Longirod.
Même équipement qu’hier, à quelques détails près :
- le logger Holux oublié hier est aujourd’hui de la partie
- Stefano a zippé les jambes de son short pour en faire un pantalon
- et… il y a un thermos de thé dans un sac.
Nous commençons par suivre les pastilles vertes. Stefano n’a pas réussi à tracer la totalité de ce sentier sur OpenStreet map et il est bien décidé à le compléter aujourd’hui.
A noter que nous partons sous une pluie fine. De mémoire de Swiss Hikers, c’est la première fois que nous commençons une balade sous la pluie, en n’ayant pas trop d’espoir quant à une amélioration possible.
Mais, ici, point de vert… Du bleu, du rouge et … oui, oui un rayon de soleil. Oh Yeah !
La lumière et les couleurs sont extraordinaires. La moindre feuille, le moindre tronc est humide et reflète la lumière du soleil.
Le petit rayon de soleil entre-aperçu il y a quelques minutes n’est bientôt qu’un souvenir (1). Capuche et sur-sac sont de rigueur (2) . Quatre points rouges et un vert. Peut-on encore parler du sentier des pastilles vertes (3) ?
Nous arrivons aux Frasses et quittons le sentier des pastilles de couleurs (1) pour arriver à l’ancien pâturage du Grand Pré. Stefano est tout content (2)… Cela fait quelques sorties qu’il cherchait à repasser par ce qu’il appelle “le vieux pâturage”.
Un panneau nous conseille de suivre les balises jaunes (3).
Nous voici donc à quatre pattes, museau au sol, à la recherche des balises jaunes !
Nous trouvons les ruines d’un vieux chalet d’alpage,
mais chercherons vainement la Fontaine à Cidre…
Il faut dire que certaines balises jaunes ne sont pas forcément évidentes à repérer.
Par contre, le Col des Chamois est facilement localisé.
Un arbre couché me fait penser à une araignée géante. Surtout ne pas tomber dans ses pattes.
L’entrée de la Glacière est fermée pour l’hiver (1). Un des murs délimitant le Pré de Rolle (2). Surtout, ne pas avoir honte du chapeau de pluie (3).
C’est bientôt l’heure de manger. Stefano invoque le ciel et demande une légère accalmie. Nous ne sommes pas très exigeant. Nous ne demandons pas le soleil, juste que le crachin qui nous arrose depuis ce matin, insidieusement, cesse.
Mais Solic fait la sourde oreille et faute de mieux, nous décidons de nous abriter sous le couvert.
Un œil attentif remarquera certainement la vilaine tache d’eau sur l’objectif !
Nos 3ème et 4ème jambes (1). Stefano fait le point (2), en espérant toujours un rayon de soleil. Mais, bon, ne voyant aucune amélioration du côté du ciel nous décidons de reprendre doucement le chemin de la voiture (3).
Mais comme tous les chemins mènent à Rome, nous partons du côté opposé et montant en direction du Crêt de la Neuve !
Allez, encore un mur (1), puis un autre (2) !
Neige, eau, glace ? Non rocher affleurant le sol. Inutile de vous dire que nous le contournons avec application… Avec la pluie, c’est une véritable patinoire (3).
Nous arrivons au Crêt de la Neuve par un sentier jamais emprunté jusqu’alors. La preuve, nous découvrons un bunker individuel en béton de type tobrouk.
Puis, un réservoir à ciel ouvert.
Le Crêt de la Neuve… Nous n’y monterons même pas…
Oh, mais que vois-je ? Nous voici à nouveau sur le sentier des pastilles vertes (1). Ou jaunes (2).
Il y a même des flèches vertes, flèches qui nous avaient échappé la dernière fois (3).
Nous repartons en direction du Crêt de la Neuve en suivant les flèches, histoire de compléter le tracé.
Hum… Ne nous plaignons pas… Au moins, nous ne sommes pas dans les nuages.
Les Frasses, côté Sud-Ouest.
Lorsque la route serpente tout droit.
Nous décidons de suivre la route jusqu’à la voiture. La pente est douce et nous papotons. Ce sont des moments privilégiés que j’apprécie tout particulièrement.
Stefano me parle de souvenirs d’enfance, de la baïonnette de son grand-père, mobilisé lors de la première guerre mondiale pour garder les frontières… Puis il m’avoue, les yeux rieurs, que la baïonnette ne fait plus partie du patrimoine familial… En effet, vers 14 ans, il l’avait amenée à l’école. Ils avaient décidé, lui et ses copains de faire craquer un de ses profs… S’en étaient suivies la confiscation de ladite baïonnette et une convocation chez le directeur. J’éclate de rire… Trop drôle…
Itinéraire du jour
Tracé à venir mais en attendant quelques chiffres et un lien vers le tracé non nettoyé par Stefano (chut, faut pas dire !).
– 17.09 km
– 764 mètres de dénivelé positif
– 5h10 de balade
– Point le plus haut : 1469 mètres
Autoportraits
A l’ancien pâturage du Grand Pré, installés sur nos trônes.
Au couvert du Petit Pré de Rolle… Je m’appelle Tchumpel (à cause du chapeau de Tchumpel !).
En allant au Crêt de la Neuve… Le focus n’est pas vraiment sur nous !
Au Crêt de la Neuve… Car je vais vous dire un secret : il n’y a jamais assez d’autoportraits !