L’aller-retour à l’Alpe di Cruina, en partant de All’Acqua ou de Cioss Prato peut se faire par tous les temps et surtout quel que soit le niveau d’alerte avalanche. L’itinéraire suit en bonne partie la route qui mène au col du Nufenen. La pente est constante et la difficulté relativement faible.
23 mars 2025 – 27 février 2025 – 21 février 2025 – 16 février 2025 – 06 février 2025 – 03 février 2025
23 mars 2025
Cette idée me trotte dans la tête depuis quelques semaines. Ce matin, je vérifie que les skis puissent rentrer dans la voiture, n’ayant pas encore acheté de porte skis. En avançant le siège passager au maximum, la réponse est oui. Le passager devra voyager derrière le conducteur, mais c’est un détail.
Forte de ce constat, à midi, à table, je propose de monter à All’Acqua et de faire notre première balade à ski de randonnée nordique. Bon, le temps n’est pas idéal mais c’est un essai, un proof of concept. C’est un peu comme cela que je le vends à Stefano.
La neige est un peu (beaucoup !) lourde mais elle ne colle pas.
Nous prenons plaisir à faire glisser les skis sur la neige et à écouter le scrotch scroth des écailles qui frottent la surface froide.
Les petits flocons de neige gelée, d’abord épars et timides, se font insistants et nous contraignent à faire demi-tour avant d’avoir atteint l’alpe di Cruina. Dommage, dit Stefano m’avouant qu’il aurait volontiers continué avec de meilleures conditions.
La texture de la neige associée à la faible déclivité ne nous permet pas de descendre sans pousser. Nous qui avions craint un instant de prendre trop de vitesse ! Nous faisons de longues enjambées que nous laissons glisser le plus longtemps possible, les prolongeant par une poussée de bâtons. C’est très agréable et nous arrivons à la voiture ravis de cette première expérience.
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Pas de tracé aujourd’hui !
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27 février 2025
Au petit déjeuner, Stefano lorgne sur les montagnes enneigées du val Bedretto. Le ciel bleu est une invitation sans détour à la balade.
Nous innovons et passons dans la forêt de mélèzes à l’endroit de la première épingle à cheveu de la route qui mène au col du Nufenen.
Sur le replat qui suit, le vent a soufflé la neige. Il est encore bien présent et sommes contents d’avoir à fournir un peu d’effort pour ne pas nous refroidir.
Mais sitôt arrêtés, pourtant bien à l’abri sous l’avent toit d’une des baraques de l’alpe di Cruina, une seconde couche s’impose.
Dans le « U », à gauche, la capanna Corno-Gries.
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A l’alpe di Cruina, où nous nous sommes réfugiés sous l’avant-toit, à l’abri des affres du vent.
Sur le chemin du retour.
21 février 2025
15h14… Le soleil n’est plus assez haut pour dépasser des cimes. Nous sommes partis un peu tard.
Ces deux petites constructions sont répertoriées sous le nom cantina di Cruina.
Plus que moi, c’est le mélèze solitaire que Stefano a voulu capturer.
Un des chalets de l’alpe di Cruina.
Dans la descente, pour rejoindre la route.
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A l’alpe di Cruina.
16 février 2025
Nous partons de Cioss Prato tout en ayant tenté, rookies que nous sommes, de trouver une place à All’Acqua. J’avais pourtant bien essayé d’en dissuader Stefano, pour éviter les regards ironiques des skieurs qui eux, savent. Tant pis, mon égo s’en remettra !
Le froid est vif et même avec mes beaux gants en cuir épais doublés de Polartec, après 5 minutes, je suis obligée de lâcher mes bâtons pour recroqueviller mes doigts les uns sur les autres afin qu’ils se réchauffent. Vive les moufles !
Flemmards comme par deux, pour ne pas déchausser pour rejoindre le départ de la route vers le col du Nufenen, nous traversons un torrent un peu à la hussarde. La puissance de la flemme, dirait un ancien collègue.
Le sentier est bien damé par le passage répété des skieurs. Les traces de raquettes sont anecdotiques.
Les bâtiments de l’alpe de Manegorio.
Le mur de la première épingle à cheveu de la route du col du Nufenen.
La cantina di Cruina.
Nous avions planté la tente quelque part ici, le 1er août 2022 (voir le billet Retour à la cabane Corno Gries). Quel changement de décor !
Vue depuis l’alpe di Cruina.
En pleine contemplation…
Joli mélèze solitaire.
Kudos à l’exploitant de la petite station de Cioss Prato. Les prix rendent accessibles le ski à tous les budgets.
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Un peu en contrebas de l’alpe di Cruina.
Entre All’Acqua et Cioss Prato.
06 février 2025
Après notre belle expérience du 3 février dernier, nous étions impatients de pouvoir revenir ici, sur la route du col du Nufenen, au départ de All’Acqua.
Derniers ajustements de l’équipement. Nous sommes à l’ombre. Il est un peu plus de 10 heures.
Entre ombre et soleil.
La cantina di Cruina. Nous sommes de nouveau à l’ombre.
Voilà nous avons dépassé notre point de retour d’hier. A nous l’inconnu.
Nous suivons les traces (et donc la route) pour nous hisser à la hauteur de l’alpe di Cruina.
Sur la route.
Nous poursuivons un moment après l’alpe di Cruina mais les traces en dévers ont tôt fait de nous faire renoncer.
Nous revenons sur nos pas et retrouvons l’ombre lorsque le soleil n’est pas assez courageux pour se hisser au-delà des cimes.
Retour au soleil. Nous nous approchons du mur pour bénéficier de la chaleur accumulée par les pierres. Psst, vous voyez la lune ?
Nous avons trouvé notre tour de quartier, à 15 minutes de la maison. Il risque d’y en avoir pas mal, cet hiver, de tours de quartiers !
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Pas de tracé aujourd’hui !
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03 février 2025
Depuis que nous avons déménagé, nous n’avions qu’une hâte : charger la voiture avec nos raquettes pour avoir le plaisir de parcourir cette portion de route que nous avons si souvent parcourue ces derniers mois, en voiture, lors de nos visites régulières au chantier de la maison. Patients, nous avons vidé un par un nos cartons, rangé, nettoyé, percé, collé, … jusqu’à ce que, enfin, nous ayons quelques heures libres devant nous accompagnées d’un beau ciel bleu. C’est le moment tant attendu.
Lorsque nous arrivons au parking de All’Acqua, nous entendons parler principalement suisse allemand. Les hayons des voitures sont grand ouverts et les skieurs, de retour, époussettent leurs skis et chaussures pour les débarrasser de la neige. Nous sommes les seuls à partir… Tous rentrent.
Le froid est vif. Nous croisons deux randonneurs en raquette, la face tournée vers le soleil. Ils nous annoncent que bientôt, nous serons à l’ombre. Nous ne sommes que début février et le soleil a de la peine à dépasser les crêtes des montagnes qui bordent la vallée.
A l’alpe Manegorio, le soleil nous montre déjà ses limites.
Comme un plongeur le ferait avant de descendre vers les profondeurs, nous prenons une grande inspiration, rentrons la tête dans les épaules au moment où le soleil disparait derrière les sommets.
Au loin, nous repérons la capanna Corno-Gries. La neige tout autour est immaculée. Personne ne s’y est encore aventuré.
Nous faisons demi-tour juste avant la cantina di Cruina. Jusqu’à la voiture, nous ne verrons âme qui vive et surtout resterons à l’ombre. Moralité, mieux vaut venir ici le matin.
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